Après la grève des travailleurs de la RATP le 12 décembre dernier sur les lignes B et A du RER parisien, les camarades cheminots organisent une grande manifestation nationale à Paris le 8 février. Nous appelons tous ceux qui se sentent concernés par le sort des transports communs, en particulier les usagers, à s’y rendre.
Pourquoi ?
Parce que la stratégie de la direction de la SNCF depuis des années c’est de casser tous les acquis des travailleurs du secteur.
Parce que pour détruire un service qui fonctionnait bien, elle a créé de toute pièce plusieurs entreprises qui lui font concurrence et accroissent sa dette. Ce que l’on appelle communément du sabotage. Quand on veut tuer son chien, on l’accuse d’avoir la rage…
Parce que cette situation a été créée par une directive de l’Union européenne qui demande la privatisation complète de tous les transports ferroviaires. D’ailleurs la privatisation chez nous risque d’avoir lieu d’ici 2020.
Parce que le gouvernement a demandé à l’ancien PDG d’Air France, M. Spinetta, un rapport pour « réorganiser » (entendre « déconstruire ») le système ferroviaire français.
Parce que les usagers ne gagneront rien à s’en prendre aux agents, ni ne gagneront à la privatisation. Il suffit juste de penser au système ferroviaire britannique et suédois privatisé : là où ses promoteurs promettaient rapidité, meilleur service et à meilleur prix, la réalité démontre que le service est de moins bonne qualité (n’étant pas assez rentable, les capitalistes investissent moins dedans), plus chers, moins rapides et particulièrement incompréhensibles (dû notamment au fait que d’une ligne à l’autre on change de propriétaire ou encore de la libéralisation de plusieurs activités au sein d’une même gare).
En conclusion, pour toutes ces raisons, tout citoyen consciencieux doit venir défendre son service public face au danger de plus en plus prégnant de privatisation.
jeudi 8 février 2018 à 13h
Manifestation nationale, à Paris, des cheminots
Ensemble, s’organiser pour changer la donne !
Les orientations politiques du pouvoir exécutif et les décisions de la direction de l’entreprise ont fait de 2017 une année difficile pour le service public et les cheminots.
La SNCF est malade des choix de gestion qui reposent exclusivement sur une logique financière. Les conséquences pour les usagers sont une dégradation du service : fermetures de guichets, de gares, de lignes, suppressions de trains, régularité à la baisse, sûreté des voyageurs et sécurité des circulations fragilisées.
Les cheminots, eux, continuent de subir l’accélération de la diminution des effectifs, le gel des salaires (3e année consécutive), la remise en cause de leurs droits.
Les nombreuses luttes à l’initiative des syndicats CGT, avec les usagers, ont cependant permis de limiter les mauvais coups et d’arracher des succès revendicatifs.
Il n’y a pas de petites victoires, lorsque l’on obtient le maintien d’un poste de vente, d’un atelier, d’une agence APF, d’un emploi…
Mais la marche à la privatisation exige que nous franchissions un palier dans le rapport de force. La Fédération CGT est force de propositions revendicatives pour désendetter le système, financer les investissements, organiser la production ferroviaire et améliorer les conditions de vie et de travail des cheminots. Les militants CGT proposent, tracts et pétitions à l’appui, de débattre du contenu et du niveau de l’action afin de gagner un service public répondant aux besoins de transport de marchandises et de voyageurs et des conditions sociales de haut niveau.
La CGT appelle les cheminots à s’inscrire massivement à la manifestation nationale tous services qui aura lieu le 8 février 2018 à Paris.
La Fédération CGT vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année. Que celles-ci vous apportent un peu de répit et vous permettent dans un contexte lourd, en enjeux sociétaux et sociaux, de repartir à l’offensive dès les premiers jours de 2018