Ce ne sont pas des gauchistes et des anti flics et juges patentés. La commission de contrôle du renseignement (CNCTR) est une instance feutrée, aux mots diplomates. Pourtant dans son rapport annuel 2022, cet organisme qui est le seul timide contre pouvoir de surveillance de l’Etat tire violemment l’alarme.
Rappelons qu’elle a en charge la surveillance des services lorsqu’ils utilisent une technique pour collecter des informations – écoutes, géolocalisation, données informatiques, captation d’image et de son, etc. – ce qui donne lieu à des avis. Pourtant celle ci s’inquiète de sa capacité réelle à suivre, alors que les lois fascisantes de ces dernières années ont démultiplié les moyens d’espionnage de la population. Dernier en date, le déclenchement de l’écoute et de la visualisation à distance par votre téléphone. En parallèle, la commission constate l’augmentation exponentielle des surveillances à visée politique, notamment contre le mouvement social et écologique (manifestation, rassemblement écolos, etc.)
Les « sages » ont multiplié les avis négatifs. Plus de 600. Et dénonce la confusion des services, aux ordres du gouvernement, entre action contre l’action violente et surveillance des activités militantes. La prévention des violences collectives explique la commission « ne doit pas être interprétée comme permettant la pénétration d’un milieu politique ou syndical, ou la limitation du droit constitutionnel de manifester ses opinions, y compris extrêmes, tant que le risque d’atteinte grave à la paix publique n’est pas avéré ». Avouant ainsi que le régime capitaliste, derrière ses grandes déclarations sur les valeurs de libertés se comporte dès lors que les intérêts de la classe capitaliste sont en cause comme le pire des régimes autoritaires. C’est un constat qui rejoint celui fait depuis des années maintenant par les militants communistes avec le PRCF, qui, soucieux de liberté, constatent la fascisation qui s’accélère. Et dont le moteur est le renforcement de l’exploitation capitaliste nécessitant toujours plus de contrôle et de répression contre la Nation et ses travailleurs.
Alors qu’elle a mandat pour travailler sur les écoutes téléphoniques, la commission voit son travail contourné les services utilisant désormais des collectes massives de données informatiques, des dispotifs de captation du son et d’image. Ces techniques ne sont soumises à aucun quota, ne sont pas centralisées et sont gérés par les seuls services demandeurs qui sont dès lors sans aucun contrôle, à l’image de la DGSE et de la DGSI.
JBC pour www.initiative-communiste.fr