De Vincent Peillon à Benoit Hamon jusqu’à Najat Valaud Belkacem, les ministres PS de l’Éducation des gouvernements de ces cinq dernières années n’auront eu de cesse que de poursuivre la casse de l’Éducation Nationale. École, collège, Zep, casse des statuts, saccage des programmes, la politique menée a été d’une grande violence contre le corps enseignant ainsi que contre les élèves. Et les violences policières frappant les manifestations lycéennes pour écraser le refus par la jeunesse de l’exploitation et de la misère que lui réserve le PS symbolisent ce que sont les actes réels du PS contre la jeunesse. A méditer alors que Hamon, candidat à la présidentielle, tente de se vendre comme un candidat de « gauche » alors qu’il a été l’un des responsables cinq années durant de la poursuite de la même euro politique de droite contre la jeunesse et le service public de l’Éducation Nationale. Les objectifs poursuivis par les gouvernements PS/EELV auront d’ailleurs été les mêmes que ceux suivis par les gouvernements de Chirac et de Sarkozy : ceux fixés par la « Stratégie de Lisbonne », c’est à dire l’Union Européenne, pour procéder à une privatisation rampante de l’école de la République à travers une école à plusieurs vitesses. C’est dans ce contexte que les militants de la commission éducation du PRCF s’adressent au syndicalisme enseignant dans cette période de campagne électorale qui doit être le moment de clarifier les enjeux et les objectifs pour lesquels se mobiliser, en responsabilité, pour l’avenir du pays, de notre jeunesse.
Éducation : les propositions du PRCF
Dans le cadre de la campagne présidentielle et de son soutien critique à Mélenchon, et dans le souci de promouvoir la défense de l’Éducation Nationale et la Laïcité, et compte tenu,-comme l’a rappelé Jean-Luc Mélenchon dans son meeting à Lyon- de la profonde dégradation de notre système éducatif- comme le souligne le dernier rapport de l’OCDE-et de la politique réactionnaire à laquelle il a été soumis depuis ces 35 dernières années, le PRCF et sa commission Éducation soumet à l’appréciation des enseignants syndiqués ou non, 9 de ses propositions :
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Remettre en place une année de formation avec un tiers temps et avec pour tuteurs les néo-recrutés ainsi qu’un plan de recrutement massif : profs, CPE, infirmières et médecins scolaires, COPSY, surveillants avec un vrai statut, et des seuils de 25 maximum au collège et 30 au lycée.
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Refuser radicalement tout formatage idéologique néo-libéral des jeunes enseignants sous le couvert d’une pédagogie anglo-saxonne d’inspiration libérale= les compétences. En effet, le socle commun de compétences (loi Fillon) et le livret de compétences ne sont pas admissibles car ils constituent un levier pour ficher l’élève tout au long de sa vie. En finir avec la théorie du constructivisme et remettre au cœur de la formation la transmission des connaissances, la formation des élèves, du futur citoyen.
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Dénoncer les accords de Bruges-Copenhague portant sur la « formation tout au long de la vie » qui visent à la déscolarisation dans les voies professionnelles ou technologiques au profit d’un apprentissage servile.
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Préserver des structures de formation continue sous l’égide de l’éducation Nationale : GRETA,..
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Démanteler le pilotage « managérial » des établissements : contrats d’objectifs et de moyens, EPLE, PPRE, recrutement local du personnel,
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Donner les moyens aux personnels de sanctionner les élèves violents ou empêchant toute vie scolaire normale, y compris par l’exclusion. Des formations à l’éducation parentale seront proposées dans les établissements scolaires.
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Réaffirmer les lois de mars 1974, et de Février 2005 sur les personnes handicapées-enfants et adultes-. Toutes les lois Jospin, Allègre, Fillon, Chatel, qui ont déstabilisé l’Education Nationale seront abolies d’emblée par le nouveau pouvoir ainsi que la réforme Vallaud-Belkacem et une vaste concertation de toute la communauté éducative sera mise en place pour aller vers le rétablissement des horaires d’apprentissage du français de l’école primaire au bac, qui ont été pratiquement divisés par 2 en 35 ans.
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La laïcité sera renforcée par une interdiction claire de tout prosélytisme et de tout signe religieux quel qu’il soit du primaire au secondaire, du secondaire à l’université.
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Toute forme de révisionnisme dans les manuels d’histoire sera rejetée et remplacée par l’apprentissage de l’Histoire de France qui se fera sur des bases critiques et scientifiques.
Communiqué de la commission Education du PRCF
Retrouvez le programme 2017 portés par les militants franchement communistes du PRCF