Ainsi pour F. Fillon, candidat déclaré de la droite à la présidence de la République, entre un candidat du PS et un candidat de FN, le choix doit se faire selon le « sectarisme » des deux !
Qu’est ce que cela veut dire ? Que la droite peut être amenée à voter pour un candidat d’extreme-droite si celui-ci est moins « sectaire » que celui du PS.
C’est la fin du discours qui prétendait tenir le FN hors de « cercle républicain ». Certes il y avait beaucoup d’hypocrisie dans cette posture et même une tentative de brouiller les cartes en termes de classe. Mais politiquement, idéologiquement cela permettait de tracer une ligne rouge contre l’extrême -droite. C’est cette ligne qui est effacée par F. Fillon.
Cette donne politique prouve le justesse de l’analyse portée par le PRCF de la mise en place d’une UMP’EN c’est à dire de l’approfondissement de la fascisation de la vie politique et la possibilité de voir l’extrême- droite parvenir, en alliance avec le droite, au pouvoir. Ce processus a été mis en route par N. Sarkozy, avec l’adoption de la « ligne Buisson », ancien patron de « Minute »et éminence noire de l’ancien président, par les déclarations provocatrices de JF Copé sur les pains au chocolat, par les propos ignobles de certains responsables et élus UMP sur les Roms….et bien entendu c’est fondamentalement la politique des gouvernements UMP et PS qui créent les conditions d’une audience de masse pour le FN de même que les tergiversations, c’est un euphémisme, du Front de Gauche à s’attaquer aux causes de la situation du pays: l’euro, l’UE et le capitalisme.
Plus que jamais la perspective politique portée par le PRCF de l’unité d’action des communistes, de la constitution d’un Front progressiste, patriotique et anti-fasciste autour d’un nouveau CNR, dans la perspective réitérée du socialisme, est le seule alternative à la pente dangereuse où nous conduit la fascisation de la vie politique.