Dans l’Éducation Nationale, les personnels sont massivement et de plus en plus mobilisés contre le général Blanquer qui mène la campagne Macron contre NOTRE école. En 6 mois, le prétendu « meilleur d’entre nous » du Macronisme s’est grillé : alors qu’il avait affirmé qu’il ne ferait pas de loi, la Loi Blanquer de la défiance a attaqué les professeurs, de tous les côtés. Avec cette rentrée, le mot d’ordre dans les mobilisations est clair : Blanquer démission, ce qui, pour les personnels, signifie l’annulation des réformes Blanquer. La Fondation Copernic a lancé une pétition, que vous retrouvez ci-dessous. Une pétition largement signée en quelques jours avec plusieurs milliers de signatures.
La commission Éducation du PRCF vous invite à la lire et à la signer.
Le « plan Barbarossa » contre l’Education Nationale a été préparé par les stratèges de l’UE, de l’OCDE. Le PRCF alerte depuis des années sur les responsabilités des technocrates de l’UE, qui rédigent des impératifs catégoriques, dont les finalités leur sont données par le grand patronat et par les Etats-Unis, qui exigent une « harmonisation » (imitation) sur leur droit, leurs règles financières. Le petit soldat Blanquer doit partir, avec la politique anti sociale et anti Éducation Nationale. Aux Etats-Unis, ils ont cassé leur système scolaire public, et, depuis 3 ans, il y a des grèves partout, avec des milliers d’enseignants mobilisés pour reconquérir du salaire et des droits qui ont été liquidés depuis le reaganisme. N’attendons pas d’en être là !
Appel de la fondation Copernic
L’École est en train d’être rendue inégalitaire, des parents d’élèves sont insultés par le ministre, le monde de l’Education n’en peut plus de la politique libérale autoritaire de l’ex-directeur de l’ESSEC, Jean-Michel Blanquer. Cette pétition, lancée par la Fondation Copernic, se fait l’écho de la colère immense et d’un ras-le-bol rarement atteint dans l’Education nationale. Mais elle intéresse bien sûr chacune et chacun d’entre nous, car l’Ecole est le soubassement d’une citoyenneté active et que les réformes Blanquer interdisent. Signons toutes et tous cette pétition, et n’hésitons pas à la faire largement circuler. Nous ne pouvons pas laisser faire. Nous ne pouvons pas détourner les yeux. Cette pétition rencontre une forte audience, elle est déjà relayée par de nombreux collectifs, des réseaux pédagogiques, des équipes syndicales :
- STOP réformes Blanquer (Coordination nationale des collectifs et AG en lutte contre les réformes Blanquer – La Chaîne des Bahuts)
- Le collectif Bloquons Blanquer
- Les stylos rouges
- Touche pas ma ZEP
- Profs & Co gilets jaunes
- Snes FSU académie de Créteil
- Snuipp FSU 93
- Collectif Education 94 – S’informer, Agir en 2019!
- Réseau école PCF
- Institut Iresmo
- Le PRCF
Pour signer avec nous cet appel :http://chng.it/mcnDqBsbfb
Des intellectuels et des professeurs estiment que la politique du ministre menace la mission des enseignants et la réussite des élèves.
Texte collectif
Le ministre Blanquer détruit les valeurs de l’École, brise le métier d’enseignant, bloque la réussite des jeunes issus de milieux populaires. Cela peut-il continuer ? La réforme Blanquer du lycée général sépare les élèves entre de multiples spécialités. Cela casse le « groupe classe » qui perd toute stabilité, alors qu’il permettait entraide et dynamiques d’apprentissage. Cela casse l’égalité : seuls les parents les plus informés, c’est-à-dire les plus socialement favorisés, repèrent l’articulation des spécialités qui font les parcours d’excellence. Jusqu’à 30 enseignants peuvent désormais intervenir devant les élèves d’une même classe. Résultat d’un tel fractionnement : chaque enseignant a de plus en plus de mal à connaître ses élèves et à aider les plus fragiles à progresser. C’est ainsi la mission même des enseignants qui est sabordée. Les enseignants s’étaient engagés par vocation : faire acquérir des savoirs, favoriser l’examen critique, faire patiemment progresser leurs élèves. Le bac en contrôle continu n’en laisse plus le temps. Ils doivent noter, noter, hiérarchiser, sélectionner le plus tôt possible. Quels élèves y gagnent ? Plus qu’hier, ceux qui héritent des capitaux culturels de leur famille, ou qui bénéficient d’un soutien scolaire privé onéreux. Le métier d’enseignant, dont la charge de travail s’intensifie, perd tout sens. Mais l’école façon Blanquer n’est pas faite pour aider tous les enfants. Le budget par lequel les établissements soutiennent les familles en forte difficulté (pour les transports, le matériel scolaire, les lunettes, l’audition) va baisser de 59 millions d’euros à 30 millions. Dans les beaux quartiers, les mamans en foulard Hermès accompagnent à loisir, et par loisir, les sorties scolaires. Dans les quartiers pauvres, pas de sortie scolaire si une maman affiche une identité culturelle qui déplaît à J.-M. Blanquer, ancien de l’école privée catholique Stanislas. Souci des femmes ? Non. J.-M Blanquer, à la direction de l’enseignement scolaire de 2009 à 2012, participa à la suppression de dizaines de milliers de postes stables dans l’éducation, très majoritairement occupés par des femmes. Depuis 2017, il poursuit la saignée dans l’enseignement primaire très féminisé et dans les disciplines des lycées professionnel ou général, où les femmes sont légion. En fait, J-M. Blanquer, ex-patron de l’Essec, un temps recteur, aime l’ordre, le contrôle, la hiérarchie et les économies budgétaires. Les enseignants sont sous-payés, les postes ouverts aux concours réduits, mais en dix ans, le personnel d’enseignement précaire (en CDD, renouvelable six fois) a doublé. Et les inspections des enseignants deviennent des réquisitoires : la liberté pédagogique, l’autonomie des enseignants, est de moins en moins tolérée. Une directrice d’école, absolument dévouée,