La mobilisation ce 18 octobre 2022 pour cette journée de grève pour les salaires et la défense du droit de grève à l’appel d’une large intersyndicale a été importante. Incontestablement plus forte que la journée du 29 septembre dernier qui était déjà réussi. Elle bénéficie de l’élan apporté par la mobilisation héroïque des ouvriers raffineurs qui par leur grève puissante ont réimposé comme première question politique et syndicale de l’agenda l’augmentation générale des salaires. Cela en dépit des tentatives de torpillage caractérisé menées en complicité du patronat par des organisations dites réformistes. La revendication proposée par le PRCF du rétablissement de l’échelle mobile des salaires indexés sur l’inflation – seule mesure à même de garantir le maintien de la valeur payée à l’heure de travail – s’est par ailleurs très majoritairement répandue dans le mouvement social. La question de la stratégie de mobilisation, de celle du syndicalisme de classe et de masse est par ailleurs désormais ouvertement posée par de nombreux syndicats et organisations syndicales de la CGT. Des explications et propositions très claires sont ainsi formulées publiquement dans la rue par la CGT de la Chimie comme par l’UD CGT des Bouches du Rhône (lire ci dessous). Des enjeux que les les lecteurs d’IC ne découvrent pas, notamment s’ils ont suivi le forum syndical organisé et diffusé sur youtube par le PRCF ce week end (cliquez ici pour le revoir).
Pour donner quelques chiffres de la mobilisation dans la rue :
- 70 000 manifestants à Paris,
- 12 000 au Havre et 3 000 à Rouen
- 9 000 à Toulouse
- 7 000 à Bordeaux
- 6 000 à Saint Etienne
- 5 000 à Marseille et 4 000 à Martigues
- 5 000 à Lille
- 4 000 à Limoges
- 4 000 à Rennes
- 4 000 à Clermont Ferrand
- 3 000 à Nantes
- 3 000 à Tours
- 2 000 à Brest
- 3 000 à Toulon
- 3 000 à Montpellier
- 2 000 à Grenoble
- 2 000 à Strasbourg
- …
Outre les travailleurs en grève de la chimie, tout particulièrement des raffineries Total toujours en grève reconductible après un mois, mais également de nombre d’usines, il faut noter la mobilisation puissante des dockers alors que des arrêts de travail sont constatés dans les terminaux pétroliers. Dans la privé, notamment dans l’aéronautique et l’automobile, les débrayages étaient nombreux.
Forte mobilisation dans le secteur de l’énergie, avec notamment la spectaculaire mobilisation des électriciens gaziers du nucléaire. La CGT-FNME sur la base de ce rapport de force a obtenu de premiers résultats pour l’ensemble de la branche.
Ce 18 octobre était aussi une date planifiée de longue date pour la défense de l’enseignement professionnel, que le régime Macron est en train de liquider avec la fermeture annoncée de très nombreux lycées. Cela afin de faire des économies sur notre jeunesse, en particulier la jeunesse populaire, et la livrer directement à l’exploitation dans le cadre de l’apprentissage.
Dans le secteur public, avec l’Éducation Nationale, la Santé est aussi particulièrement mobilisée, avec des hôpitaux publics qui sont en train d’exploser.
Forte mobilisation dans les transports, notamment chez les cheminots avec une grève majoritaire et bien souvent la moitié des trains à l’arrêt
Bref, la colère populaire pour renvendiquer que l’argent soit pour les salaires des seuls qui produisent la richesse, les travailleurs, et pas pour les actionnaires et leur guerre.
Un message porté dans toutes les manifestations ce mardi, comme il l’avait été ce dimanche à Paris.
À Paris :
Manifestation bien plus importante ce mardi que pour le 29 septembre
Une belle délégation du PRCF Île de France était présente, avec une large distribution de matériel organisée depuis un beau point fixe.
Installation du point fixe du PRCF et des JRCF sur le passage du cortège
Fadi Kassem et Gilda Landini ont pu renouveler au nom du PRCF leur soutien aux cheminots, auprès de Mathieu Bolle Redat, secrétaire général CGT Cheminots de Versailles
À Martigues et Marseille :
À Marseille c’est une belle manifestation, à la suite des syndicats enseignants, forte de la mobilisation des lycéens et étudiants qui a défilé en centre ville. Plus réduite que le 29 septembre au regard de l’impossibilité pour la CGT 13 compte tenu de son congrès d’organiser l’impressionnante présence militante habituelle. Force Ouvrière s’était réunie séparemment à la préfecture
Dans le même temps, c’est sur le temps du midi qu’un rassemblement fort de 4000 personnes, au cœur des raffineries et de la pétrochimie de l’Étang de Berre qui avait été réuni par l’UD CGT 13, en congrès ce jour. Une délégation de militants du PRCF était présente.
L’intervention d’Olivier Mateu, pour l’UD-CGT 13, tout comme celles des syndicalistes CGT des raffineries et de la CGT FNIC ont été résolument offensives, pour la mobilisation des travailleurs, comme pour le renforcement du mouvement syndical.
Avec le soutien de la FSM, dont des représentants des voisins de l’Union des Syndicats de Monaco et du principal syndicat grec, le PAME
Au Havre :
A Lille :
Le slogan de l’argent pour nos salaires, pas pour la guerre ni les actionnaires était largement repris dans la manifestation, y compris par la sono de la CGT.
A Avignon
A Avignon, la manifestation était plus nombreuse que celle du 29 septembre, avec plus de 2000 manifestants. une délégation de militants communistes du PRCF étaient présent avec une banderole affichant clairement le slogan de l’argent pour les salaires, pas pour les actionnaires et leur guerre
A Nîmes
Parmi les 2200 décomptés par la CGT à Nîmes – auquel il faut ajouter 1000 autres dans la manifestation d’Alès et 100 au Vigan, également des camarades du PRCF et leurs pancartes