Il est temps de construire une manifestation nationale unitaire des forces syndicalistes et progressistes avec appel à la grève !
Dès la mise en ligne de la pétition de soutien aux 8 travailleurs de Goodyear dont cinq militants de la CGT, le PRCF a appelé à la signer et la faire signer et exprimé sa solidarité et a dénoncé le rôle du gouvernement Valls-Macron qui tire les ficelles et a permis la scandaleuse condamnation à la prison ferme de syndicalistes CGT chez Goodyear, puisque c’est le Parquet, qui dépend du gouvernement, qui avait maintenu la plainte contre la CGT, alors que l’entreprise l’avait retirée.
Une manifestation nationale unitaire des syndicalistes de lutte et des vrais progressistes pour la solidarité avec les ouvriers de Goodyear et d’Air France, avec également les marins en lutte de la SNCM (Marseille) ouvertement menacés d’agression par certains patrons corses fascistes, pour les libertés syndicales, contre l’État policier et l’ensemble des contre-réformes impulsées par l’UE et par Valls-MEDEF, s’impose : plus que jamais, tous ensemble et en même temps.
A l’abri de l’état d’urgence à perpète de Hollande, du FN et de l’UMP (ce texte ayant aussi été voté par le PCF au parlement !), le patronat avance et veut écraser le mouvement ouvrier et la CGT dans leur ensemble. Une riposte nationale s’impose d’autant plus qu’avant les attentats du 13 novembre et la réponse exclusivement guerrière et policière que leur a donné le pouvoir, la classe ouvrière était en ébullition et se reconnaissait pleinement dans la chemise arrachée des exécutants patronaux chargés d’exécuter Air-France pour le compte des actionnaires… et du principal d’entre eux, le gouvernement Valls-Macron.
Cette répression fait suite à beaucoup d’autres sur le plan social (casse du code du travail, augmentation miséreuse du SMIC, blocage des salaires et pensions de retraite avec à la clé des milliards de cadeaux au patronat sans contre partie….) S’ajoute, à cette triste liste, l’état d’urgence qui n’aura aucun impact sur les possibles attentats mais réduit considérablement les libertés collectives et individuelles de nos concitoyens et, en particulier, les militants de classe et les communistes révolutionnaires.
Bien entendu, le MEDEF applaudit la chasse aux Rouges, la droite surenchérit, y compris les pseudo-« modérés » à la Juppé ou à la Raffarin, et le F.N., ce faux ami des ouvriers, se tait et ne cesse de traîner dans la boue les syndicalistes CGT. Tout cela se passe dans le cadre du processus actuel de désintégration de la France, de la République, du « produire en France » et des acquis sociaux de la Résistance auxquels les partisans de la « construction européenne », de l’euro et des guerres incessantes de l’OTAN veulent « faire la peau ». LA CLASSE OUVRIERE DOIT REAGIR PENDANT QU’IL EN EST TEMPS POUR STOPPER LA DESINTEGRATION MAASTRICHTIENNE DE LA FRANCE ET LA FASCISATION GALOPANTE DE NOTRE PAYS.
- A BAS LA REPRESSION PATRONALE ET GOUVERNEMENTALE CONTRE LA CLASSE OUVRIERE ET CONTRE LA C.G.T. !
- RETRAIT DE TOUTES LES LOIS LIBERTICIDES, DE L’ETAT D’URGENCE A PERPETE, DES CONTRE-REFORMES IMPOSEES PAR l’UNION EUROPEENNE, LE GOUVERNEMENT VALLS-MEDEF
Le PRCF appelle ses militants à participer aux rassemblement de soutien qui auront lieu partout en France et à diffuser le présent texte.
COMMUNIQUE DE LA COMMISSION LUTTES DU POLE DE RENAISSANCE COMMUNISTE EN FRANCE 12-01-2016
Xavier Mathieu, syndicaliste de classe, figure de la résistance des ouvriers de l’usine Continental Clairoix revient sur la condamnation des goodyear et appelle à la riposte.
«Ce sont les fermetures d’usine qui sont violentes»
«C’est un scandale pur et simple. C’est écœurant. On a voulu faire un exemple. Mais en matière d’exemplarité, c’est toujours les petits qui trinquent. Jamais les patrons. Ceux qui ferment illégalement les entreprises, comme cela a été le cas pour Continental en 2009. Ceux qui sont responsables d’accidents mortels de salariés par manque de sécurité. Pas plus que les hommes politiques qui piquent dans la caisse. Eux ne font jamais de prison. Les responsables de Conti qui ont fermé illégalement l’usine, sans motifs économiques, ont eu, pour toute condamnation, une amende financière. Au total, ils ont dû débourser quelques dizaines de millions d’euros. Mais qu’est-ce que c’est par rapport aux milliards de bénéfices qu’ils ont empochés ? Ils auraient dû être obligés de payer les salariés mis à la porte jusqu’à ce qu’ils retrouvent un boulot ou qu’ils atteignent l’âge de la retraite. Mais non, ils ont juste versé de quoi les faire vivre un an ou deux.
«C’est révoltant. Qu’ont fait les mecs de Goodyear ? Ils se sont juste révoltés contre une injustice. Ils ont juste gardé des cadres parce qu’ils n’obtenaient pas de réponses à leur question. On est loin des séquestrations qu’on a pu connaître par le passé dans la métallurgie. Les types ont pu boire de l’eau, appeler leur proche. C’était plus du baby-sitting qu’autre chose. La violence, elle n’est pas de leur côté. Ce sont les fermetures d’usine qui sont violentes. Celles qui mettent les gens dans la merde, qui les poussent vers le suicide, l’alcoolisme, la drogue, la dépression, le RSA.
«Ils sont traités comme des criminels, on ne prend pas en compte leur détresse»
«Quand il y a une fermeture d’usine, les salariés savent très bien vers quelle galère ils s’orientent. Ils savent qu’ils vont sûrement devoir vendre leur baraque, que leur couple va exploser… Ils ont envie de tout démonter, de tout péter. C’est un instinct de survie. Quand les patrons annoncent un plan de licenciements de 4 000 personnes, alors que quelques mois plus tôt, ils demandaient aux salariés de baisser les salaires pour sauver l’emploi, de repasser à 40 heures payé 35, comment voulez-vous qu’ils n’aient pas envie de les attraper et de leur dire leur colère. Je sais ce que ces mecs subissent. J’ai mal pour eux. Ils sont traités comme des criminels et on ne prend même pas en compte leur détresse. On est revenu au temps des gueux et de la grande royauté qui marche sur tout le monde. Il n’y a pas de justice.
«Au final, les Goodyear payent pour ce qui s’est passé chez Air France. Le but c’est d’intimider. Tout est fait pour cela. Regardez le plafonnement des indemnités de licenciement obtenues aux prud’hommes que le gouvernement veut remettre sur la table. C’est fait pour que les gens ne se battent plus. Pourquoi iraient-ils devant les tribunaux pour obtenir trois fois rien ? Dans le cas des Goodyear, on est quand même face à un Etat qui poursuit, s’acharne contre des salariés, alors même que les deux dirigeants concernés ont retiré leur plainte. Et on parle d’un gouvernement de gauche… Moi, en 2010, j’ai été condamné à une amende de 4 000 euros alors que le parquet avait requis cinq mois avec sursis. Et c’était sous Sarko… Ça me donne envie de vomir. D’autant qu’en parallèle, les gens semblent tétanisés, ils ne se révoltent pas. Mais il faut que le gouvernement fasse gaffe, à un moment donné, ça va péter.»