Message de soutien du PRCF aux travailleurs
du chantier de construction navale STX Lorient
Nous venons d’être informés par des camarades de la CGT que la direction de STX France, à Lanester, vient d’annoncer au comité d’entreprise la suppression de 47 emplois sur les 90 CDI que compte cette entreprise.
Le PRCF 22 et sa commission lutte, apportent tout leur soutien aux travailleurs qui luttent pour le maintien des effectifs dans cette entreprise. Lutte d’autant plus compréhensible puisque STX Lorient est une entreprise viable vu le chiffre d’affaires 2014 et de l’exercice qui sera en équilibre après capitalisation.
Pour le PRCF, cette entreprise de construction navale, filiale à 66 % du sud Coréen STX et dont la France détient 33 %, doit revenir à 100 % dans le giron français, d’autant plus que déjà en 2013, après avoir profité du savoir-faire des salariés et des entreprises nazairiennes, la société STX avait annoncé la vente de ses actifs en Europe et notamment ses chantiers navals en France. A cette époque, le ministre de l’économie Pierre Moscovici, avait annoncé que le gouvernement français sera « toujours aux côtés » des chantiers de l’Atlantique, qu’il avait « toujours manifesté » son « attachement aux chantiers de l’Atlantique », qu’il serait animé de la « volonté de garder l’emploi et l’excellence » et que ce dossier était suivi de près. Pour quel résultat ?
Pour le PRCF, il faut dire STOP : Ces opérations capitalistiques sont insupportables ! Elles vont à l’encontre des intérêts du pays. Il y a danger, il y a urgence ! Les emplois directs et induits concernés se comptent par milliers. La France doit pouvoir compter sur une filière maritime cohérente, de la construction à la déconstruction. D’autres choix sont possible avec notamment, la diversification des chantiers en commençant par les coopérations industrielles nationales nécessaires pour répondre aux besoins. Des dizaines de bateaux mis en circulation par les entreprises nationales ont plus de 30 ans, opérant parfois des missions de service public. Ils doivent être renouvelés. Ils peuvent être construits en France.
De ce point de vue, l’annonce du premier ministre de vouloir diminuer la participation de l’État dans le capital d’un certain nombre d’entreprises, est très inquiétante.
Pour redresser la politique industrielle, il faut au contraire un État stratège qui mette les chantiers STX de Saint-Nazaire et Lorient sous contrôle public pour garantir le développement de cette filière industrielle essentielle.
Pour le PRCF, qui réaffirme sa solidarité avec tous ceux qui luttent, seule une sortie de l’euro, de L’UE, de l’OTAN et du capitalisme redonnera à notre pays les moyens nécessaires au développement industriel et à l’emploi.
Gwénaël Bidault PRCF 22 – Jo Hernandez secrétaire national secteur lutte du PRCF – 26/11/2014