Alors que poussée par la crise du capitalisme et ses guerres l’inflation fait exploser les prix, les salaires restent bloqués et les travailleurs sont chaque jour plus en difficulté face à la vie chère, plus pauvres. Dans le même temps, les profits des capitalistes atteignent des records, eux qui se versent chaque trimestre de nouvelles augmentation de dividendes, tout en appelant les travailleurs à faire des efforts sur leurs salaires, et en justifiant de plus en plus fréquemment cela au nom de la guerre qu’il mène, contre la Russie notamment. Pourtant les seuls producteurs de la richesse, ce sont les travailleurs : la totalité de la valeur produire doit leur revenir. En un mot, « De l’argent pour nos salaires, pas pour les actionnaires, ni pour leur guerre ! » C’est sous cette banderole que les militants du PRCF 13 ont participé à la manifestation de ce samedi 22 octobre à Marseille, contre la vie chère et pour les augmentations de salaires.
Cette manifestation dans laquelle nous avons décompté 5 000 manifestants entre le haut de la Canebière aux réformés et jusqu’à la préfecture via le cours Lieutaud.
Une manifestation à laquelle, au sein d’un large collectif syndical, politique et associatif le PRCF 13 appelait à participer, cela sous l’initiative de l’Union Départementale CGT des Bouches-du-Rhône (UD CGT 13) et donc avec notamment le PCF, la France Insoumise, le NPA, les JC13 ou encore Attac et l’ANC.
Une date du 22 octobre mise en discussion dans le calendrier d’action et de mobilisation populaire dès la rentrée de septembre. Et une action dans la rue un samedi après midi qui prend une résonance particulière alors que les très nombreuses grèves – spectaculaires et exemplaires dans les raffineries et la chimie depuis la mi septembre mais également dans le secteur de l’énergie, des transports, de l’industrie – sont en train d’arracher par la construction du rapport de force organisé des travailleurs face à la classe capitalistes de vraies et solides augmentation de salaires. Comme un appel à continuer la construction de l’action de la classe des travailleurs, sa mise en mouvement à travers un plan de mobilisation populaire, et dans la suite des journées de grève nationale et de manifestations réussie du 29 septembre puis du 18 octobre. Et alors qu’un appel à l’action pour les salaires est de nouveau lancé par la CGT pour le 27 octobre prochain. « L’important c’est de poser des temps de mobilisations collectifs dans un moment où le gouvernement a choisi la répression et la menace », résume Olivier Mateu, secrétaire général de l’UD CGT 13.
« 49.3 on en veut pas : c’est pas au patronat de faire la loi, la vraie démocratie, elle est ici »
Une manifestation qui tombe à pic après l’utilisation de deux articles 49-3 pour interdire de débat et de vote un parlement par le gouvernement qui y est minoritaire dans la semaine. Ce alors que le gouvernement, aux ordres du MEDEF, des TOTAL & Cie combat toujours une hausse générale des salaires. Un double 49.3 utilisé par le régime Macron Borne pour imposer contre le peuple français le budget d’euro austérité décidé par le MEDEF et imposé dans le cadre du Semestre Européen (résultant du TSCG et des Traités de Lisbonne et Maastricht) par la commission européenne, tant au budget de l’Etat qu’à celui de la sécurité sociale. Un double 49.3 budgétaire qui fait écho terrible à nos hôpitaux qui refusent en ce moment même les nourrissons menacés de morts par l’épidémie de virus respiratoires, fautes de lits en pédiatrie. Un double 49.3 qui démontre combien le régime Macron, zélé serviteur de la classe capitaliste est minoritaire dans le pays, mais qui va démontrer aussi la collusion du RN de Le Pen et des vestiges de la droite parlementaire LR, avec ce régime Macron pour faire bloc bourgeois et réactionnaire contre les travailleurs. Une Le Pen qui va ainsi, à l’image de son vote contre l’augmentation du smic et des salaires, faire bloc pour faire les poches des travailleurs et remplir les coffres des milliardaires, et servir ainsi comme toujours ses maîtres du capital et de leur Union Européenne supranationale, contre la France des travailleurs. De fait, nous verrons ce lundi, le RN refuser de voter la motion de censure déposée par les LFI, PCF et autres composantes de la NUPES, tandis que LR s’abstiendra de faire acte d’opposition élémentaire en déposant là aussi la censure contre Borne.
« De l’argent pour nos salaires, pas pour les actionnaires ni pour leur guerre«
Un double 49.3 auquel mégaphone à la main, les militants du PRCF de Marseille et leurs camarades du Vaucluse également présents ont répliqué en faisant sonner depuis le haut de la Canebière le slogan « 49.3 on en veut pas, la vraie démocratie elle est ici ». Un coup de force budgétaire pour prélever des centaines de milliards d’euros aux travailleurs pour les déverser via les aides monumentales (160 milliards d’euros d’aides en 2021) données sans contreparties au grandes entreprises (on parle de 40% des dépenses de l’Etat !) et ainsi gonfler les dividendes des actionnaires des entreprises du CAC 40 : ces derniers ce sont accordés au 1er trimestre une augmentation de +33% et ils font la même chose au 2e trimestre ! Un coup de force pour alimenter l’escalade permanente depuis 2014 de la guerre en Ukraine ( on parle de dizaines de milliards d’euros d’armes et d’aides à la guerre payés depuis 2014 via le budget de la France ou celui de l’Union Européenne, des milliards qui manquent tant aux hôpitaux, à l’Education Nationale et l’ensemble des services publics, de l’énergie aux transports publics notamment), une guerre dangereusement exterministe, qui menace la paix mondiale et risque de nous plonger dans une troisième guerre mondiale et une conflagration nucléaire signant la fin de l’Humanité.
Et les militants du PRCF, avec leur banderole, l’une des rares du défilé, avec leur pancarte reprenant les affiches du PRCF appelant au tous ensemble et à la sortie de l’OTAN, d’appeler à faire le lien entre la nécessité d’augmenter les salaires, et la nécessité de reprendre ce que les actionnaires volent aux travailleurs, et celle d’agir pour la paix et faire cesser la guerre : « de l’argent pour nos salaires, pas pour les actionnaires ni pour leur guerre »
Un très bon accueil, des échanges positifs
La manifestation emmenée par une banderole unitaire proclamant l’augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux contre la vie chère – le drapeau du PRCF en main d’un camarade du PRCF participant à ce carré de tête en compagnie de ceux du PCF, de la LFI, du NPA et évidemment de la CGT et de la FSM – a été très bien accueillie, dans son défilé sur la Canebière par les marseillais de ce quartier populaire visiblement très heureux que cette mobilisation face irruption dans ce samedi ensoleillé. Avant le départ, des banderoles appelant à la libération de Georges Ibrahim Abdallah plus vieux prisonniers politiques de France, et de Salah Hamouri, militant de la cause palestinienne embastillé en Israel, ont été déployées. Rappelons qu’en ce 22 octobre 2022, une manifestation nationale pour la libération d »Abdallah se tenait à Lannemezan avec la participation d’une délégation du PRCF également (lire par ailleurs en cliquant ici).
C’est comme convenu après le cortège de la CGT que la délégation du PRCF 13 a pris sa place au sein du cortège des organisations politiques progressistes dans la manifestation, devant une dynamique délégation des JC13, pour animer le défilé en lançant et reprenant de concert avec eux les slogans. Un défilé composé donc pour une large part des différents syndicats de la CGT 13 mobilisant des milliers de manifestants du privé et du public, et suivi outre les deux délégations sus mentionnées, de belles délégations du PCF, et de la LFI et du PG pour clore le défilé. Celle ci aura mis un quart d’heure pour se déverser devant la préfecture, terme de la manifestation, entre l’arrivée de la banderole de tête et le passage des derniers manifestants, permettant de dénombrer environ 5 000 manifestants à son terme. On ne commentera pas le chiffre ridicule diffusé par la Prefecture de police de Marseille pourtant bien placée pour mener le comptage, politiquement divisé d’un facteur 10.
Dans le défilé, les militants du PRCF 13 ont également eu un excellent accueil : plusieurs numéro d’Initiative Communiste le journal mensuel du PRCF ont été vendus et partagés, avec des discussions particulièrement constructives avec les participants. Des échanges fructueux ont aussi pu être noués dans ce temps d’action unitaire pour les salaires par les camarades du PRCF, avec des syndicalistes CGT, avec des camarades du NPA, comme avec ceux de la LFI, notamment avec le député Manuel Bompard.
Un samedi après midi d’action populaire, dans un esprit de classe et de masse qui est d’évidence une réussite, et qui motivera les militants du PRCF 13 à augmenter le niveau de mobilisation pour la suite. Une motivation qui s’est affichée sur les murs d’autres grandes villes de France à l’image de la campagne d’afficahge conduite dans le même temps à Lyon par le PRCF 69 et Saint-Etienne par le PRCF 42 pour ne citer que ces exemples.
Une réussite d’action conjuguant l’ensemble des forces progressistes qui devrait également motiver tous les militants syndicaux et politiques des organisations progressistes et avec eux les travailleurs de tous le pays.
JBC pour www.initiative-communiste.fr – d’après les informations recueillies auprès du PRCF 13
Retour sur la manifestation, en images et vidéos, et sur les réseaux sociaux
13h45, aux réformés, les militants du PRCF se rassemblent et lancent des slogans avant le départ de la manifestation