OU RETRAIT FRANÇAIS DE L’U.E. DU CAPITAL PAR LA VOIE PROGRESSISTE, IL FAUT CHOISIR !
Pressé par le proconsul américain Manuel Barroso, aiguillonné par le MEDEF et sommé par la nouvelle Thatcher continentale, Frau Angela Merkel, engagé dans notre dos dans des négociations sur l’ « Union transatlantique » qui feront de la France une province américaine, le gouvernement « français » s’exécute piteusement ; ce président de République bananière qu’est le « socialiste » Hollande, passe servilement à la « solution finale » contre les retraites par répartition créées à la Libération par le ministre franchement communiste Ambroise Croizat.
Que préférez-vous, salariés de France ? Le report de l’âge légal à 65, puis 67 ans, en attendant pire (Allemagne : 69 ans, et les « syndicats » allemands discutent de « travailler après 70 ans » !), comme l’exige le MEDEF (qui veut au passage rafler 100 milliards de cadeaux fiscaux supplémentaires !), la désindexation des pensions par rapport aux prix, une nouvelle augmentation de la durée de cotisation assortie des décotes (qui oblige le jeune salarié à « choisir » entre terminer à 65 et 67 ans ou à finir avec une pension de misère), ou bien pourquoi pas, les trois mauvais coups à la fois ?
Quoi qu’il en soit de ce « choix » mortifère, c’est bien l’euthanasie des retraites par répartition et la mise en place de fonds de pension « français » (pour les salariés aisés, car les autres n’auront qu’à crever au boulot, si boulot il y a !) ; il est évident en effet que, formatés par l’idéologie libérale, nombre de jeunes salariés refuseront de cotiser pour une retraite de plus en plus lointaine et de plus en plus misérable : et la finance récupèrera alors (c’est bien parti !) un énorme pactole qui aggraverait la financiarisation de notre économie et qui signerait aussi, chemin faisant, la mort de la Sécu, cet autre acquis des ministres franchement communistes de 1945 !
Que convient-il alors de faire pour STOPPER LE PLAN HOLLANDO-THATCHERIEN CONTRE LE PEUPLE FRANÇAIS ? Et d’abord, que convient-il de ne pas faire ?
Il faut d’abord REFUSER LA MASCARADE DE LA CONFERENCE (ANTI-) SOCIALE mise en scène par Ayrault. C’est un principe du syndicalisme de classe : ON NE NÉGOCIE PAS LES RÉGRESSIONS, ON LES COMBAT (H. Krazucki) Comme le réclame la fédé cgt de la chimie,. Militants CGT, FSU, SUD, FO, boycottons cette mascarade, formons le front du refus, laissons les chouchous du MEDEF, CFDT, CFTC et CGC, porter seuls la HONTE de signer un nouvel accord scélérat avec le MEDEF, comme ils l’ont fait à propos de l’ANI ! Rompons avec les JAUNES de la Confédération Européenne des Syndicats, qui n’est qu’une courroie de transmission de Bruxelles. Organisons le « tous ensemble et en même temps » sans craindre d’aller au bras de fer : qui ne se bat pas pour gagner est certain de perdre ! Refusons de dire, comme Thibault en 2003 que « la CGT n’a pas vocation à bloquer le pays » (c’est pourtant ce qu’elle a fait, et pour notre bien, en 36, 68 et 95 !). Refusons de marcher avec la DIRECTION de la CFDT qui trahit systématiquement le mouvement populaire, qui oppose le public au privé et les actifs aux chômeurs ; car la direction CFDT imposera comme à son habitude un calendrier syndical perdant, avec les sempiternelles « journées d’action » mensuelles où l’on reprend le boulot le lendemain de défilés sans objectifs clairs et où l’on se couche pour quelques miettes convenues d’avance !
Exigeons au contraire le retrait total des projets gouvernementaux et européens, le retour (au minimum) à la retraite à 60 ans sur la base de 37 ans ½ pour tous avec abrogation des contre-réformes Balladur et Fillon de 94, 2003, 2007 et 2010 !
« Il n’y a pas de problème de financement des retraites. Il n’y a que la volonté des grands groupes capitalistes de :
1) mettre la main sur les sommes qui transitent aujourd’hui par le système par répartition
2) plus généralement, drainer le maximum de ressources sociales pour intensifier leur destructrice guerre économique. »
Mais pour gagner le combat syndical ne suffit pas, il faut aussi que le PS et l’UMP, qui forment les deux branches du Parti Maastrichtien Unique avec l’appoint du « Centre » et d’Europe-Ecologie, voient se dresser contre eux une alternative politique claire, porteuse de RUPTURE PROGRESSISTE.
Pour cela, cessons de dire, comme le fait hélas M. Mélenchon, que « l’Europe est à nous » (sic !) et que « l’euro est notre monnaie ». C’est un conte de fées pour enfants sages, comme l’est aussi la « refondation » sociale de l’UE chère à M. Pierre Laurent, le patron du Parti de la Gauche Européenne, accessoirement secrétaire national du PCF*.
En réalité, la « construction » européenne a été conçue de A à Z pour casser la souveraineté des peuples et araser leurs acquis sociaux. Qu’on cite UNE SEULE réforme sociale venue de Bruxelles ! Oui l’ « Europe sociale » chantée par le PS et par ses suiveurs « eucoconstructifs » est un MENSONGE qui permet de briser AUJOURD’HUI les acquis obtenus dans le cadre national tout en promettant une « belle » Europe « harmonisée » pour l’an 3000 !
En fait, l’euro, ce clone du Deutsche-Mark, est un instrument de la finance pour casser le « produire en France », araser les services publics et la protection sociale, réduire les salaires, assurer l’hégémonie du dollar sur le monde et de l’industrie allemande sur l’Europe. Prétendre que les 27 gouvernements réactionnaires ou social-maastrichtiens de l’UE (on a vu ce qu’on fait Papandréou et Zapatero, on voit ce que fait aujourd’hui Jean-Mark Euro !), peuvent « réorienter l’Europe dans un sens progressiste », c’est envoyer les luttes dans le mur et paver la voie du FN, lequel feint de vouloir « sortir de l’euro » alors qu’en fait, Marine Le Pen est pour la « sortie concertée de l’euro » (en clair, cette « patriote » subordonne l’indépendance monétaire de la France au feu vert allemand : comment s’en étonner quand on connaît les origines du FN !).
Pour gagner, le POLE DE RENAISSANCE COMMUNISTE EN FRANCE (PRCF), mais aussi désormais un nombre croissant de communistes membres du PCF et d’organisations progressistes non communistes comme le M’PEP, propose une ligne claire, en continuité avec les positions du PCF de Thorez, de Duclos, et de G. Marchais : le REFUS CATEGORIQUE de la « construction » euro-atlantique, le RETRAIT, au besoin UNILATERAL, de la France de l’UE dictatoriale et de l’euro-mark PAR LA VOIE PROGRESSISTE ; sur la base des principes du programme du Conseil National de la Résistance, qu’il nous faut réactualiser ensemble, nous devons SORTIR DE CETTE PRISON DES PEUPLES QU’EST L’U.E. néolibérale pilotée par l’Axe Washington-Berlin avec l’aide des nouveaux collabos du CAC 40.
Sortir de l’UE, non pour isoler la France, (si nous sortons de l’UE et de l’euro nous ne serons pas seuls, car il n’y aura plus ni d’UE ni d’euro : les peuples de l’écrasante majorité des pays européens en ont assez!) mais pour restaurer la souveraineté du peuple français (le PS et l’UMP ont violé ensemble le Non du peuple français à la constitution européenne), organiser de nouveaux traités progressistes internationaux non limités à l’Europe (Afrique, Asie, Amérique latine, ouvrons la France sur le monde !), réindustrialiser notre pays sur la base d’un secteur public puissant, reconstituer les acquis de la Libération, mettre au pas le grand capital, écraser l’UM’Pen xénophobe et ultraréactionnaire, mettre « au centre le monde du travail de la vie nationale», comme le précisait le programme du CNR rédigé par le communiste Pierre Villon, reprendre la marche de notre pays vers le socialisme tout en prenant appui sur l’Europe des luttes.
L’euro, l’UE, ce n’est pas si nous y restons que nous nous en sortirons : il suffit de voir l’état, non seulement de la Grèce, du Portugal ou de l’Espagne, mais de la classe ouvrière allemande (où certains bossent pour 1 € de l’heure !) pour comprendre que SI NOUS Y RESTONS, NOUS « Y RESTERONS », et notre pays sera tiers-mondisé ; tout disparaîtra des conquêtes de la Révolution française (principe de la souveraineté nationale et populaire, de la République une et indivisible, de la laïcité de l’Etat..) et du C.N.R. ; jusqu’à la langue française, ce premier service public de France, que le MEDEF et le gouvernement Ayrault-Fioraso sont en train de marginaliser au profit du « tout-anglais » pour promouvoir l’ « Union transatlantique » voulue par Obama.
Voulons-nous vivre dignement, en combattant tous ensemble et en même temps, en luttant à la fois, comme nos anciens de 36 et de la Résistance, sous les plis mêlés du drapeau rouge et du drapeau tricolore, ou voulons-nous mourir à petit feu sous les plis du drapeau clérical de l’UE (qui représente le manteau de la Vierge et les douze apôtres) ? A nous de choisir car pas plus qu’en 1940, il n’y a de milieu entre Résistance et Kollaboration.
« Jamais le peuple de France ne sera un peuple d’esclaves », proclamait l’appel lancé par le PCF clandestin le 10 juillet 1940. Ne battons pas en retraite, sauvons les retraites par répartition, disons clairement que le remboursement de la pseudo « dette souveraine » soi-disant due aux banques et que le sauvetage de LEUR maudit euro ne valent ni la casse de nos acquis ni la mort de notre pays !
Avec le PRCF, engageons-nous pour la Renaissance d’un vrai parti communiste de combat. Et construisons dans les luttes un large Front populaire, patriotique et antifasciste, pour la construction d’une République sociale, souveraine, fraternelle, reprenant la marche séculaire de notre peuple vers le socialisme et vers le communisme.