Entièrement acquis au MEDEF, à l’UE et à l’OTAN, le gouvernement Hollande-Valls surenchérit sur les contre-réformes sarkozystes, rabote les libertés démocratiques et ouvre un boulevard au FN et à la fascisation rampante de la vie politique.
Face au déluge de mauvais coups contre les libertés syndicales (Goodyear, Air France, etc.), contre les acquis du Conseil National de la Résistance (Code du travail, retraites par répartition, statut de la fonction publique, Sécu, secteur public, œuvre des ministres communistes de 1945, Croizat, Thorez, M. Paul, Wallon…), les enseignants syndicalistes sont placés devant un choix décisif :
- Soit la défaite assurée que signifie le syndicalisme euro-formaté porté par la Confédération Européenne des Syndicats, qui accompagne les régressions commanditées par Bruxelles (la « loi El Khomri » traduit en français la directive européenne sur le marché du travail !)
- Soit un syndicalisme de classe affrontant la « construction » européenne supranationale du capital et les ingérences impérialistes au Proche-Orient et œuvrant aux convergences de lutte (salariés du public et du privé, retraités, chômeurs, étudiants) et tendant la main aux paysans et aux artisans qui sont eux aussi précarisés par l’U.E. et par le Traité transatlantique en gestation.
Alors que monte la protestation contre la Loi Servage et que la riposte des Goodyear sonne comme un appel à la résistance ouvrière, alors que la majorité des profs de collèges refuse avec courage la contre-réforme NVB, il faut travailler au tous ensemble, en même temps qui peut seul stopper les régressions maastrichtiennes. Assez fantasmé sur l’« Europe sociale », ce mythe de la fausse gauche qui masque la nocivité de l’UE, conçue de A à Z pour casser les acquis sociaux, les souverainetés nationales et les solidarités internationales : en réalité, pour construire de nouvelles coopérations internationales, relancer le progrès social et le produire en France, le P.R.C.F. appelle à sortir la France, par la voie progressiste, de l’euro, de l’U.E.-O.T.A.N. et in fine, du système capitaliste de plus en plus prédateur.
Par ailleurs, tout en palabrant sur les « valeurs républicaines », etc., et malgré la résistance méritoire de nombreux professeurs, les proconsuls de l’U.E. qui se succèdent au pouvoir exigent de l’école publique qu’elle…
- inculque la soumission de la jeunesse à la « construction » européenne supranationale présentée comme le seul avenir possible
- propage le tout-globish du futur Traité transatlantique : l’allemand, le russe, l’italien, les langues anciennes sont éradiqués pendant que la loi Fioraso impose l’anglais comme langue universitaire en violation de l’article II de la Constitution (« la langue de la République est le français »)… Gare à la langue unique mondiale, facteur de pensée, de culture, d’économie et de politique uniques!
- dilue le caractère démonstratif des maths, affaiblit la démarche expérimentale des sciences de la nature, inféode les S.E.S. au MEDEF, etc
- destitue l’histoire de France (au simpliste « Nos ancêtres les Gaulois» succède de fait l’inepte « nos ancêtres les Européens ») et déforme l’histoire universelle en mettant à égalité l’Union soviétique – principal vainqueur de Hitler de Stalingrad à Berlin – et le Troisième Reich exterminateur, en diabolisant Robespierre, en contournant la Commune de Paris, etc.
- casse les disciplines scolaires en imposant la bouillie des E.P.I., en bradant les notes et les diplômes nationaux (bases aux conventions collectives de branche !), en abandonnant les enseignants face aux comportements incivils : or, LA DEMOCRATIE, CE N’EST PAS LAISSER SE BANALISER L’IRRESPECT ENVERS LES PROFESSEURS, c’est au contraire, quelles que soient les méthodes pédagogiques de chacun, construire un climat scolaire permettant à tous de s’instruire et de s’élever (les élèves les plus défavorisés ont le plus besoin de repères !) ! Mais le souci des Allègre, Fillon, Chatel, NVB, n’est pas de promouvoir une Education nationale de qualité pour tous mais d’abaisser le « coût » du travail et pour cela, de dévaluer les formations et de dénationaliser les diplômes dans le cadre d’une « länderisation » du pays à l’allemande !
Honneur aux professeurs qui pratiquent l’esprit critique dans leur métier et leur engagement social. Car, comme le disait G. Politzer, le jeune prof de philo communiste que les nazis torturèrent à mort, « l’esprit critique, l’indépendance intellectuelle ne consistent pas à céder à la réaction, mais à NE PAS lui céder ».