La lutte des intermittents du spectacle est une lutte des classes. Tous les salariés conscients doivent se solidariser avec ces travailleurs déterminés qui ont en face d’eux, non seulement le M.E.D.E.F., résolu à casser tous les statuts et toutes les protections sociales, mais le gouvernement « socialiste » de Valls dont les pratiques contre le mouvement populaire sont de plus en plus violentes et débridées.
Communiqué des intermittents du spectacle Avignon
Nous venons de nous faire sortir très violemment de L’Hôtel de Ville d’Avignon par la Police Municipale sur ordre de la maire socialiste d’Avignon, Cécile Helle.
Nous, membres de la Coordination des Intermittents et Précaires, étions venus, ce jeudi 24 juillet, dès 10H30, pour obtenir un rendez-vous lui demandant d’affirmer et d’afficher clairement sa position quant à son soutien au mouvement de lutte unitaire.
Après une attente de 4 heures, nous avons décidé de bloquer l’entrée de la mairie, pour enfin obtenir cet entretien.
La seule réponse a été l’arrivée de policiers municipaux qui nous ont enfermés dans la mairie et expulsés manu militari avec une violence incontrôlée.
La façon dont elle nous a été renvoyée est à la hauteur du mépris et du dédain avec lequel ce gouvernement et les partenaires sociaux signataires de l’accord d’assurance chômage nous traitent depuis ces quatre derniers mois.
Nous allons autour des tables, nous rencontrons les politiques, nous proposons, nous patientons. Au final, nous recevons des coups.
Il n’y a qu’en haussant le ton et les actions que nous serons entendus.
Aujourd’hui, en Avignon des compagnies sont en grève, à Chalon dans la rue 2000 personnes manifestent, bloquent le Medef, les Pôle Emploi, la préfecture, et 50% des compagnies sont en grève ce soir.Il y a des actions sur tout le territoire, l’été est loin d’être fini.
Il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités car ce dialogue de sourd, ne fait qu’accroître notre colère.
La réaction de la mairie d’Avignon en ce 24 juillet est une grave erreur et une rupture. Aujourd’hui, en Avignon, ce « festival militant »a un goût amer et exaspéré.
Nous demandons à toutes et tous, ici et ailleurs, de relayer ce grave événement.Nous demandons à toutes et tous, de ne pas se satisfaire de « soutiens » qui n’en sont pas.Nous demandons à toutes, tous d’être plus forts, plus nombreux, plus déterminés encore et de réagir fermement à ce nouvel acte de trahison.
Coordination des Intermittents et Précaires