Hollande et Sarkozy à terre, voici que s’annoncent leurs premiers ministres Fillon, Valls, sans oublier Le Pen ou Macron… avec Fillon et Le Pen se rêvant tous les deux au deuxième tour des présidentielles.
Face au « blitzkrieg » annoncé : Résistance populaire !!!
Si Le Pen essaie toujours tromper les masses en se faisant passer pour la candidate des petites gens, cette héritière fortunée, anti-cégétiste de choc, a pour fonction de diviser les salariés au nom de la « race » ou de la religion (alors que tous ont le même intérêt face aux exploiteurs) pour écraser le mouvement ouvrier ! Son amitié revendiquée avec D. Trump devrait d’ailleurs vacciner les travailleurs prêts à céder à son message faussement anti-système et anti-UE : à peine élu, le milliardaire Trump s’empresse comme il était prévisible de nommer aux futurs postes de responsabilité tout ce que Wall Street compte de banquiers tout aussi milliardaires, féroces et véreux pendant que les milieux d’affaire exultent…
« Antisystème », François Fillon s’en est revendiqué aussi, lui le premier ministre de Sarkozy et qui fut ministre dès 1993 et sans interruption après 2002…
Fillon est le favori du Medef, du Cac 40 et de la droite la plus réactionnaire, revendiquant sa proximité avec les ultras catholiques de la « manif pour tous », comme en témoignent aussi ses scores aux « primaires » dans les beaux-quartiers de Neuilly ou Versailles.
Son programme : suivre la voie de Thatcher, grande amie de Pinochet et du régime de l’apartheid, en mêlant réaction ultra-conservatrice et thérapie de choc voulue par l’UE et par la BCE : retraite à 65 ans et casse de tous les régimes spéciaux, fin des 35 heures et durée maximum du travail à… 48h, fin du code du travail remplacé par la « négociation » en entreprise, totale liberté de licencier, réduction des droits des représentants du personnel, baisse des indemnisations chômage, baisse des impôts sur le capital et des « charges » sur les entreprises, suppressions de l’impôt sur la Fortune, enseignement professionnel livré au patronat, casse de la Fonction Publique, de l’Education Nationale et suppression de 500000 fonctionnaires, baisse voire fin du SMIC, privatisation de la Sécu, augmentation de la TVA, coupe de 100 milliards dans les budgets sociaux, approfondissement de l’Ue par un gouvernement économique de la zone euro et une Europe agressive de la défense… !
Au final, une baisse massive du pouvoir d’achat de la classe des travailleurs salariés, des secteurs entiers du salariat condamnés à la tiers-mondisation accélérée, des petits artisans, commerçants ou paysans étranglés à leur tour par la ruine populaire. Comme c’est le cas en Grèce ! Et tout cela au profit des monopoles capitalistes gavés de profits milliards liés à la surexploitation et de centaines de milliards de subventions publiques !
Le tout dans une ambiance de réaction sur la ligne des ultra-catholiques de droite et dans un climat de guerre sociale contre les pauvres : comme l’expliquait tranquillement Fillon devant un parterre de patrons s’étranglant de plaisir en buvant du champagne, il s’agit de faire une guerre-éclair, un « blitzkrieg » (pour reprendre son terme emprunté aux… nazis) à coups d’ordonnances et de gouvernement d’exception contre tous les acquis sociaux et démocratiques arrachés par les luttes populaires, ceux de 1945, 1936, 1905 et 1789…
Face au danger grave et imminent de réaction versaillaise, les classes populaires ne pourront pas compter sur Valls ni sur le banquier Macron pour se défendre : ils ont préparé et ouvert la voie à la situation actuelle et ils partagent les mêmes engagements et amitiés patronales.
Il faudra bien sûr étudier durant la campagne les positions des candidats se réclamant du monde du travail.
Mais pour l’heure, les travailleurs doivent compter avant tout sur leurs propres forces pour déjouer les pronostics cauchemardesques des instituts de sondages et des médias aux ordres des puissants.
Les nombreuses manifestations et la bataille du printemps contre la loi travail, les grèves en cours dans de nombreux secteurs et entreprises contre les régressions et la répression anti-syndicale ainsi que les positions de luttes de nombreuses bases CGT, permettent de créer une force qui aurait le pouvoir de mettre la campagne électorale sous pression et le cauchemar annoncé en déroute.
LA LUTTE TOUS ENSEMBLE, la construction DES CONVERGENCES,
c’est la seule façon de les faire reculer et de gagner.
LA RUE, LE TOUS ENSEMBLE, LA COORDINATION DE NOS LUTTES, le syndicalisme de classe et de masse,ont toujours été la clé de la victoire
LA CLASSE OUVRIÈRE N’EST PAS MORTE, la France de la Commune, du Front populaire, de la Résistance, de mai 68, ne sont pas mortes …. NOUS ALLONS LE PROUVER aux revenants de Versailles et de Vichy !