Tous ensemble pour imposer le « produire en France »,
défendre le pouvoir d’achat et exiger la renationalisation à 100% de Renault Comme le PRCF l’avait annoncé dès le début, les milliards d’euros accordés sans contrôle par Sarkozy aux banques ainsi qu’à PSA et à Renault n’avaient pas pour but de sauver les emplois mais de renflouer les profits des gros actionnaires, momentanément secoués par la crise de LEUR système capitaliste. La preuve vient d’être apportée par Carlos Ghone qui annonce la délocalisation de la fabrication de la Clio en Turquie au détriment de l’usine de Flins. De lourdes menaces planent aussi sur l’emploi à Douai et sur la Française de Mécanique à Douvrin (qui ne cesse de dégraisser).
Ne parlons pas des équipementiers et des fabricants français de pneus qui ne cessent de tailler les effectifs et de délocaliser. Tout cela s’accompagne d’un énorme chantage de Renault, Citroën, PSA, à la baisse des salaires, à l’aggravation des conditions de travail sous peine de délocaliser. Alors que les salaires ne suffisent plus pour vivre et que Sarko ne cesse de réduire les acquis sociaux, les remboursements Sécu, les retraites, les services publics (hôpital, école, poste, etc.).
Bien entendu Estrosi, qui fréquente plus les casinos niçois que les chaînes de montage, et Sarkozy, qui dépense sans compter à nos frais à l’Elysée, se posent en défenseurs de l’emploi industriel. Comme ils l’ont fait déjà en Lorraine, à Grandange, avec le résultat qu’on sait !
Mais d’abord, comment ces gens qui opèrent une méga-casse de l’emploi public (16000 postes en moins dans l’enseignement l’an prochain, de moins en moins de monde dans les hôpitaux, à la SNCF, etc.) pourraient-ils défendre l’emploi dans le privé?
En outre, l’Union européenne a immédiatement rappelé sa nature de chien de garde continental du capital en rappelant à Sarkozy, qui va certainement obtempérer, que la France n’a plus le droit de défendre l’emploi chez elle: ce serait du « protectionnisme »! Il est vrai que, malgré le baratin de ceux qui, du NPA à la direction du PCF en passant par Aubry, Chérèque et Thibault- nous bassinent avec leur « Europe sociale » bidon, les traités européens stipulent que « l’UE est une économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée ». Et le Traité de Lisbonne, copie de la Constitution européenne (rejetée par le peuple mais recyclée par les députés UMP, PS et MODEM) donne toute latitude au grand capital.
C’est pourquoi, si les travailleurs veulent sauver l’emploi industriel en France et éviter d’être « en fin de droits » au bout d’un an, ils doivent défendre l’indépendance économique et politique de la France et revendiquer le produire en France: rien à voir avec du « nationalisme » à la Le Pen car quand Renault licencie les salariés de France qu’il exploite (Français ou étrangers) pour surexploiter les Turcs, l’exploitation capitaliste progresse à l’échelle mondiale…Défendons à la fois nos salaires, nos acquis et nos emplois ICI, exigeons la renationalisation 100% de Renault pour une politique de réimplantation de l’emploi industriel en France en imposant l’augmentation des salaires, car la base de la crise, c’est que les capitalistes ont tellement comprimé les salaires que les gens sont contraints de chercher des productions à prix cassé: emploi, salaires, retraites, sécu, services publics, même combat!
exigeons aussi la remise en cause de la mondialisation capitaliste et du « libre-échange » organisé par le FMI (=Strauss-Kahn), qui met en concurrence les travailleurs du monde entier. Si les travailleurs continuent d’écouter la fausse gauche qui rejette le « produire en France » et s’accroche à la funeste « construction européenne », le fascisant FN raflera la mise. Il faut à la fois défendre les travailleurs immigrés contre le racisme d’Etat et revendiquer le ‘produire en France » contre l’Europe capitaliste de l’UMPS!
Il faut aussi que monte l’exigence d’une manif nationale contre Sarkozy et l’ensemble de sa politique: si l’on ne va pas au « tous ensemble et en même temps », toutes les luttes seront battues séparément et successivement, alors qu’elles gagneront si on s’unit sans avoir peur de bloquer partout leurs profits !
-Il faut exiger que la France SORTE de leur Union européenne de malheur, non pas pour s’isoler, mais pour renouer des traités internationaux progressistes permettant aux peuples de coopérer au lieu de se livrer une concurrence sauvage qui ruine le travailleur et met les patrons à l’offensive!
Renouons avec la lutte des classes pour la transformation socialiste de la France car le capitalisme mondialisé conduit tous les peuples dans le mur. Soutenons le PRCF qui continue l’action du vrai PCF, celui qui n’avait pas encore trahi sa classe et ses idéaux pour aider Jospin à mettre en place l’euro et les privatisations. Ne croyons pas la direction Renault et Sarko qui, à la veille des régionales, promettent de garder « une partie » de la Clio en France. Si Sarko veut empêcher Ghone de nuire, iln’a qu’à lui demander où sont passés les milliards, s’il veut baisser son énorme salaires et les dividendes des actionnaires, et s’il refuse, il a les moyens de lui botter le c…!
En fait, si une chaîne part, tout partira; si on laisse les équipementiers quitter la France, les usines-mères de Renault, Citroën et PSA partiront aussi: des millions de gens finiront dans l’exclusion. La dette française explosera.
C’est pourquoi le combat pour « produire en France » et refuser l’Europe capitaliste est vital pour la classe ouvrière, pour la jeunesse, pour la nation, pour battre le FN et Hortefeux, auxquels il faut arracher le drapeau de la République qui n’appartient pas à ce régime néo-pétainiste qui démolit l’oeuvre du Conseil National de la Résistance. En associant le drapeau rouge au drapeau tricolore, passons à l’offensive sans céder au chantage. On peut développer l’emploi industriel en France si au lieu de négocier les régressions comme Thibaut et Chérèque, on défend haut et fort nos emplois et nos salaires!