On se souvient que Macron, l’anti Républicain, avait osé se saisir du symbole du CNR pour lancer une campagne médiatique pour opposer une fin de non recevoir aux travailleurs en gilets jaunes réclamant le droit de vivre de leur travail, et pour accélérer dans le viol de la Nation en imposant la contre réforme des retraites.
Et bien pas à une félonie près, le banquier occupant l’Elysée a oser profiter du temps des commémoration de la libération de la Corse – principalement conduite par les maquis communiste – qui a lancé celle de la France hexagonale, pour enfoncer un violent coin dans la République. Se déplaçant en Corse, c’est entouré d’une coterie d’élus autonomistes soucieux d’élargir leurs prébendes et de semer de la poudre aux yeux auprès de travailleurs corses tout aussi assujettis aux diktats capitalistes de l’Union Européenne privant l’ensemble des peuples de toute souveraineté dont ils sont les zélés promoteurs, que Macron a activé une dangereuse rhétorique d’autonomie. Dont les observateurs attentifs auront d’ailleurs observé qu’elle ne se payent que de mots. Pas plus à Bastia qu’à Paris, Macron ne souhaite la souveraineté populaire, lui préférant le pouvoir exclusif de cette bourgeoisie capitaliste qui sait régner en maitre à travers les superstructures supra nationale qui sont les lieux d’exercices de son pouvoir, au premier rang desquelles l’Union Européenne. Cette Union Européenne qui est un soutien actif des régionalistes. Au nom d’une « subsidiarité » terme technocratique synonyme du diviser pour mieux exploiter.
Dangereuse rhétorique car elle vise dans les faits à diviser les travailleurs – entre insulaires et continentaux alors que se répandent sur les murs des insultes qui bien souvent s’accompagne également de slogan racistes – sans résoudre aucune des problématiques qui les concernent. mentionnons ici en particulier la question des salaires. Rappelons que les « autonomistes » n’ont aucun projet de s’émanciper des règles de libéralisation ou de privatisation édictés par l’Union Européenne, ni de mener un programme anti capitaliste. Le projet mis en avant est au contraire celui nationaliste de la primauté d’un droit du sol et d’un identitarisme qui est bien loin des accents anticapitalistes qui a pu être exprimés dans les années 1970.
Dangereuse car elle créé un précédent immédiatement saisie par cette bourgeoisie girondine dynamisée par l’Union Européenne dont l’ambition de toujours est de rétablir les féodalités régionales pour mieux diviser, et exploiter les travailleurs. En se libérant de ces contraintes nationales républicaines qui sont l’égalité d’accès aux services publics, l’égalité devant l’impôts et la solidarité de la Nation avec l’ensemble des parties du territoire de la République Une et Indivisible. Des principes consacrés par la grande révolution, à laquelle les Corses ont d’ailleurs participé. Ce précédent est de fait immédiatement exploité par certains élus bretons. Un regard sur l’histoire rappellera combien les mouvements girondins et anti républicains – de la Vendée à l’alliance de Paoli avec la couronne britannique pour installer un roi anglais en Corse – auront été nourris avant tout par les ambitions réactionnaires de maintenir sous la coupe réglées des potentats locaux en vigueur ces territoires, et non de consacrer à la souveraineté populaire, à la dynamique de progrès social et démocratique.
Dangereuse également car elle n’offre en réalité aucune perspectives politiques solides à la Corse. Cette Corse qui craque sous le poids des contradictions capitalistes comme tant d’autres territoires. Le sous développement des moyens productifs qui n’est pas une spécificité corse par comparaison à d’autres territoires continentaux y pèse ici lourd par le renchérissement des prix mais également la spéculation alimentée par le tourisme. L’exemple du blocage de l’accès au logement en est un exemple qui montre d’ailleurs la convergence avec tant de territoire hexagonaux plus qu’il ne démontre d’une spécificité insulaire. Rappelons que les indépendantistes, présente comme principal argument à la revendication d’un statut de résident, brisant l’égalité républicaine devant la loi, essentiellement cet accès au logement comme produit d’appel électoral. Macron tente donc ici, à l’unisson des « autonomistes » bourgeois, une diversion. Diversion qui ne correspond pas à l’aspiration majoritaire des corses tel que l’a exprimé le clair non du referendum de 2003, bafoué par la suite. Aux régionales de 2021, 42.92% des électeurs a tourné le dos à un scrutin permettant aux autonomistes et indépendantistes de sortir en tête, mais en ne mobilisant que le tiers des électeurs inscrits. Diversion par ailleurs une modification de la Constitution, promesse sur laquelle il n’a pas la maitrise. Une façon de gagner dangereusement du temps, en activant les contradictions. On ne peut que regretter dans ce cadre qu’une nouvelle fois, Fabien Roussel se soit prêter à la légitimation d’une telle mascarade en s’affichant avec Macron. bafouant l’engagement des résistants communistes qu’ils prétendaient commémorer. Ses propos s’inscrivant en faut de la revendication d’autonomie, pesant bien peu à coter de l’appui par l’image à un président illégitime, minoritaire et anti républicain.
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JBC pour www.initiative-communiste.fr
Dossier spécial :
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