Depuis plus de six mois (et même depuis décembre 2018), une contestation radicale s’est installée au sein de l’Éducation nationale. Les enseignant(e)s prennent l’habitude de se mettre en grève et chantent à tue-tête, dans les manifestations et sur les piquets de grève, qu’ils ne veulent plus travailler pour Blanquer, ce ministre hyper autoritaire, réactionnaire et menteur. La fin de l’année scolaire 2018-2019 a été marquée par une grève massivement suivie contre les réformes Blanquer (introduction d’un bac local en lieu et place du bac national et sélection via Parcoursup des élèves à l’entrée à l’université, destruction de l’enseignement professionnel et volonté de limiter la liberté d’expression des enseignants et des parents d’élèves), avec comme point d’orgue une grève pendant les épreuves du bac 2019.
Depuis le 5 décembre, de nombreux enseignants sont en grève reconductible pour empêcher Macron et ses sbires de nous voler nos retraites et de les offrir aux milliardaires de Black Rock, AXA et autres vautours.
Depuis le mois de janvier, les enseignants se sont (re)mis en grève pour bloquer les épreuves E3C du bac Blanquer. Pour établir un dialogue avec les enseignants, les élèves et leurs parents, Blanquer les a menacés de sanctions, il a introduit des policiers munis de LBD et de lacrymos dans les lycées, et il a baissé les dotations horaires de très nombreux établissements alors que l’Éducation nationale, comme l’ensemble des services publics, n’a plus les moyens d’assurer un service complet. En clair, Blanquer a choisi ses trois spécialités : mensonge, mépris, austérité. Mais cette répression n’a dissuadé ni les enseignants, ni les élèves, qui poursuivent le blocage des épreuves, dont de nombreuses ont été reportées après les vacances. Enfin, les personnels ont tissé des liens profonds avec les autres secteurs en lutte – ce qui n’était pas arrivé depuis très longtemps – et la résistance s’organise contre ces destructeurs du bien commun.
Hasta la victoria siempre, tous ensemble et en même temps !
commission éducation du PRCF
Le point en chiffres : plus de la moitié des lycées en action, la totalité bloquée aux Antilles.
D’après le syndicat des proviseurs SNPRDEN – très proche du pouvoir – près de la moitié des épreuves E3C ont été perturbées, les actions principales étant la grève des enseignants surveillants (68%) et des blocages dans 40% des mobilisations. Dans 1 lycée sur 5 les équipes enseignants ont refusé de choisir les sujets dans la banque de sujets.
À Paris, plus d’un lycée sur deux a dû reporter les épreuves.
Aux Antilles, la mobilisation est record en Martinique et en Guadeloupe. depuis l’appel interpro du 9 janvier: 100% des établissements sont fermés et bloqués quasi en continu, avec au cœur des revendications le retrait de la réforme des retraites, celui de la réforme du Bac ainsi que l’annulation de la suppression de 51 postes d’enseignant à la rentrée 2020. Face à cette mobilisation exceptionnelle, le recteur de l’académie a déjà reporté les épreuves d’E3C en mars.
Au-delà de la mobilisation, les proviseurs constatent des dysfonctionnement techniques très importants perturbant 85% des établissements.
Des professeurs ont pris l’initiative de reporter sur une carte interactive les actions menées et le bilan des conditions de passage des E3C.
jbc pour www.initiative-communiste.fr
Pour suivre les mobilisations contre les E3C : www.facebook.com/StopBacBlanquerStopE3C et https://twitter.com/ReformeE3C