Grève le 19 janvier. Et après ? C’est tout ! C’est là la stratégie des états majors syndicaux…
Il faut dire que c’est le grand stratège des luttes gagnantes qui mène le mouvement, à savoir le secrétaire de la CFDT, Laurent Berger, également secrétaire de la CES (confédération européenne des syndicats), véritable courroie de transmission des directives anti-sociales et anti-France de la commission européenne de Bruxelles et, nous ne le répéterons jamais assez, des accords de Barcelone de 2002 signés par Chirac/Jospin et qui prévoient que l’âge de départ à la retraite soit reculé de 5 ans.
Alors, si certains à gôôôche, croient naïvement que l’appel inter-confédéral (notamment CFDT/CGT/FSU/FO/SUD) est une bonne nouvelle pour mener la lutte sur les retraites, au PRCF, nous savons qu’il n’en est rien et que c’est même tout l’inverse !
En effet, Laurent Berger n’entraîne son « syndicat » dans ce mouvement que pour torpiller ce qu’il ne peut empêcher. Ce dernier l’a d’ailleurs déjà reconnu dans une entrevue sur France Inter le 11 janvier : l‘ « idée n’est pas de bordéliser » le pays. L’objectif est d’ « expliquer que cette réforme est injuste pour les travailleurs et travailleuses, et notamment les plus modestes ». Expliquer quoi au juste, alors que plus de 80 % des actifs sont opposés à ce projet de destruction de nos retraites !? Bref, tout un programme !
Heureusement, nous sommes loin d’être les seuls à ne pas avoir la mémoire courte et de nombreuses organisations dans la CGT n’ont pas oublié les leçons du récent passé du mouvement ouvrier et sont prêtes au grand combat de classes !
C’est la Fédération Nationale des Industries Chimiques CGT (FNIC) qui a dégainé en premier en proposant un stratégique et dynamisant calendrier de luttes : 24 heures de grève le 19 ; 48 heures de grève le 26 janvier ; 72 heures de grève le 6 février, avec proposition de reconduction du mouvement dans la foulée si, et seulement si, d’autres secteurs sont en grève.
Dans la foulée, d’autres organisations ont elles aussi indiqué qu’elles mèneraient une grève dure, notamment la fédérations CGT des mines et énergie (FNME) qui a proposé son « plan de bataille » le 13 janvier où les reconductions du mouvement sont posées.
C’est également le cas chez le syndicat CGT Geodis, ou les mêmes bases sont posées.
De son coté, l’UD CGT du Nord, a sorti une banderole en guise de programme :
Depuis, les fédérations CGT de la FNIC, FNME, Cheminote, RATP et des Ports et Docks se sont rencontrées pour organiser la lutte sur des bases de reconduction du mouvement et l’élaboration d’une stratégie commune.
A noter que ces secteurs présentent un double avantage : non seulement ils ont un pouvoir de bloquage des profits capitalistes mais en plus ces secteurs sont tenus par la CGT qui peut quasi décider seule d’aller au combat !
Tout cela sent bon le « tous ensemble et en même temps », seul à même de faire reculer le triple ennemi de la classe ouvrière et de la France populaire : l’Union-Européenne, le MEDEF et le régime Macron.
Reste à lier le combat pour les retraites avec celui sur les salaires et sans oublié le primordial combat pour la paix dans une large plateforme revendicative : de l’argent pour les retraites et les salaires, pas pour la guerre !
Il y a également urgence à coordonner les luttes dans un large front, mené bien sûr par les fédérations CGT déjà citée et incluant tous les syndicats de classe, tous les syndicalistes de combats à la base, qu’ils soient à la CGT ou la FSU, chez SUD ou FO et même à la CFDT (tous ne sont pas sur la ligne du choix de la défaite de Berger), sans oublier les gilets jaunes et même plus largement de tous les travailleurs qui sont très nombreux à vouloir en découdre !
Organisons-nous pour qu’émerge le tous ensemble en même temps et dans le même sens ! Nous les aurons ! Jusqu’à la victoire !