ÉMANATION DE L’EURO-MONDIALISATION VIRALE, CE POUVOIR AVANCE MASQUÉ.
DÉFENDONS LA SANTÉ PUBLIQUE SANS RECULER SUR LES CONQUÊTES SOCIALES, L’EMPLOI, LES SERVICES PUBLICS ET LES LIBERTÉS!
Communiqué de la commission santé du PRCF et du secrétariat national du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF).
Disposant désormais d’un recul de plusieurs mois, la commission Santé du PRCF ne peut que confirmer les justes critiques que le PRCF a d’emblée formulées
- à l’encontre de l’euro-mondialisation capitaliste et de ses prédations (environnementales et économiques) dans la multiplication et la propagation ultra-rapide des virus,
- des effets criminels de l’euro-austérité et de la politique sanitaire des gouvernements maastrichtiens successifs (Chirac, Aubry, Sarkozy, Hollande, Macron…) en matière d’affaiblissement du système de soins, de désertification médicale et de destruction des structures hospitalières,
- de sous-estimation initiale de la pandémie par les Macron et autre Buzyn qui ont plus que tardé à réagir, ignorant les informations transmises par la Chine, privilégiant le profit capitaliste et leurs offensives antisociales contre les retraites et la sécurité sociale
- de l’imprévoyance criminelle et des mensonges du gouvernement et de ses « conseillers scientifiques » à propos des tests de dépistage et du stockage des masques à usage sanitaire;
- de destruction et de délocalisation massive de l’appareil productif national, de dépendance excessive à l’égard de la production industrielle étrangère en matière médicale comme en tous autres domaines, d’incapacité du pouvoir à réquisitionner, voire à nationaliser les équipements industriels nécessaires pour produire les masques et les respirateurs appropriés;
- de mise en tutelle aveugle et antidémocratique des médecins de ville et hospitaliers traités en mineurs et empêchés de soigner selon leur conscience,
- de refus et d’impuissance à mettre en place rapidement une politique de dépistage, d’isolement ciblé et de prise en charge médicale des personnes contaminées et potentiellement contagieuses,
- de colonisation de l’ « État profond » sanitaire français par des cliques mandarinales liées aux labos pharmaceutiques privés;
- de refus de nationaliser SANOFI – sans indemnité pour les grands actionnaires – , qui tout à la fois supprime des postes et privilégie, non pas le service dû aux citoyens français qui ont fait sa fortune, mais les États les « mieux-disants » sur le marché international, ainsi que l’ensemble de l’appareil productif pharmaceutique et médical,
- d’abandon des EHPAD, dont la sous-médicalisation est flagrante, et de traitements inhumains, voire mortifères à l’égard des personnes âgées dépendantes suspectes de Covid.
- d‘utilisation perverse de l’épidémie par le gouvernement pour limiter les libertés publiques, tenter d’imposer la contre-réforme des retraites par le 49/3, raboter le code du travail, parachever la casse du baccalauréat et de l’école publique;
- du système capitaliste en général, tant il est clair que les pays socialistes, Cuba en tête, ou de tradition socialiste, ont bien mieux géré la pandémie que les pays d’un néo-libéralisme débridé (USA, Grande-Bretagne, Brésil, Inde…) où les soins de qualité sont réservés aux personnes solvables,
- de ruine de la Sécu et du contribuable par l’allocation de subventions sans fin au patronat sans contrepartie d’emploi (Renault, Air-France, Dalkia… et Sanofi n’en licencient pas moins..) et le dégrèvement inconditionnel des cotisations sociales dites patronales, sans distinguer entre TPME et CAC-40,
- de destruction de la souveraineté nationale et de l’indivisibilité territoriale de la République par l’emprunt européen Merkel- Macron, destiné aux euro-régions (mises en concurrence) et conditionné aux ingérences d’États étrangers et de l’UE elle-même dans la mise en place des contre-réformes en France,
- de gaspillage belliciste des ressources publiques, les dépenses de surarmement et d’intervention militaire loin du territoire national étant maintenues durant la pandémie sur sommation de l’OTAN ou pour complaire aux profiteurs de la Françafrique néocoloniale.
Tardivement décidé par Philippe, le confinement du printemps 2020 comportait un évident caractère de classe qui a surexposé inutilement les ouvriers et les employés travaillant dans des secteurs non vitaux; ce confinement, nous en avions alors accepté le principe sinon les modalités par esprit de responsabilité, par solidarité avec le personnels des urgences et parce que sa revendication émanait à juste titre de nombreux syndicalistes, rien de sérieux n’étant prévu dans nombre de services, d’écoles et d’usines pour protéger les personnels. Ce confinement indiscriminé, faute de tests disponibles, n’était toutefois qu’un pis-aller, le pouvoir s’étant révélé incapable de toute anticipation, de toute fourniture massive de masques, en un mot, de toute planification, et tentant même de criminaliser les tentatives des médecins de ville ou hospitaliers pour traiter précocement la maladie et pour en prévenir au moins les surinfections (seul « traitement » prévu, le doliprane, puis l’intubation dans les cas gravissimes… et dans la limite des équipement disponibles!). En outre, la politique gouvernementale de report des « interventions non urgentes » et de restriction des hospitalisations aux personnes « covidées » (suite aux suppressions massives de lits et d’établissements…) a nui à nombre de personnes atteintes d’autres pathologies qui n’ont pas été soignées à temps , sans compter les effets psychologiques délétères de deux mois d’isolement pour les personnes vivant seules.
Concernant l’actuel « rebond » de la maladie, nous constatons à la fois que les données actuelles sont délicates à interpréter (l’augmentation des cas dépistés, parmi lesquels de nombreux cas asymptomatiques – mais potentiellement contagieux – témoigne-t-elle d’une véritable recrudescence ou d’un effet statistique lié à l’accroissement des dépistages)? La virulence du covid-19 ne s’est-elle pas atténuée de façon circonstancielle, saisonnière voire durable pour des raisons encore non comprises ? Ce sont des points encore scientifiquement disputés). Nous comprenons cependant que le principe de précaution oblige, dans le doute, à faire comme si l’épidémie et ses formes graves pouvaient repartir plus fort avec la rentrée des classes, le retour généralisé vers les entreprises, l’hiver, etc., menaçant de nouveau de mort des milliers de personnes âgées ou des personnes plus jeunes mais physiquement fragiles ; dans ces conditions, nous demandons à chacun de continuer à respecter les distances interpersonnelles, à faire montre d’une hygiène des mains rigoureuse, à porter le masque dans les lieux de grande concentration humaine, de continuer à éviter les embrassades et les contacts rapprochés avec les personnes à risque tout en évitant absolument d’hystériser les rapports avec les personnes ne le portant pas.
Qu’on ne compte pas en tout cas sur les communistes du PRCF pour refuser toute forme de réglementation sanitaire, et pas davantage pour soutenir les amateurs de flicage social pour qui la santé publique est le prétexte pour renforcer la fascisation et l’État policier.
Concernant la mise en place d’un vaccin, les communistes et les progressistes ne sont évidemment pas contre le principe même de la vaccination, mais nous rejetons à la fois les préventions absurdes contre tout vaccin ne provenant pas de l’aire « occidentale » et le désintérêt flagrant des décideurs pour la recherche et l’examen impartial des modes de traitement curatifs. Et surtout, comment ne pas faire preuve de doute méthodique à l’encontre des gros labos pharmaceutiques capitalistes qui, depuis des décennies, privilégient le profit au détriment de la santé des gens, avec d’énormes scandales sanitaires à l’appui ?
En même temps, aucune naïveté, aucune « union sacrée » dite sanitaire n’est admissible à l’égard de ce gouvernement qui, en tous domaines, affiche ses méthodes liberticides et son obsession policière de contrôle social et idéologique. Il faut combattre et dénoncer la propension du pouvoir à dévoyer les « mesures-barrières » pour répandre la peur et la soumission, et surtout, pour briser les luttes sociales dont Macron redoute la jonction, tant est grande la colère populaire et tant la pandémie a révélé le caractère inhumain de l’UE et de son « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée ».
En particulier, nous refusons catégoriquement que les prétextes sanitaires soient avancés pour interdire ou pour limiter les tractages, les réunions politiques et syndicales, les prises de parole publiques, les commémorations de la Résistance antifasciste et les manifestations populaires. Bien plus qu’en ce gouvernement incapable et liberticide, nous plaçons notre confiance dans les militants du mouvement populaire pour continuer à défendre le progrès social, la démocratie, la paix, les services publics et l’emploi en faisant montre du plus grand esprit de responsabilité à l’égard des exigences de santé publique.
Pour le secrétariat national du PRCF, G. Gastaud et F. Kassem
Pour la commission santé du PRCF, G. Casadesus et J.C. Houseaux