Alors que les enseignants et parents d’élèves lancent des grèves contre la réforme du lycée et la loi Blanquer, que les gilets jaunes poursuivent la mobilisation depuis plus de 20 semaines et en dépit de la répression ultra- violente, qu’une importante journée de mobilisation se construit contre la casse de la Fonction Publique et que dans les entreprises les grèves se multiplient, les communistes avec le PRCF interpellent dans un nouveau tract travailleurs, syndicalistes et confédérations syndicales : à quand le tous ensemble et en même temps ? à quand la construction d’une grève générale ?
Un appel qui est largement lancé dans nombre de syndicats et au sein des gilets jaunes, en témoignent les appels lancés de St Nazaire à plusieurs UD CGT appelant à une manifestation nationale le 27 avril prochain.
Vous pouvez télécharger, partager ( par courriel et sur les réseaux sociaux), imprimer et distribuer le tract disponible ci dessous.
Confédérations syndicales, quand allez-vous rompre avec le « dialogue social » bidon du gouvernement et engager toutes vos forces en faveur de la grève générale en France ?
Le PRCF met en débat la proposition d’une grande manif de convergence jaune et rouge sur les Champs-Élysées sous l’égide des syndicats, des GJ et des militants progressistes pour appeler ensemble à bloquer le profit capitaliste.
Combien de samedis de manifestations et de répression avec des blessés par centaines sous les ordres de Macron/Castaner faudra-t-il pour une convergence globale des syndicats afin d’aboutir à une grève générale?
Alors que la colère des Gilets Jaunes dure depuis 19 semaines, on se demande pourquoi ce silence assourdissant de la part des syndicats. En effet, les Gilets Jaunes sont pour bon nombre des gens qui galèrent dans leur vie de tous les jours. Ils se sont politisés très vite, en remettant d’abord en cause le prix prohibitif du carburant pour ensuite déboucher sur la demande du RIC et sur des revendications syndicales à savoir : l’augmentation des salaires, du SMIC, revalorisation des retraites et justice fiscale.
Macron veut faire passer les manifestants pacifiques gilets jaunes pour des extrémistes de droite, des antisémites, des casseurs, des fainéants et des alcooliques. Il envoie les forces de répression contre des femmes et des hommes qui ne réclament que de vivre décemment. De leur côté, les médias inféodés au pouvoir ont comparé, pour mieux diviser, les manifestations gilets jaunes et celles pour le climat, en arguant que ces dernières étaient pacifiques donc dignes d’exemple. Ils veulent faire croire que ce sont les gilets jaunes qui cassent et alors qu’ils savent pertinemment que les casseurs font le jeu du pouvoir et ne cassent pas lors des manifestations organisées par la droite ou les « apolitiques ». Les médias sont uniquement là pour dénaturer le mouvement auprès de la population.
Ce que les Gilets Jaunes les plus combatifs veulent, comme d’ailleurs beaucoup de syndicalistes de classe, c’est la remise en cause totale du système, de l’Union euro-péenne et du MEDEF, ayant à leur tête un Président illégi-time qui au 1er tour des élections présidentielles n’a obtenu que 18% des voix et a été élu au second en mettant en avant le danger Le Pen.
Aujourd’hui, Macron n’est en rien un rempart à Le Pen puisqu’il applique une politique grossièrement liberticide et fascisante. Cela en se débarrassant des biens publics, en vendant les bijoux de familles (Aéroports, SNCF, EDF, Alstom, STX, FDJ, etc.) et en gouvernant uniquement pour les riches.
Dans le même temps, il met en oeuvre un big bang néo-libéral et euro-formatée dans l’Éducation nationale et la Fonction Publique et s’apprête à en faire de même avec nos retraites, cherchant à mettre un point final au système social français.
Alors, dirigeants confédéraux, pendant que les luttes sectorielles se développent dans l’éducation par exemple, à quand une campagne pour expliquer que nous ne pourrons gagner que par un rassemblement général des colères et des luttes qui ne se décrète pas mais qui doit se préparer au moins en insistant sur la nécessité de la convergence des luttes et de la grève générale avec blocage de l’écono-mie pour montrer à Macron et tous ceux qui le soutiennent que les travailleurs de notre pays veulent jouir des fruits de leur travail qui est créateur des richesses empochées par une minorité.
C’est bien beau de répéter qu’en 1936-1968 nos aînés se sont battus pour obtenir les congés payés, la sécurité sociale, la reconnaissance du syndicat dans les entreprises, des hausses de salaires, la réduction du temps de travail etc. Mais tout cela, ils l’ont obtenu en bloquant les profits capitalistes dans tout le pays et en mettant des millions de travailleurs dans la rue !
Quant au PRCF, il prend ses responsabilités et met en débat la proposition d’une grande manifestation de lutte à Paris, sur les Champs Élysées, sous la responsabilité con-jointe des Gilets jaunes, des syndicalistes de terrain et des militants politiques progressistes pour appeler d’une seule voix à la grève interprofessionnelle reconductible pour le retrait des contre-réformes présentes et prochaines, pour les salaires et pensions, pour l’emploi, les services publics et la souveraineté du peuple. Débattons de cette proposition sur les ronds-points, dans les AG de Gilets jaunes et dans les entreprises.