Communiqué de la commission Luttes du PRCF – Violant le vœu quasi unanime des travailleurs, piétinant l’intersyndicale et ridiculisant le Parlement, Macron vient de promulguer sa loi scélérate sur les retraites. Veran annonce dans la foulée que le train de contre-réformes exigées par le MEDEF et l’UE va s’accélérer, et ce triste duo a encore le front d’appeler cela la « reprise du dialogue social ».
Or la CFDT et la CFTC ont déjà annoncé, toute décence ravalée, qu’elles iraient rediscuter avec Macron, comme si de rien n’était, une fois passé un certain « délai de décence », en clair une fois passées les manifs de Premier Mai… Mais y a-t-il un délai de décence possible pour aller discuter avec les auteurs d’un viol, fût ce un viol sociopolitique, après que Marianne, c’est-à-dire le peuple français, ait subi une telle violation de sa souveraineté ?
Mais les travailleurs ne sont pas des moutons et ils n’ont pas besoin de bergers pour les ramener à la re-tonte une fois qu’ils ont été tondus. Ce qui est à l’ordre du jour, ce n’est pas d’aider Macron à retrouver sa légitimité perdue face au plus grand mouvement ouvrier que la France ait connu depuis 1995.
C’est avec le monde du travail tout entier qu’il faut engager une large discussion pour lui donner les moyens d’engager une vaste contre-offensive de classe, non seulement sur les retraites, mais sur les salaires et sur l’ensemble des contre-réformes maastrichtiennes frappant l’hôpital, la SNCF, EDF, l’éducation nationale, sans oublier les délocalisations qu’il faut radicalement interdire.
Toute autre priorité serait une trahison par rapport à tous ceux qui ont lutté en prenant tous les risques et notamment, en menant, sans grande aide de l’intersyndicale, la grève reconductible et les blocages.
Au moment de publier cette déclaration, Laurent Berger annonce qu’il va prochainement prendre sa retraite de jeune président de la la CFDT. L’avenir dira s’il s’agit ou non d’un moyen pour l’état-major CFDT, qui est rompu aux « descentes de train en marche », d’aider le Macronat en difficulté à « tourner la page » des 64 ans…