Missionné par l’UE pour « aligner » le peuple français, Hollande se prépare à un affrontement global avec le monde du travail
Jean-Marc Ayrault, Laurence Parisot et Marylise Lebranchu, le 13 mai 213 à Matignon à Paris Photo : Bertrand Guay, AFP
Refusons la mascarade de la « conférence sociale » Ayrault-MEDEF-CFDT !
A l’action contre l’euro-austérité ! A bas le « gouvernement européen » de Merkholland !
Comme s’il ne lui suffisait pas d’avoir massivement déçu ses électeurs de gauche depuis un an (acceptation de l’euro-austérité et du TSCG, « choc de compétitivité » au bénéfice du patronat, validation des contre-réformes sarkozystes, adoption du plan MEDEF-CFDT contre les salaires et les conditions d’emploi, refus d’amnistier les syndicalistes sanctionnés, lâchage total des ouvriers de Doux, Aulnay, Florange, Pétro-Plus, escalade belliqueuse en Afrique et en Syrie, ponction de 80 milliards sur les dépenses publiques avec pour résultat la récession économique…), Hollande vient – dans le style feutré et hypocrite qui le caractérise – d’annoncer une offensive antisociale et antinationale généralisée contre le peuple de France.
Réclamée à cor et à cris par les capitalistes allemands et français, cette offensive ne peut qu’accélérer la crise socio-politique potentiellement explosive que vit notre pays. Faisant servilement allégeance à la Commission européenne, à son directoire allemand de plus en plus méprisant et aux actionnaires gavés du CAC 40 « français », Hollande annonce une série d’attaques d’une ampleur inouïe :
- Coup de grâce contre les retraites : il faut s’attendre à une nouvelle augmentation des annuités nécessaires, à la paupérisation massive des retraités petits et moyens (alors qu’il faudrait augmenter fortement les salaires et revenir à l’indexation des pensions sur les salaires), avec en perspective la destruction finale des retraites par répartition héritées du CNR et du ministre communiste de 1945 Ambroise Croizat. Car combien de temps les jeunes actifs accepteront-ils de cotiser pour des retraites de plus en plus tardives et de plus en plus misérables (ne risquent-ils pas alors de se jeter eux-mêmes dans la gueule du loup en optant pour une hasardeuse retraite par capitalisation ?). ?
- Hallali sur les services publics : sous prétexte de payer la dette « due » aux usuriers des banques (sic), le président « socialiste » prépare de nouvelles coupes claires qui ne peuvent conduire qu’à la mort : car passé un certain seuil, le « service » rendu sera tellement dégradé que la privatisation apparaîtra (à tort !) comme la seule issue ; or c’est bien vers la privatisation d’EDF et d’Airbus, les derniers joyaux industriels français, sans parler des actions de l’Etat chez Renault, que travaille la fausse gauche au pouvoir ;
- Même si, fidèle à son style jésuitique, le président n’a pas été clair sur la question, il faut s’attendre à une nouvelle offensive contre le droit du travail, car les grands patrons « français » ET ALLEMAND exigent l’ultra-flexibilité de la main-d’œuvre française : le très nocif « ANI » pourrait n’être qu’un avant-goût de cette casse aggravée qui menace de « tiers-mondiser » en profondeur des millions de personnes ;
- Sans le moindre mandat du peuple français souverain, Hollande annonce la mise en place d’un « gouvernement économique européen » ; alors que les 2/3 des Français voteraient non au traité de Maastricht s’ils devaient revoter à son sujet, ce nouveau mauvais coup contre la souveraineté nationale va encore aggraver la tutelle de l’Allemagne capitaliste sur notre pays. Il faudrait au contraire récupérer toute notre souveraineté politique, monétaire et budgétaire pour pouvoir sérieusement nationaliser la grande industrie et entreprendre la reconstruction urgente du « produire en France » !
Sur la forme comme sur le fond, ces attaques – qui ne sont pas sans rappeler la manière dont Chirac, sermonné par H. Kohl, était passé à l’offensive contre le peuple français en décembre 95 (plan Juppé, attaque contre la SNCF) – annoncent de grands affrontements de classes dans notre pays. Les salariés, et notamment les OUVRIERS en lutte, qui en ont RAS-LE-BOL de l’Euro, et qui supportent de moins en moins la direction jaune de la CFDT, n’ont plus le choix s’ils ne veulent pas être radicalement précarisés et asservis.
Alors que l’UM’Pen en gestation cultive de plus en plus la violence et l’illégalité, l’heure n’est pas à l’union sacrée avec l’actuel pouvoir social-collabo : c’est en effet la politique du PS (et par conséquent de tous ceux qui, sous une forme ou une autre, la soutiennent) qui nourrit la fascisation avec l’aide du franc réactionnaire M. Valls. L’heure est au combat de classe « tous ensemble et en même temps », au REFUS de toute mascarade du style « conférence sociale », à l’exigence du RETRAIT des contre-réformes inspirées par l’UE.
ON NE NEGOCIE PAS LES REGRESSIONS, RETRAIT TOTAL du PLAN « Merkholland » !
Alors que nous fêtons le 70ème anniversaire du CNR, le PRCF invite les communistes, les travailleurs, les patriotes républicains à s’unir dans l’action pour le progrès social, l’indépendance nationale, la coopération internationale, la nationalisation démocratique des banques et du CAC 40.
Assez menti sur l’ « Europe sociale » ! Clamons dans nos luttes cette exigence vitale pour notre pays : SORTIR de l’EURO par la voie progressiste, préparer la rupture révolutionnaire avec le capitalisme et avec son U.E. de malheur !