Le PRCF dénonce le chantage odieux de la direction d’Air-France qui exige de ses salariés une lourde augmentation du temps de travail sans augmentation de salaires sous peine de licenciements massifs.
Ce plan appelé « Perform 2020 » (en anglais bien sûr !) prévoit des suppressions d’emplois par des départs « non contraints », mais il stipule aussi que les pilotes et que les personnels navigants commerciaux (PNC) acceptent une centaine d’heures supplémentaires par an sans contrepartie salariale, ce qui signifie une baisse significative du salaire horaire…
Le but de la direction d’Air-France n’est ni l’amélioration du service ni la sécurité des passagers mais bien l’augmentation de la plus-value et des profits afin que « le rendement de l’action atteigne 12 % d’ici 2017, contre 3,5 % aujourd’hui ».
Après le plan « Transform 2015 ! » (toujours en Anglais et aboutissant entre 2012 et 2015 à la destruction de 5500 emplois), il s’agit aussi de finir de casser des organisations syndicales et des corporations qui se battent à juste titre pour ne pas voir se dégrader les conditions de travail et salariales et qui, ce faisant, sont aussi la pointe avancée du combat salarial contre la déréglementation universelle portée par la funeste « construction » européenne et atlantique chérie par le MEDEF.
Air-France est bien « in the air », comme son slogan, toujours en anglais, l’indique : dans l’air très réactionnaire de notre temps alors que se précisent les attaques contre le Code du travail, contre les statuts publics, contre la Sécurité sociale, avec la volonté de « déréglementer » à tout va, et que le chantage salaires/emplois a le vent en poupe comme l’illustraient il y a quelques semaines les propositions patronales de l’usine Smart (encore en anglais, le patronat renie la langue de notre pays !) à Hambach en Moselle (inaugurée en grande pompe en 1997 par le couple franco-allemand Chirac-Kohl, promesses inclues la main sur le coeur, aussi mensongères que celle sur l’introuvable « Europe sociale »).
Les ouvriers de Smart et les organisations syndicales alors avaient refusé ce marché de dupes, se rappelant à juste titre l’épisode des « Conti » où le même chantage accepté cette fois par les salariés s’était conclu quelque temps plus tard par… la fermeture de l’usine. Ils ont eu raison : quand on cède d’un pouce au patronat, surtout dans une période d’offensive réactionnaire, cela ne le calme pas, cela augmente ses appétits et son désir de nous mettre tous à genoux !
A Air-France comme ailleurs, le capital soutenu par l’Etat (la direction est nommée en fait par le gouvernement « socialiste » !) mène sa lutte pour augmenter les profits et utilise tous les moyens pour cela, soutenu qu’il est par le gouvernement patronal Hollande-Valls-Macron, par l’appareil étatique, par l’appareil médiatique, par les « syndicats » de collaboration de classes et par tous les « experts » grassement payés pour venir expliquer au peuple qu’il faut bien faire des « sacrifices » pour au final, travailler plus et gagner moins pour les uns, chômer davantage, être payés moins et être fliqués toujours plus pour les autres !
Sacrifice pour les uns, champagne pour les autres, telle est la règle de ce système économique régressif qu’est le capitalisme euro-mondialisé. Les reculs d’aujourd’hui préparent non pas l’emploi de demain mais de nouveaux sacrifices demandés, ainsi que nous l’ont confirmé les 4 dernières décennies de crise généralisée où chaque année des « efforts » sont imposés au peuple travailleur tandis que les milliards s’accumulent dans les coffres des possédants.
Non au chantage patronal et gouvernemental !
Soutien aux travailleurs d’Air-France !
LES TRAVAILLEURS CREENT TOUTES LES RICHESSES ! LES SEULS « PRIVILEGIES » SONT LES ACTIONNAIRES CAPITALISTES !
RESISTONS AUX CAMPAGNES DE DIVISION DES MEDIAS au service du capital !
SOLIDARITE DE CLASSE FACE A L’OFFENSIVE GENERALISEE DU MEDEF, DU GOUVERNEMENT ET DE l’UNION EUROPEENNE ! Pour la construction d’un rapport de forces contre la casse généralisée des les acquis populaires !
Communiqué de la commission Luttes du P.R.C.F. – 30 septembre 2015
Le problème, c’est que les entreprises nationales il n’y en a plus, elles ont toutes été privatisées par Jospin et Sarkozy, il faudrait à nouveau en r-nationaliser quelques unes par exemple celles du CAC40.