Ce 17 février 2024, à Carpentras, les organisations locales de la NUPES (PCF, FI, PS, notamment.) organisait un débat concernant la santé. Dans le cadre des lourdes menaces qui pèsent sur les urgences de Carpentras et d’Orange. Un débat en présence du maire, d’un député et d’un sénateur.
A la tribune se trouvaient des professionnels de santé : 4 médecins et un infirmier-urgentiste.
Dans la salle, des camarades du PRCF, syndicalistes de la santé, étaient également présents.
Le débat entre la salle (100 à 120 personnes) et la tribune a fait étalage de toutes les facettes de l’état catastrophique actuel de notre système de santé et fait la liste de tous les remèdes qu’il faudrait y apporter. Le médecin hospitalier-oncologue marseillais à la tribune, Anthony, a notamment listé avec conviction et force quelques propositions très intéressantes, tandis que les responsabilités de nos gouvernants, passés et présents, ont bien évidemment été mises en avant. André Castelli, militant du PCF 84 a alerté contre la fascisation en cours. Un syndicaliste de FO a dénoncé les 413 milliards d’euros attribués à l’armement en les comparant aux 30 milliards promis à la santé par Gabriel Attal. Un médecin psychiatre a dénoncé la situation catastrophique de la psychiatrique en France, tandis qu’était décrite la situation alarmante de l’historique hôpital psychiatrique de Montfavet menacé d’éclatement.
L’un des militants communistes du PRCF, médecin, est intervenu dans le débat pour confirmer toutes ces analyses, approuver Anthony. Mais aussi pour s’étonner d’un non dit inquiétant sur l’une des causes premières du mal. Soulignant ainsi que « personne ne parle de l’UE et de ses responsabilités dans la situation actuelle ». Une prise de parole libératrice pour l’assistance, l’intervention étant très applaudie. Il est vrai que dans le cadre du semestre européen, les ordres passée par l’Union Européenne de réduire « les dépenses de santé » ne peuvent être contestés par personne. A 63 reprises l’Union Européenne a ordonné à la France de tailler dans les budgets de la santé publique, et ce que l’on vit, à l’hôpital comme à la ville c’est bien le terrible résultat. Pas plus que cette austérité résulte des traités européens. En particulier de l’Euro et de ses critères de Maastricht, qui imposent de baisser le budget de la sécurité sociale et de tailler dans les dépenses de l’hôpital public et des soins pour équilibrer les dépenses militaires (3 milliards supplémentaires ajoutés pour la guerre en Ukraine !) et auprès des milliardaires imposés par le dumping social et fiscal organisé par l’UE.
Mais immédiatement, la représentante du PS est intervenue pour tenter de souligner de soit disant bienfaits de l’UE, sans arriver à en décrire un précisément. Et pour cause…
Le débat s’est animé, avec de riches échanges. Anthony G. a conclu les échanges en soulignant qu’il faudra bien qu’un jour les « forces de gauche » discutent du
bien-fondé ou pas des traités européens…
En matière d’hôpital public, le bon sens populaire comprend parfaitement qu’en haut des prescriptions sur l’ordonnance, le frexit progressiste est une mesure à administrer au plus vite. Et pas seulement en matière de santé et d’hôpital. Mais aussi d’éducation, d’énergie, de transports, de services publics et plus largement pour les usines et dans les champs.