Ce 2 mars, 5 fédérations CGT (Chimie, Énergie, Cheminote, Ports et docs, Verrerie) toujours fidèles au syndicalisme de classe, de masse et unitaire ont tenu une conférence de presse pour présenter leur plan de bataille pour bloquer les profits à partir du 7 mars par la construction de la grève reconductible dans tous les secteurs. Celle-ci s’est déroulée devant plus de 600 camarades CGT.
Nous partageons ci-dessous le compte-rendu d’Unité-CGT de cette très dynamique conférence de presse.
Comme vous le constaterez, les secrétaires généraux sont déterminés à construire un puissant rapport des forces par « le tous ensemble et en même temps » qui pèsera très lourd sur les profits du CAC40 et qui est susceptible d’arracher la victoire et le retrait de la contre-reforme des retraites, qui ouvrira un espace pour lancer la grande contre-offensive du monde du travail face à Macron/MEDEF/UE.
A ce titre, la peur est déjà entrain de changer de camp, en témoigne les déclarations délirantes d’Olivier Veran, porte parole du gouvernement du régime Macron, déclarant, entre autres, que « Mettre le pays à l’arrêt c’est prendre le risque d’une catastrophe écologique, agricole voire humaine ». C’est la panique au « macronat » !
Alors soyons tous mobilisés pour gagner la bataille des retraites, première étape de la « grande explication » entre le grand patronat et la classe ouvrière du pays et faisons du 7 mars le « Stalingrad »* du mouvement ouvrier ! Jusqu’à la victoire !
*en référence à la bataille de Stalingrad, qui marqua le tournant décisif de la seconde guerre mondiale par la victoire de l’armée rouge sur les troupes hitlériennes, dont nous célébrons cette année le 80eme anniversaire (victoire du 2 février 1943) et qui débouchera sur la libération de toute l’Europe du fascisme.
LA GRÈVE RECONDUCTIBLE A L’ORDRE DU JOUR – 5 fédérations CGT réunissent 600 militants CGT en amont du 7 mars
Après des réunions dans les fédérations respectives, près de 600 responsables CGT de cinq fédérations CGT se sont réunis aujourd’hui à Montreuil, au siège de la CGT, en amont de la journée de grève du 7 mars prochain.
Industries chimiques, cheminots, ports et docks, verre et céramique, Mines et Energie, ces cinq fédérations se sont associées il y a quelques semaines pour coordonner la mise en marche de la grève reconductible pour :
donner de la force à la force et proposer un élan, une dynamique pour entrainer, donner confiance à la généralisation des grèves reconductibles, dans tous les secteurs économique avec des modalités différentes selon les secteurs.
S’organiser pour mettre à l’arrêt le pays, le 7 mars bien sur, mais aussi le 8 mars, et le 9,10,11 mars, le temps qu’il le faudra pour faire plier le patronat. C’est donc bien A PARTIR du 7 mars qu’il faut mettre le pays à l’arrêt
Aujourd’hui, la prise de paroles des 5 secrétaires généraux de fédérations, puis la conférence de presse, la perspective d’un conflit social de très haute intensité est devenue réalité tangible. Car, une grève reconductible ne se décrète pas, mais s’organise.
Sébastien Ménesplier (SG de la FNME CGT) a promis « une semaine noire dans l’énergie », avec coupures ciblées, blocages, occupations, et toujours « des opérations Robin des Bois » à destination de la population
Si le gouvernement « ne veut pas une France paralysée, une France à l’arrêt, il faut véritablement qu’il revienne à la raison et qu’il arrête le débat au Parlement et qu’il retire sa réforme, a-t-il ajouté, soulignant que la bataille se poursuivrait jusqu’au bout.
Le secrétaire général de la CGT des ports et docks, Tony Hautbois, a précisé certaines modalités : » 48 heures d’arrêts de travail » et une journée » port mort » le 8 mars. » Cela veut dire fermetures de toutes les portes et zéro activité portuaire « .
« Attendez-vous à ce qu’il n’y ait pas de trains, et à ce qu’il n’y ait pas beaucoup de choses à partir du 7 », a évoqué Laurent Brun, secrétaire général de la fédération CGT des cheminots.
« La grève reconductible sera effective dans l’ensemble des raffineries françaises, sur l’ensemble des importations », a rappelé Emmanuel Lépine, secrétaire général de la FNIC CGT. Ce dernier a également évoqué les différentes modalités de grève reconductible selon les branches professionnelles, et que des débrayages et des actions de grève ciblées permettaient également de participer à la dislocation les chaines de production économique.
Les secrétaires généraux ont par ailleurs rappeler le rejet total du projet de réforme, la différence entre le calendrier parlementaire et le calendrier social : en clair, la bataille ne sera victorieuse qu’après le rejet du projet de retraite, votée ou non par une Assemblée hors sol vis à vis du refus unanime dans la population.
Plus encore, les secrétaires généraux des fédérations CGT ont rappelé une nouvelle fois les revendications CGT pour un age de départ à 60 ans, 55 ans pour les métiers pénibles et martelé que le niveau du conflit peut, si les travailleurs le décident, entrainer un combat offensif pour imposer le progrès social.
Ces fédérations CGT seront bientôt rejointes, selon les 5 secrétaires généraux, par la fédération du commerce et celle de la construction.
Cette coordination effective donne espoir à l’ensemble des secteurs pour engager partout la grève reconductible. D’ailleurs, des appels à la grève reconductible ont aussi été lancés par la CGT dans d’autres secteurs, comme celui de l’assainissement, du nettoiement, de la collecte des déchets, des centres de tri e des incinérateurs.
CHACUN ET CHACUNE D’ENTRE NOUS, PRENONS NOS DESTINS EN MAIN, TOUS ET TOUTES ENGAGEONS LA GRÈVE RECONDUCTIBLE