La Cours des Comptes vient donc de rendre un rapport concernant les aides aux logements, pour mettre en place leurs diminutions drastiques alors que chômage, baisse des salaires, précarité et explosion des prix des logements plonge de plus en plus de familles, de jeunes, de retraités dans la difficulté.
Diminuer les APL pour satisfaire aux diktats austéritaires de l’UE et de l’euro
C’est toujours la même musique, le rapport de la cour des comptes l’annonce clairement, les mesures qu’elle propose s’inscrivent dans le cadre des critères d’austérité budgétaire imposés par l’Union Européenne et la BCE, Union Européenne qui dispose du droit d’invalider le budget de la France s’il ne lui convient pas, BCE qui dispose – l’exemple de la Grèce l’a montré – des moyens d’étrangler un pays qui préférerait satisfaire les besoins essentiels de sa population (tel que le droit fondamental au logement) plutôt que de protéger les profits de l’oligarchie capitaliste.
« La capacité à poursuivre le financement des aides, dont le montant pourrait dépasser 19 Md€ en 2017, n’est cependant pas assurée. Elle dépend non seulement des crédits budgétaires mais aussi d’une mise à contribution de la participation des employeurs à l’effort de construction, appelée en principe à diminuer fortement à partir de 2015. Malgré les annonces faites en avril 2015 par le Gouvernement dans le cadre du programme de stabilité, les mesures d’économie avancées par les ministères concernés – qui n’ont pas retenu à ce jour les recommandations émises par les inspections ministérielles en août 2014 dans le cadre de la modernisation de l’action publique (MAP) – ne sont pas clairement identifiées, à l’exception du changement de mode d’indexation du paramètre de prise en compte des revenus des bénéficiaires intervenu en décembre 2014″. Rapport de la cour des comptes 16 sept 2015
De fait, le principal et seul guide de la politique du logement de ce gouvernement qui n’est que le majordome de l’Europe patronale, c’est le diktat de l’Union Européenne du capital de l’euro-austérité pour les travailleurs : baisse des aides aux logement pour les jeunes et les travailleurs, augmentation des allègement de cotisation sociale pour les patrons pour continuer à appliquer respecter le pacte de stabilité ! Merci l’Europe du Capital ! Merci le pacte de stabilité : quand on pense que certain, fort heureusement de moins en moins nombreux, tel P Laurent ose encore s’adresser aux travailleurs et aux jeunes en leur demandant de défendre « l’euro qui protège »… les patrons !
Les recommandations de la Cour des Comptes
La Cour formule six recommandations à l’intention des ministres chargés du logement,
des affaires sociales et du budget :
- simplifier les modalités de prise en compte des changements de situation (dates d’accès aux droits, calcul des montants mensuels d’aide, impact des changements de situation professionnelle) des bénéficiaires afin d’améliorer la prévisibilité des aides;
- analyser la réalité et l’étendue de l’effet inflationniste des aides personnelles au logement ;
- renforcer le pilotage budgétaire des aides au logement, en unifiant les hypothèses macro-économiques retenues par les administrations concernées et en améliorant la connaissance des déterminants réels de la dépense ;
- mettre en place une base de données sur les logements, pilotée par le ministère du logement, avec le concours de la DGFiP et accessible aux prestataires des aides ;
- réformer le régime d’aide au logement des étudiants, en introduisant un droit d’option entre bénéfice de l’aide personnelle et rattachement de l’étudiant au foyer fiscal parental ;
- engager une réflexion sur la fusion à moyen terme des aides personnelles au logement
avec certains minima sociaux et la future prime d’activité.
Alors que la spéculation immobilière se déchaine, les requins du capitalisme y voyant toujours un bon moyen de faire les poches aux travailleurs, on ne s’étonnera qu’à peine que la Cour des Comptes se préoccupe de l’effet inflationniste des aides aux logements, sans jamais se soucier des spéculations de toutes sortes qui sont au cœur du système d’exploitation capitaliste…
Les recommandations 5 et 6 visent à une diminution drastique des aides pour les jeunes et travailleurs. Il s’agit ni plus ni moins que de supprimer (recommandation n°5) en réalité une large part des APL pour les étudiants. Comme si ces derniers n’étaient pas aujourd’hui pour une grande part déjà dans la précarité. C’est de fait l’accès à des études dans de bonnes conditions pour les jeunes issues des familles des classes populaires et de la classe moyenne qui est menacé.
La recommandation n°6 vise à fusionner le RSA et les APL afin « d’inciter les bénéficiaires à retrouver une activité ». Comme si les bénéficiaires pouvaient trouver du travail alors qu’il y a près de 7 millions de chômeurs en France, le quart de la population en age de travailler ! Là encore, il s’agit d’une mesure s’inscrivant dans le cadre euro-austéritaire de la guerre contre les salaires que mènent les patrons.
Cela suffit ! Stop !
Il est temps tous ensemble, jeunes, travailleurs, retraités de nous mobiliser pour arréter de se faire tondre la laine sur le dos. La richesse, c’est nous qui la produisons par notre travail. Elle nous appartient. Elle doit servir à financer nos besoins : logement, santé, éducation …. pas les profits d’une petite caste d’exploiteurs, d’une classe d’assistés du système, d’une classe de profiteur : l’oligarchie capitaliste.
Pour sortir de l’euro-austérité, pour s’en sortir, tous ensemble, brisons les chaines de l’Union Européenne.
Rejoins les JRCF et le PRCF dans la lutte !
JBC pour www.initiative-communiste.fr site web du PRCF
Twitter @PRCF_ et sur facebook
Précarité, chômage, mal-logement…
La jeunesse n’est pas épargnée par tous ces fléau.
Après trois ans d’études, plus d’un jeune sur cinq est au chômage, ce qui représente 22% des moins de 25 ans. En général, c’est 22,7% des jeunes de France qui sont sans emplois. On ne compte même pas ceux qui ne sont pas inscrits à Pôle Emploi…
Ceux qui sortent sans diplômes du cursus scolaire sont évidemment les plus touchés par la précarité. C’est presque la moitié des « sans diplômes » qui se retrouvent sans emplois.
Bidonvilles, migrants et démantèlement des camps : le Capitalisme ennemi des droits de l’Homme !
Chaque jour, en France dans la 6e économie la plus riche du monde le droit au logement, droit fondamental, est bafoué. Les chiffres sont effrayants. 429 bidonvilles rassemblent entre 15.000 et 20.000 personnes selon la fondation Abbé Pierre. 10 millions de personnes en situation de fragilité, 3,5 millions de personnes mal logées, 700 000 sans domiciles. 130 000 expulsions chaque année ! 70% des jeunes sont en difficulté de logement.
Baisse des salaires, augmentation des prix du logement, chômage de masse sont notamment les conséquences désastreuses du système capitaliste pour des millions de travailleurs de notre pays.