L’éducation priorité du régime Macron ? Que nenni, sa priorité c’est l’austérité pour les travailleurs, les milliards pour les riches. Après s’être empressé de supprimer l’impôt sur la fortune en 2017 (4 milliards d’euros donnés aux millionnaires et milliardaires), le régime Macron prétend qu’il faut réduire le nombre de fonctionnaires pour des raisons budgétaires. Et Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation de Macron et directeur de ce ministère sous Sarkozy, d’annoncer pour commencer la suppression de près de 2000 postes d’enseignants dans les collèges et lycées alors que le nombre d’élèves y augmente de plusieurs dizaines de milliers chaque année. La commission enseignement du PRCF appelle à la résistance, face à cet état d’urgence dans l’Éducation nationale. Rappelons que ces suppressions massives de postes, là où il faudrait au contraire recruter, interviennent dans le cadre général du plan de licenciement massif de 130 000 postes de fonctionnaires, baptisé CAP 2022 ou action publique 2022, dont 55 000 suppressions de postes dans la fonction publique d’État. Un plan qui ne vise pas à renforcer l’efficacité de la fonction publique mais au contraire à la fragiliser pour mieux privatiser de larges secteurs des services publics.
État d’urgence dans l’Éducation Nationale !
Par la commission enseignement du PRCF – 18 septembre 2018
Le gouvernement vient d’annoncer 1800 suppressions de postes dans l’Éducation nationale pour la rentrée 2019 et d’autres, plus massives encore, pour les rentrées suivantes.
Il ne s’agit que d’une annonce de plus, cohérente avec le reste de la politique de destruction de l’Éducation Nationale entreprise depuis des années, accélérée par Macron mais qui n’est que l’application des stratégies européennes de l’Éducation pilotées par l’UE :
- contre-réforme du collège,
- contre-réforme du lycée et casse du bac national,
- « parcoursup » et sélection sociale accrue à l’Université,
- Loi ORE sur le Supérieur,
- formation professionnelle livrée au MEDEF,
- fusion des académies et pilotage régional de l’Éducation,
- menaces sur les statuts, pour mettre définitivement au pas les enseignants avec de graves dérives en cours et en vue sur les contenus enseignés
- mise en concurrence des établissements et des agents,
Aux contractuels recrutés, sont imposés les plus bas salaires, aucune reconnaissance des diplômes et de l’expérience professionnelle, le licenciement immédiat et sans indemnités par le non prolongement d’un CDD.
D’autres annonces, convergentes avec cette politique sont tout aussi préoccupantes. Ainsi des projets d’enseignements obligatoires en anglais (et non pas d’enseignement de l’anglais) avec le recrutement de « locuteurs natifs » hors statut et avec comme résultat prévisible la mise en place du « globish » ou comment pousser les élèves à abandonner et à déclasser la langue de Molière et de Diderot SANS même leur apprendre un anglais correct….
Au final, promotion de l’enseignement privé pour les plus riches et mise en place d’un système éducatif public a minima pour les classes populaires, accompagnée d’un formatage idéologique et d’une individualisation culpabilisante des « parcours » à mille lieues des objectifs éducatifs progressistes que portait le plan Langevin-Wallon, il y a bien urgence dans l’Éducation ! Assez d’illusions sur Macron-MEDEF, assez d’illusions sur ce rideau de fumée qu’est le prétendu « dialogue social », assez de songes creux sur l’UE, dont les objectifs capitalistes de mise en compétition sauvage de tous les peuples sont le contraire de l’Europe des Lumières : retrouvons l’esprit de lutte et, à partir des préoccupations légitime des enseignants et des usagers de l’école, construisons le tous ensemble en même temps indispensable pour sauver l’Éducation nationale du démantèlement « en marche »…