Par Georges Gastaud, secrétaire national, Fadi Kassem, secrétaire national adjoint, Gilliatt de Staërck, secrétaire national des JRCF, Jo Hernandez, secrétaire national de la commission Luttes, Gabriel Casadesus et Jean-Claude Houseaux, responsables de la commission Santé du Pôle de Renaissance Communiste en France – 18 mars 2020
Après des jours et des
semaines d’expectative, malgré les avertissements de plus en plus
hurlants du monde médical, les décisions nécessaires quant à la mise en
sécurité de la population face au nouveau Coronavirus
et afin d’en ralentir la progression pour mieux le combattre sont enfin
prises.
Mais face à tant d’attente du gouvernement Macron-Philippe, face à
l’indécent mais peu étonnant silence de l’UE qui a bien compris que les
mesures nécessaires à prendre (soutien massif aux services publics
hospitaliers, ralentissement drastique de la production
et des échanges, mise à mal de Schengen…) allaient CONTRE les
intérêts de l’économie de marché et du marché commun, et face au
comportement antipatriotique d’un certain nombre d’employeurs qui font
passer leurs profits avant la sécurité des travailleurs,
le manque cruel d’une CGT de classe et de masse ainsi que d’un Parti
Communiste de combat implanté dans le monde du travail se fait plus que
jamais ressentir.
N’ayant plus vraiment d’organisations « de référence » portant un message réfléchi, construit et raisonnable, les classes populaires sont transportées d’émotions en émotions, d’un « je-m’en-foutisme » à des inquiétudes exacerbées, et le sang-froid et la raison-gardée nécessaires dans ce genre de situation sont tout simplement écrasés par la peur voire par la panique.
Néanmoins, des militants encore sincèrement communistes, qu’ils soient au PRCF ou non, comme des syndicalistes de classe ou encore des militants progressistes et patriotes, sont toujours sur la brèche et à l’avant-garde du combat de classe, même en pleine épidémie !
Ainsi, concernant le monde du travail, il nous faut prendre les devants. Combattons les débâcles et décisions INDIVIDUALISTES dispersées prises face à l’avancée du Covid-19. Contre la non mise en sécurité des travailleurs par des employeurs inconscients, ce sont des décisions COLLECTIVES qu’il nous faut concevoir et prendre. Là où le travail peut ÉVENTUELLEMENT continuer, revendiquons toutes les mesures de sécurité possibles et faisons peser dans la balance la mise en application du droit de retrait, voire la mise en grève « pour la survie » comme nous le constatons en ce moment en Italie.
Dans les secteurs de l’énergie, de la santé et de l’alimentation, prioritaires à l’heure actuelle, TOUT doit être fait par le patronat et par le gouvernement pour garantir que les travailleurs et travailleuses puissent assurer leur mission dans la plus grande sécurité afin que ces secteurs ne se mettent pas à l’arrêt.
MESSIEURS et MESDAMES DU GOUVERNEMENT, DU MEDEF ET DE L’UE, RÉPONDEZ FAVORABLEMENT AUX EXIGENCES ET REVENDICATIONS DU MONDE DU TRAVAIL !
Concernant la société en général, les militants d’avant-garde de la classe ouvrière et des travailleurs que nous sommes doivent, partout où cela est possible, dans nos quartiers, dans nos immeubles ou encore dans nos familles, prendre l’initiative de l’organisation exceptionnelle que cette situation exceptionnelle exige. Tout en respectant STRICTEMENT les « gestes-barrière » et consignes hygiéniques, soyons présents pour notre peuple, et notamment en rappelant systématiquement comment se comporter les uns envers les autres pour les prochaines semaines, en rassurant tout en prenant le sérieux nécessaire ou encore en donnant, ici ou là, les coups de main POSSIBLES aux plus fragiles.
L’avancée du Covid-19 n’est pas enrayable, mais on peut la freiner afin d’assurer la bonne continuité de nos services hospitaliers, si démantelés qu’ils soient, par Macron et ses prédécesseurs, le MEDEF et l’UE, et afin que plus de la moitié de la population ait le temps de développer les anti-corps nécessaires pour en terminer avec cette épidémie.
À nous donc, non pas d’alimenter une véritable Bérézina face à ce nouveau Coronavirus, mais bien d’organiser une « retraite en bonne et due forme », notamment par le confinement qui est notre meilleure arme pour freiner son expansion.
Et continuons d’exiger de Macron, de l’UE et de ces grands capitalistes, du CAC40 et des fusions monopolistiques, qui pour leurs intérêts privés mettent à mal depuis des dizaines d’années nos services publics, QU’ILS PAIENT la note. Ce n’est pas au peuple et aux travailleurs, par le biais des finances publiques et nationales, d’assumer le poids économique des mesures publiques prises qui, malgré un Macron en pleines contorsions idéologiques contradictoires, sont des premières mesures de salubrité publique contre la destruction de notre pays :
OUI il faut des milliards pour l’hôpital et la santé publique !
OUI il faut mettre un terme aux contre-réformes du chômage, des retraites etc… exigées par l’UE !
OUI il faut en finir avec les restrictions de Maastricht !…
… Et OUI il faut sortir de la « loi du marché », de l’UE et de l’euro !
OUI il faut nationaliser les secteurs stratégiques, pour le peuple, de
la production industrielle qui n’ont pas à dépendre des décisions de
quelques actionnaires !
OUI il faut en terminer avec ce « nouveau monde », qui renoue avec les pires drames sanitaires que l’humanité ait pu connaitre et qui ne nous apporte aucune sécurité!