Lors de la rencontre du 17 juillet entre le Président de la République et ceux que les journalistes appellent les 5 partenaires sociaux « comme si on pouvait être partenaire avec celui qui ponctionne les pauvres pour donner aux plus riches » sur la question de l’augmentation du SMIC, Macron s’est prononcé contre cette augmentation prétextant selon lui que le salaire minimum est un des plus hauts d’Europe, ce qui est faux et un mensonge éhonté du chef de l’État ! Puisqu’avec un salaire minimum mensuel brut de 1498 euros (1170,69 € nets), la France se situe à la cinquième place des pays qui imposent les minimas les plus élevés, derrière le Luxembourg et l’Irlande (1614€), les Pays-Bas (1578€) et la Belgique (1562€), tandis qu’il y aurait un risque à remettre en cause la compétitivité́ des entreprises ?
D’autant plus faux, inexact, contrevérité, que l’augmentation du SMIC relance la consommation ! L’argent distribué aux smicards est quasiment entièrement dévolu à des dépenses de consommation, donc au chiffre d’affaires des entreprises, à savoir à l’activité. Dire également que la hausse du chômage est liée au SMIC est une calomnie contre les travailleurs. En réalité, à y regarder de plus près, la hausse du chômage est liée aux dérèglements de la finance et aux politiques d’austérité qui s’accentuent de Giscard à Chirac, de Sarkozy à Hollande, et de Hollande à Macron. Sous la pression de l’Union européenne cette machine de guerre du capital. Qui plus est, l’absence de coup de pouce au SMIC cette dernière décennie ainsi que les cadeaux faits aux entreprises auront eu ce résultat : l’économie française a perdu un demi-million d’emplois ! Dans ces conditions, aller dans un simulacre de négociation, c’est accepter d’avance de négocier des reculs afin de réduire le moins possible les droits, les acquis sociaux, la législation du travail qui sont, encore aujourd’hui, en vigueur. C’est faire semblant d’ignorer que l’objectif ultime du MEDEF et de l’Union Européenne est la disparition du SMIC par souci de « compétitivité » et donc de mise en concurrence avec les autres avec les autres travailleurs d’Europe. C’est accepter d’avance une autre défaite en cachant la vérité aux salariés et en refusant de s’affronter au capital : comme le disait si bien notre camarade Henri Krasucki : « Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes…la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement ».
Il est sûr et certain, que « C’est pas à l’Élysée, c’est pas à Matignon, c’est pas dans les salons que les travailleurs créateurs de richesses auront satisfaction ! » C’est dans la rue, dans les entreprises, que doit être le terrain de lutte du monde du travail contre le capital et pour la satisfaction des revendications.
Pour le PRCF, La seule stratégie offensive face à ce pouvoir totalitaire, despotique, impérieux, c’est à partir de chaque lutte, que les travailleurs doivent œuvrer pour que la France sorte par la voie de gauche de l’euro, de l’UE et de l’OTAN dans la perspective déclarée de rupture avec le capitalisme.
Le PRCF, invite les travailleurs, en particulier tous les communistes où qu’ils soient organisés, les syndicalistes de classe, mais aussi les « insoumis » qui ont voté Mélenchon, ainsi que les patriotes républicains, à construire le TOUS ENSEMBLE ET EN MÈME TEMPS contre MACRON-MEDEF et l’UE, contre cette minorité de députés LREM : La Loi des Riches Et de Maastricht et ses matraqueurs qu’ils soutiennent et justifient pour écraser tout esprit de Résistance !Faisons de la rentrée sociale 2018-2019, une rentrée de luttes dans la durée, dans la rue et les entreprises, pour la reconquête de ce que Macron a détruit et continue à détruire en une année de présidence à savoir : tous les conquis du CNR et des grandes luttes de 1936, 1945, et 1968.
Debout ! Debout ! Debout ! Camarade,
L’heure est venue, il faut nous révolter,
Contre le capitalisme, contre la misère,
Pour nos enfants et pour notre liberté.
C’est reculer que de ne rien faire,
Et on perd tout de vouloir négocier,
Debout ! Debout ! nous révolutionnaires,
Et le FREXIT enfin va triompher !
Jo Hernandez animateur de la commission luttes du PRCF