Chaque année, à l’occasion de l' »évènement » dénommé « Choose France », Macron et Le Maire sortent le chéquier, régalent les PDG de multinationales réunis au Château de Versailles, contournent la langue française au profit du tout-anglais et multiplient les largesses aux frais du contribuable pour attirer les grands capitalistes étrangers en France: en un mot, au lieu de promouvoir hardiment une politique d’Etat digne de Colbert, qui créa l’industrie française d’Etat au XVIIème siècle, ou de Marcel Paul, le ministre communiste qui créa EDF en 1946, il MENDIE auprès du capital étranger qui, du reste, rafle les subventions de l’Etat français « pro-business » mais n’a évidemment cure de refaire de la France le grand pays industriel qu’il était encore avant de s’engager dans la funeste euro-mondialisation capitaliste. Le but de Macron est de faire miroiter à ces flibustiers internationaux qu’il goberbe à nos frais que, grâce à la politique de classe et de casse sociale (retraites, sécu, indemnités chômage, blocage des salaires) de son eurogouvernement néolibéral, le « coût du travail » ne cesse de baisser chez nous pendant que ne cesse d’augmenter… la rentabilité du capital !
Et chaque année à la même date, le « service public » de l’audiovisuel relaie le mensonge macroniste selon lequel, grâce à ces coûteuses simagrées qui ne tiendront jamais lieu de politique industrielle nationale (du reste interdite par les traités européens, de même que la « distorsion de concurrence » imputée aux nationalisations démocratiques !), notre pays « recrée des emplois industriels ». Il en « crée » tellement qu’en ce moment même, Renault, Servier (médicaments Biogaran), les emblématiques usines Poulain (chocolat), Duralex ou encore Saupiquet (conserveries bretonnes liées à ce qui reste des pêcheries françaises) sont en passe de fermer au mépris des savoir-faire ouvriers, de l’équilibre des territoires et de la souveraineté économique déjà très affaiblie de notre pays, notamment dans le domaine pharmaceutique (on l’a vu pendant la pandémie).
Dans ces conditions, la commission Luttes du PRCF apporte son plein soutien aux luttes des salariés et des syndicats des entreprises susnommées. Il appelle la classe ouvrière, ouvriers, techniciens, employés et ingénieurs de production, à se dresser contre la sinistre « construction » européenne dont « l’économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » (traité de Maastricht…) signifie l’extinction rapide du produire en France industriel, halieutique et agricole. Tout cela sur fond de moins-disant social tendant à comprimer sans cesse la masse salariale, les services publics, les cotisations patronales nécessaires aux retraites, aux indemnités chômage et à la Sécu, en un mot, à tiers-mondiser notre pays tout en surexploitant les pays de l’Est et du Sud !
Pour reconstruire une forte industrie nationale sans laquelle la France ne pourra que s’enfoncer dans le surendettement auprès des usuriers des « marchés » capitalistes (un pays qui importe tout et qui ne produit plus rien ne peut que couler !), il faut sortir notre pays de l’UE du capital, nationaliser les grands groupes financiers, industriels et commerciaux, les gérer démocratiquement sur la base d’un plan de développement national et de droits de contrôle étendus pour les syndicats de salariés: en un mot engager dans notre pays la rupture avec le capitalisme pour avancer vers une société authentiquement socialiste.
Biogaran, pour le maintien du médicament générique fabriqué en France
L’ensemble des Représentants du Personnel Biogaran, ont appris par voie de presse que les laboratoires Servier, actionnaire unique, envisage de vendre sa filiale Biogaran.
Nous sommes inquiets du devenir de notre société, du maintien de ses valeurs et du modèle économique qui font l’ADN de Biogaran.
Biogaran est un laboratoire français, acteur majeur du marché générique en France, qui couvre le plus d’indications thérapeutiques (1060 spécialités commercialisées dont 60% de produits approuvés par les autorités sanitaires françaises comme médicament d’intérêt thérapeutique majeur pour la population), et qui délivre 1 boite de médicament sur 8 en pharmacie.
Biogaran, c’est :
- Environ 9 000 emplois directs et indirects concernés (salariés Biogaran et sous-traitants).
- Une production confiée en priorité à nos 40 industriels français (50%) et plus largement en Europe (90%).
- Une disponibilité totale de nos stocks et de nos productions pour le marché français (métropole et territoires marins/ultra marins), c’est-à-dire le taux de rupture produit à l’officine le plus bas du marché.
- Être au service des patients et des professionnels de santé. Biogaran et l’ensemble de ses sous-traitants sont engagés pour proposer une gamme de qualité la plus complète pour les traitements médicamenteux du quotidien.
Nous redoutons les risques suivants :
- Une perte de souveraineté si la production est délocalisée.
- Moins de réactivité face à des crises sanitaires.
- Plus de ruptures de stocks en pharmacies.
- La suppression d’emplois au sein de Biogaran et de ses sous-traitants.
Les performances actuelles de Biogaran sont aussi le fruit de l’engagement, du professionnalisme et de l’expertise de ses salariés.
Aidez-nous à renforcer notre démarche pour être entendus.
Votre engagement sera transmis à la direction des Laboratoires Servier ainsi qu’aux Pouvoirs Publics pour soutenir notre mission de santé publique et la souveraineté nationale de l’entreprise Biogaran et de ses sous-traitants.
Merci pour votre soutien