La réponse a enfin été apportée ce vendredi 3 avril par le ministre Blanquer. L’examen national et final du baccalauréat n’aura pas lieu, ni d’ailleurs l’examen du diplôme national du brevet pour les élèves de 3ème.
Seules les notations liées au très controversé « contrôle continu » seront prises en compte.
Compte-tenu de la situation exceptionnelle et dramatique, cette solution semble être la moins pire à adopter pour attribuer ou non aux élèves leur diplôme national.
Néanmoins, nous ne pouvons fermer les yeux sur le fait que la gestion désastreuse de la crise sanitaire, par ce gouvernement plus enclin à sauvegarder les profits du grand patronat du MEDEF, du CAC40 ainsi que les dogmes euro-mondialistes plutôt que la santé de la population, nous mène aujourd’hui à ce type de mesures extrêmement regrettables pour toutes celles et tous directement concernés, élèves comme enseignants.
C’est la nation toute entière qui est impactée par l’inconscience et l’impréparation de ce gouvernement, mais aussi par l’euro-destruction, depuis des années, du potentiel sanitaire de notre pays à laquelle se sont servilement plié Macron et ses prédécesseurs.
De plus, nous alertons sur ce que pourraient tirer Blanquer et la macronie de cette décision.
Depuis des mois et des années, ces derniers s’acharnent à détruire l’EXAMEN du baccalauréat NATIONAL pour y substituer tant les projets de « baccalauréat européen » que le très anglo-saxon et managérial « contrôle continu ». Ce dernier, prenant toujours plus de place, notamment par l’instauration des fameux E3C, ne vise qu’à deux choses :
- d’une part, sanctionner de plus en plus les compétences plutôt que les connaissances, comme le souhaite ardemment le MEDEF,
- d’autre part, « décentraliser » et « autonomiser » les académies et établissements qui, du fait des inégalités sociales et territoriales qu’alimentent les politiques antisociales de Macron, du MEDEF et de l’UE, sont forcés de faire sécession du cadre de la République “une et indivisible”, avançant ainsi vers la reconnaissance de diplômes locaux n’ayant plus la même valeur à Brest ou à Strasbourg – ce qu’assurait au moins le brevet et le baccalauréat national et, par conséquent, la même valeur de base de salaire pour un même niveau général d’étude. Le projet ultime de l’euro-patronat est d’en finir avec les diplômes pour les remplacer par des porte-feuilles individuel de compétences validées par des entreprises privées. D’ailleurs, un décret et un arrêté publiés au Journal Officiel du 5 avril impose désormais aux candidats au BTS une certification de leur niveau en anglais par un organisme privé….
Ainsi, nous refusons que cet état des choses EXCEPTIONNEL perdure et serve à légitimer, une fois la crise sanitaire achevée, la casse toujours plus importante de notre pays, de nos conquêtes sociales, de nos services publics – notamment de l’Hôpital et de l’Éducation nationale –, trop longtemps jugés comme des « boulets » économiques par les tenants politiques et médiatiques de l’euro-mondialisation ; « boulets » qui ont cependant démontrés que, EUX, étaient essentiels à la nation.
Élèves, étudiants, apprentis et travailleurs, nous sommes tous concernés par l’euro-destruction capitaliste des diplômes NATIONAUX ! Mobilisez-vous pour les défendre : rejoignez-nous !
communiqué des JRCF – 5 avril 2020
Ce décret est illégal et anticonstitutionnel. Il faut alerter et attaquer en justice. Ne oas écouter MACRON jeudi soir qui n’est plus Président de la République française mais un individu qui doit rendre des comptes au peuple français.