Depuis le début du mandat de François Hollande, le salaire – et le pouvoir d’achat – des fonctionnaires n’aura cessé de diminuer. Et avec lui celui de l’ensemble des ouvriers, des employés, des travailleurs. Mais les grandes fortunes elles prospèrent. Il parait qu’il n’y a jamais eu autant de millionnaires en France !
La politique de François Hollande, c’est aussi de faire les poches des fonctionnaires pour remplir celles de l’oligarchie capitaliste
Une récente étude de l’INSEE – institution gouvernementale – confirme ainsi qu’après une baisse de 0,7% entre 2012 et 2013, les salaires des fonctionnaires de l’Etat ont à nouveau diminué de 0,2% entre 2013 et 2014.
Résultat de la politique d’euro austérité de Hollande Valls MEDEF, c’est que les salaires (par exemple mesuré par le salaire moyen par tête) ont évolué moins vite dans le public que dans le privé.
Le salaire mensuel net médian dans la fonction publique d’état pour un temps plein, et ce alors que la fonction publique d’état est majoritairement constituée de personnels qualifiés cadre, s’établit désormais à 2276€ net mensuel. Comparable au salaire mensuel moyen dans le privé (2210€/mois) mais supérieur au salaire mensuel médian du secteur privé (1770€/mois). Et très inférieur au revenu moyen des artisans, commerçants et autres professions libérale (3190€/mois). Des revenus qui toutefois sont eux aussi en baisse.
Ces chiffres permettent de tordre le coup à l’idée reçue propagée par les médias du Capital : non les fonctionnaires ne sont pas des privilégiés : moins de 20% des fonctionnaires gagnent plus de 3 000 € net par mois (à temps pleins). Les salaires moyens des fonctionnaires de catégorie C s’établit en 2014 à 1913€/mois, 2410€/mois en catégorie B et 2893€/mois en catégorie A. Rappelons que la catégorie A correspond désormais à un recrutement sur concours nationaux à bac+5 ; le salaire net moyen des cadres du privé mesurés par l’INSEE s’établit à la même date à 4070€/mois. Le salaire moyen des ouvriers et employés est de 1650€ net par mois et celui des professions intermédiaires de 2250€/mois
En revanche, ils confirment qu’ouvriers et employés sont très mal payés, donnant pleinement raison aux revendications syndicales et notamment celles de la CGT d’une nette augmentation du SMIC. Une revendication inscrite dans le programme candidat du PRCF :
4.2. Augmenter sensiblement le SMIC, les bas et les moyens salaires en mutualisant les efforts à consentir par chaque filière de production de manière que les grandes entreprises contribuent à l’augmentation du pouvoir d’achat des salariés de la sous-traitance; augmenter les minima sociaux et les indemnités chômage
Une augmentation générale des salaires qui est impossible sans sortir de l’Euro, sans briser les chaines de l’Union Européenne.
De son coté, le gouvernement avec le rapport Laurent – rédigé sur ordre de Matignon par un parlementaire LR – entend bien continuer à faire baisser les salaires des fonctionnaires et répondre ainsi aux injonctions de l’Union Européenne.
La guerre aux salaires se poursuit pour verser des milliards aux CAC40
C’est avec rigueur que les gouvernements Ayrault, puis Valls de M Hollande s’active pour servir leurs amis de la finance, du grand capital. CICE, Pacte de Responsabilité etc… c’est par dizaines de milliards d’euros que l’argent public coule à flot dans les coffres des grands groupes du CAC40. Chacun peut observer que ces dizaines de milliards d’euros n’auront créé aucun emplois. Et la croissance est en berne. Chacun peut observer au contraire que ces grandes entreprises, ces multinationales du Capital ne payent que très peu d’impôts pratiquant l’optimisation fiscale grâce à l’Union Européenne et ses paradis fiscaux. Comme l’ont encore démontré récemment les affaires Luxleaks, Panama papers à la suite du scandale Clearstream.
Dans le même temps, pour les travailleurs, c’est l’ANI, la Loi Travail, le recul de l’age de départ à la retraite, la baisse des remboursements sécu, le blocage du SMIC, des pensions et des salaires des fonctionnaires…
Personne ne doit s’y tromper, le blocage et la baisse des salaires des fonctionnaires a aussi pour but et pour effet d’obtenir une baisse des salaires dans le privée. C’est d’ailleurs l’un des ordres répétés donné par la Commission de Bruxelles au gouvernement français. Ce qui s’écrit avec leurs mots « faire baisser le coût du travail » et « augmenter la compétitivité ». Mais qui se traduit très clairement pour chaque salarié du public comme du privé : travailler plus pour gagner moins.
Et c’est bien ce que mesure l’INSEE :
« Depuis 2011, le coût du travail a ralenti pour se stabiliser en 2015 à un rythme de progression proche de 1 %en moyenne annuelle. » INSEE Fiches Revenus et couts du travail 2016
qui confirme plusieurs raisons de la baisse des salaires sont le résultat direct de la politique de François Hollande, une politique validée par les gouvernements PS et issue de l’application zélée des ordres de l’Union Européenne.
« En 2013, le coût du travail n’a progressé que de 0,4% en raison de l’entrée en vigueur du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Ce crédit d’impôt porte sur la masse salariale des salariés dont la rémunération brute est inférieure à 2,5 Smic. Son taux était de 4% de l’assiette en 2013, puis de 6% à partir de 2014. Il augmente pour les DOM uniquement à 7,5% en 2015, 9% en 2016. Le CICE a eu pour effet de réduire de 2 points l’indice du coût du travail en 2013, puis de 1 point supplémentaire en 2014. » INSEE Fiches Revenus et couts du travail 2016
« En 2015, dans le cadre du Pacte de responsabilité et de solidarité, le taux de cotisation patronale pourallocations familiales a été réduit de 5,25% à 3,45% pour les salaires inférieurs à 1,6 Smic. Cette mesure a réduit d’environ 0,5 point l’indice du coût du travail. » INSEE Fiches Revenus et couts du travail 2016
Pourtant si les salaires stagnent ou baissent, l’INSEE mesure une très nette augmentation de la productivité, bien plus forte que celle des salaires :
la productivité apparente du travail se redresse en 2015 (+ 1,3 % après + 0,8 % en 2014), le SMPT accélère (+ 1,6 %)
Il s’agit tout simplement de l’augmentation du taux d’exploitation des travailleurs, qui se traduit par une augmentation des profits des Capitalistes. Belle et bien mesurée avec les généreux dividendes et autres rentes versés aux actionnaires, tandis que les travailleurs vivent eux des fins de mois de plus en plus difficiles.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
pour une information libre et engagée, soutenez Initiative Communiste, abonnez vous !