conseil de classe pour résister et contre-attaquer, par la commission éducation, université, recherche du PRCF
Pressé par les « recommandations » insolentes de l’Union européenne*, Macron saccage l’ « exception française » issue de la Résistance, du Front populaire et de la Révolution française.
Non seulement Macron-Thatcher piétine le système social mis en place entre 45 et 47 par les ministres communistes agissant dans cadre du CNR (retraites solidaires, statuts, conventions collectives, nationalisations, Recherche publique, Éducation nationale « de qualité pour tous », Sécu, SMIG, code du travail, justice des mineurs…), mais il installe à vive allure, après Sarkozy et Valls, un État policier proprement liberticide. La feuille de route a été fixée par le MEDEF (Manifeste « Besoin d’aire », 2012) : pour contourner le peuple français jugé trop « frondeur », il s’agit de liquider la souveraineté nationale au profit des « États-Unis d’Europe » avec en prime une « armée européenne » arrimée à l’OTAN. Au passage, les forces du capital relayées par Blanquer dépècent l’Éducation nationale et l’Université française à coups de Parcoursup, d’ « E3C » et de « LPPR ». Comme c’est le cas dans le domaine de la Santé, de l’Énergie, du rail, des retraites, de la Sécu, etc., le but est d’installer un système hyper-marchand fonctionnant sur l’inhumain contre-modèle étasunien. Avec des centaines de MILLIARDS détournés vers les actionnaires ! C’est dans ce cadre antisocial et antinational que Macron veut imposer une retraite à points qui nous forcerait à trimer jusqu’à 67 ans. Avec, en pseudo-« contrepartie », des primes récompensant la servilité de quelques-uns, défigurant les savoirs enseignés et annulant la liberté pédagogique. Tant pis pour les enfants de la classe ouvrière et des couches moyennes : les autres iront dans des écoles privées ségrégatives et enseignant, non pas l’anglais mais en anglais, que l’eurocratie totalitaire veut imposer comme langue unique de l’Europe (en plein Brexit !). Tant pis aussi pour la planète et l’humanité : ne compte plus que la course au profit maximal d’une étroite minorité de financiers, dont Macron et les commissaires européens sont issus. Face à cette perspective inhumaine, qui prive de sens l’engagement professionnel et civique des éducateurs que nous sommes, il n’y a d’autre issue que de résister :
- Résister avec nos syndicats pour construire la contre -attaque « tous ensemble en même temps » des travailleurs, des forces progressistes et de la jeunesse.
- Résister en élaborant une alternative politique susceptible de briser le second tour que les forces capitalistes programment pour 2022 entre MacronThatcher et la xénophobie lepéniste triomphante. Pour dissoudre ce cauchemar, il faut « mettre le monde du travail au cœur de la vie nationale », comme y appelait le CNR. Et c’est impossible sans sortir par la gauche de l’euro, cette austérité continentale faite monnaie, de l’UE, cette prison des peuples pilotée par Berlin, de l’OTAN, cette machine à mondialiser les guerres US, et du capitalisme, ce système obsolète qui n’apporte plus que régression, pollutions, fascisation et guerres impérialistes à répétition.
Pour qu’advienne cette alternative 100% anticapitaliste, antifasciste et anti-Maastricht, rejoignez les militants franchement communistes et républicains du PRCF !
Les luttes sont partout, leur répression aussi.
Des luttes partout et de toutes et tous – mais pas de coordination ! Pour savoir ce qui se passe dans l’Éducation Nationale, il ne faut pas perdre du temps à écouter une radio, une télé. Désormais, les médias d’État (et les privés sous contrôle de l’État) imposent, quotidiennement, un « récit national » qui fait disparaître toutes les aspérités. Dans les établissements scolaires, dans les Universités, de la part des professeurs, des élèves, des étudiants, et jusqu’à même de proviseurs, il y a des milliers d’actions diverses. Pour les connaître, seuls les réseaux sociaux nous permettent d’avoir une « vision » de ce qui se passe en France. Pour les professeurs, Blanquer n’a plus aucune légitimité. Il est non seulement rejeté, mais détesté. Antérieurement, aucun Ministre n’avait fait si fort, si mal, à l’Éducation Nationale et aux professeurs, n’avait autant joué la comédie, grâce à la complicité de journalistes qui ont peu de déontologie. Le slogan qui fédère est « Blanquer, démission », mais, au-delà du départ de ce sinistre Ministre, les professeurs savent qu’ils doivent reprendre la main sur l’Éducation Nationale. Le contrôle de cette administration par une telle haute administration, n’est plus acceptable. Il nous faut penser l’avenir : quelle Éducation dans les établissements ? Quels droits et salaires pour les enseignants ? Quelle administration pour faire le lien ? Pour cela, les enseignants doivent comprendre que l’ennemi n’est pas seulement à la tête du Ministère : l’Union Européenne a préparé la « régionalisation »/ Lander de la France, et l’Éducation Nationale fait partie des objectifs. Si nous suivons la voie anglo-saxonne, il n’y aura plus d’Éducation nationale, mais une école publique/privée, sous le contrôle du patronat. Contre un tel mur, des collègues, courageux, ont engagé des luttes, et sont visés par une répression multi-forme. Les syndicats doivent engager des campagnes, des moyens, nouveaux, pour dénoncer cette répression, pour soutenir les collègues attaqués. Nous ne devons pas oublier de condamner publiquement le patronat, l’UE et le gouvernement allemand, qui, ensemble, soutiennent la majorité Macron, soutiennent cette répression.