Sous l’égide des pouvoirs maastrichtiens successifs, et avec un net coup d’accélérateur donné par Macron, la casse du « produire en France » et des fleurons industriels du pays bat son plein pendant que les privatisations (SNCF, Poste, EDF, Éducation nationale, etc.) tendent à désosser notre pays.
C’est le cas pour STX, ex-Chantiers de l’Atlantique, que Macron a tenté de brader à son concurrent historique Fincantieri. Le cas d’Alstom dont on a bradé à General Electric la très performante (et stratégique) branche électrique et dont Macron et Le Maire (qui se dit carrément partisan d’un « Empire européen » !) voudraient confier l’avenir au géant allemand Siemens ; ne parlons pas d’Airbus ou maintenant de Renault, dont la fusion envisagée avec Chrysler-Fiat n’annonce rien de bon pour l’emploi en France, en Italie et aux USA. Quant à l’entreprise Ascoval, on voit très concrètement comment sa cession à British Steel risque à court terme de se traduire par sa fermeture.
C’est d’autant plus scandaleux que sous prétexte de construire des « géants européens » (où pour finir l’outil industriel français est toujours massacré par le repreneur ou l’ « allié » américain ou allemand), on détruit des bijoux industriels qui sont à l’avant-garde de leur secteur au niveau mondial et que bien souvent, il s’agissait, avant leur euro-privatisation, d’entreprises du secteur public, propriété collective des Français.
On voit en réalité la nature de classe antisociale et antinationale de cette « construction européenne » assortie des « traités transatlantiques » (type CETA ou TAFTA) et garantie par le gendarme impérialiste qu’est en réalité l’OTAN, qui détruit à toute vitesse notre pays, les savoir-faire de notre classe ouvrière (ingénierie comprise), et nos acquis sociaux pour dissoudre la France dans l’Empire euro-atlantique des « fusions » continentales et transcontinentales.
Il est particulièrement odieux que le gouvernement Philippe et le maire LR de la ville se répandent en propos sur la bonne utilisation des pénalités financières que devra payer G.E. pour son honteux retrait « pour réindustrialiser » Belfort et « reclasser les salariés » : au lieu de baisser d’emblée les bras et de dire amen au diktat de mort de la transnationale US, il faut SAUVER LE MEILLEUR FABRICANT MONDIAL DE TURBINES et d’autres éléments indispensables à la future réindustrialisation de la France sous l’égide d’un puissant secteur public nationalisé, il y va à la fois de l’intérêt de notre classe et de l’intérêt national, de plus en plus trahi par la grande bourgeoisie « française » destructrice du pays.
Bien entendu, nous soutenons totalement les actions urgentes que les syndicats d’Altstom et de General Electric vont certainement engager pour sauver l’emploi et l’avenir de Belfort ! Vive le Lion rouge qui symbolise le cœur prolétarien et patriotique de cette ville !
Mais cela ne suffit pas si par ailleurs, on ne dénonce pas l’ensemble de la cohérence antinationale, ultracapitaliste et anti-ouvrière de la « construction » européenne dont, mensongèrement, la fausse gauche politique et directions syndicales euro-formatées, prétendent faire une introuvable « Europe sociale ».
En ce 29 mai 2019, anniversaire du « Non » de classe à la constitution européenne (ce « Non » qu’a trahi la fausse gauche), l’avenir est au « tous ensemble des gilets rouges et jaunes » pour sortir de cette UE mortifère, virer Macron-MEDEF et reconstruire notre pays en grave danger.
Par la commission luttes du PRCF – https://www.initiative-communiste.fr
Par Jo Hernandez, ancien ouvrier de la centrale thermique EDF d’ALBI, responsable Luttes au PRCF, et avec le soutien de Georges Gastaud, ancien syndicaliste, secrétaire national du PRCF.