Pendant que le gouvernement « examine » avec le rapport Combrexelle comment mettre fin au 35H et même à la durée légale du travail, et plus généralement à faire sauter le code du travail en application zélée des diktats fixés par l’Union Européenne du Capital, déjà et grâce à l’ANI Compétitivité Emploi, les salariés sont soumis à un chantage à l’emploi par les patrons: travailler plus sans être payé plus ou perdre son travail…
C’est cela la « démocratie » selon l’Union Européenne et le Capitalisme : ferme là et travaille pour pas un rond, il y en a des millions qui attendent ta place !
Le chantage des Accords ANI de « Compétitivité Emploi » : le précurseur des négociations « dans l’entreprise »
Depuis 2013, l’ami de la Finance François Hollande avec l’aide de certains « syndicats » véritables VRP du patronat a mis en place avec les accords ANI dit de « compétitivité Emploi » une véritable machine à racketter les travailleurs, en renvoyant à travers une négociation dans l’entreprise la possibilité d’augmenter le temps de travail sans augmenter les salaires ou même de baisser les salaires à temps de travail égal. Ce dispositif permet aux patronat d’obtenir des baisses des salaires horaires payés aux travailleurs afin de doper leurs plus values. Au moment où près de 7 millions de nos concitoyens sont aux chômage, en échange de cette baisse des salaires, l’entreprise « s’engage » à ne pas licencier.
Un salarié qui refuserai l’accord ne bénéficiera plus des protections liés à ce qui est pourtant un licenciement économique.
C’est ni plus ni moins que du chantage à l’emploi ! Chantage d’autant plus efficace et violent que l’Union Européenne permet et facilite les délocalisations mettant ainsi en concurrence frontale et directe les travailleurs des différents pays européens. L’UE dont le premier principe est la « concurrence libre et non faussée » et la libre circulation des biens et des capitaux organise le dumping social et l’alignement sur le plus bas des salaires.
Chez Smart Hambach en Lorraine c’est bien une mise en concurence avec les salariés de l’usine commune Smart Renault de Slovénie qui est organisée, afin d’organiser la baisse des salaires en France.
Travailler plus pour être payé moins cher ! en réalité baisse du salaire horaire chez SMART !
Les patrons de l’usine exige des salariés de passer aux 39 heures de travail hebdomadaire par étapes: de 35 à 37 heures à compter du 1er octobre prochain, puis de 37 à 39 heures en 2016, 2017 et 2018, avant de revenir à 37 heures en 2019, et 35 en 2020, en échange de quoi, ils ne fermeraient pas l’usine.
La direction propose une augmentation mensuelle de 120 euros brut, ainsi qu’une prime exceptionnelle de 1000 euros versée en deux fois sur deux ans. Ce qui revient à payer 37h des ouvriers en travaillant… 39h. C’est donc bien d’une baisse des salaires qu’il s’agit ! Sans aucune garantie réelle d’ailleurs sur l’emploi, comme les exemples de Continental l’a déjà montré. Et en prime, avec le gel des salaires sur les prochaines années !
On peut observer avec l’exemple de Smart, où de la façon la plus cynique on demande aux travailleurs de choisir entre diminuer leurs salaires ou perdre leur emploi, ce qui ce passe lorsque l’on renvoie la législation du travail à une « négociation » (le fusil sur la tempe) en entreprise !
Alors que le gouvernement prétend ne pas vouloir remettre en cause la durée hebdomadaire du travail, d’ores et déjà il apparait que les patrons veulent payer moins les heures supplémentaires que les heures en deça de 35h. C’est proprement scandaleux, d’autant plus quand on sait que les 35h se sont traduites par une augmentation massive de la flexibilité, de la pression sur les travailleurs. Qui plus est toutes les statistiques démontrent que les travailleurs français travaillent (pour ceux qui ont encore un poste! ) nettement plus que 35h et qu’en prime depuis la loi Aubry les salaires sont bloqués et gelés se traduisant par une baisse des salaires réels. Bref, pour le patronat, à l’aide de son arme d’exploitation massive qu’est l’Union Européenne du capital, il s’agit de poursuivre l’offensive généralisée contre les salaires, les conquêtes sociales et démocratiques de travailleurs.
Plus que jamais, c’est tous ensemble et en même temps que nous devons organiser la résistance. Que nous devons stopper cette casse sociale généralisée, et faire front pour briser les chaines de l’Union Européenne, en sortir pour s’en sortir par la porte de gauche, celle du progrès social et du développement démocratique, en mettant fin à la dictature de la classe capitaliste pour faire place au peuple, construire le socialisme pour le pouvoir réel des travailleurs.
Pour impulser la résistance et la contre offensive, rejoins les militants du PRCF dans la lutte !
mais nos concitoyens ne sont pas dupes, comme en témoigne ces commentaires sur les forums internet du site web du journal Le Parisien
Lili : 39h payées 37 donc si je pige bien!! Les ouvriers vont payer de leurs poches 2 heures pour travailler. C est ça les réformes? Payer pour aller travailler non mais oh! Ça va pas mieux dans la tête des actionnaires.
A1b2c3 : je ne suis pas devin je ne lis pas dans la boule de cristal je ne suis pas économiste non plus mais vous verrez que dans un avenir proche cette usine de smart finira en Slovénie là où on produit déjà la twingo 2 et les chaines de montage sont tout à fait adaptées à l’assemblage de la smart (604 LR)
Vlanderen’boy :Après le » travailler plus pour gagner la même chose » Le » travailler plus pour pouvoir travailler » Bienvenue en France !!!
Edj : C’est une arnaque ! Depuis quand les entreprises tiennent-t-elles leurs promesses ?
Cogeres : soit il faut bosser plus pour le même salaire soit … c’est le chômedu puis le realiser et les tickets à la mairie pour bouffer. Il n’y a pas d’autre alternative. et tout ça parce qu’il y a au sein de l’Europe des gens qui bossent légalement à 6 euros de l’heure. En Espagne par exemple le SMIG est à moins de 700 euros par mois. Voilà la belle Europe qu’ils ont construit !! …
Deltiox : Tu acceptes de gagner moins de l’heure ou tu es viré en substance Ce n’est pas une Négociation mais du chantage La loi du plus fort en temps de crise arrangera toujours le patronat Pathétique, écœurant et parfait exemple de ce qui arrivera si la proposition de privilégier « l’accord d’entreprise » comme on dit pudiquement permettra un phénoménal retour en arrière de la condition de salarié Le fait que ce genre de chantage soit aujourd’hui légal démontre qu’il n’y a nul besoin de plus de flexibilité Les limites de l’immoralité sont déjà atteintes
JBC pour www.initiative-communiste.fr