Que cachent les slogans du FN islamisme insécurité
Alors que l’entreprise Le PEN est sur tous les plateaux télés, à tous les micros et dans toutes les gazettes du système, exhibant le sang que fait couler Daech, comme Sarkozy ou Estrosi d’ailleurs, pour faire sa promotion, alors que le FN s’appuie sur un discours médiatique de la peur, faisant monter le sentiment d’insécurité pour terroriser l’électorat et pousser à la fascisation, alors que le FN ne cesse de se présenter comme un « recours » contre l’insécurité, contre le terrorisme islamiste, la moindre des choses est de poser clairement la question : le FN a-t il les mains propres ? Y aurait il des liens entre le parti de Le PEN et les terroristes islamistes, des relations entre extrême droite et insécurité ?
Car si chacun est soumis en permanence à un bombardement médiatique faisant la promotion des Le Pen, père, fille, nièce, gendre, avocats, etc. il est des faits plus que troublant que l’on ne saurait ignorer. Sans même parler des innombrables agressions de l’extrême droite contre des militants de gauche et leurs locaux. Et pourtant ! revue de presse. Vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas.
Quand le numéro 2 du FN de la Seine et Marne Adrien Desport est condamné pour des incendies de voiture servant à une campagne de manipulation anticommuniste
Le 16 septembre 2015, Adrien Desport, numéro 2 du FN de Seine et Marne est condamné à 3 ans de prison ferme pour l’incendie de 13 voitures à Mitry Mory (77), le procureur mettant en avant que ces actes ont servit à une « manipulation électorale pour faire croire à un climat d’insécurité et appeler au vote [front national] ».
Un de ses coprévenus, Benjamin Attias, 21 ans, interpellé en possession de 7 grammes de cocaïne, était quant à lui tête de liste aux départementales de mars 2015 à Villeparisis. C’est que le cadre du FN, décoré de la médaille de l’honneur par Marine Le PEN malgré sa condamnation en 2011 pour port d’arme prohibé et détention de fausse carte de police ne s’est pas contenté de répandre l’insécurité en Seine Et Marne, il a également recouvert de croix gammées le portail et le véhicule de deux cadres locaux du parti et dénoncé à la police une agression fictive. Après son expédition pyromane, Adrien Desport avait publié sur son blog une lettre ouverte dénonçant « la montée de l’insécurité » et pointé du doigt la municipalité communiste. Sorren Selow dans Le journal Le Monde présente à son procès raconte :
« C’est en avril 2015 que commencent les premières sorties « GTA », du nom d’un jeu vidéo d’action consistant à gravir les échelons du grand banditisme. Le point d’orgue est atteint le soir du 8 avril : Adrien Desport invite chez lui son ami Jean-Baptiste Nadji, vice-président des jeunes frontistes du Val-d’Oise. Entre « échanges de médicaments » et « gouttes décontractantes », la soirée atteint bientôt son rythme de croisière.(…)
Passablement avinés, les deux comparses descendent en ville armés de chalumeaux de cuisine et font brûler, un à un, les radiateurs de treize voitures, qui s’embrasent dans la nuit. A la barre, un homme s’excusant pour son mauvais français vient témoigner. Ce modeste plombier a perdu trois clients et le sommeil après l’incendie de son véhicule de travail. Le lendemain du drame, il était accouru au chevet de sa camionnette calcinée quand il a vu Adrien Delport, son voisin, se présenter à lui « tout sourire » en lui tendant sa carte du Front national. » source
Les méthodes de l’extrême droite : Faire porter la responsabilité d’un viol d’une fillette aux « étrangers » ?
Il est vrai qu’il ne fait pas bon sortir le soir quand se tiennent des réunions d’extrême droite. Insécurité vous avez dit ? C’est Ouest France qui nous apprend le 28 février 2015 que deux militants d’extrême droite arrêtés pour un braquage ont été confondu par leur ADN pour l’agression sexuelle à l’encontre d’une fillette de 12 ans commis en 2004 !
En juin 2014, la police judiciaire interpelle deux frères, âgé de 45 ans et 34 ans. Domiciliés à Fougères, ils avouent avoir tenté, en avril de la même année, de braquer, avec une arme factice, un routier sur un parking à La Bouëxière, au nord de Rennes. Lors de la garde à vue, un relevé d’ADN est réalisé sur les deux hommes. L’empreinte génétique du grand frère correspond à celle d’un suspect recherché pour un viol commis près de Vire (Calvados) en octobre 2004. Les gendarmes du Calvados, en charge de l’enquête, se rendent à la prison de Vezin, près de Rennes, où ils sont incarcérés, pour les entendre. Les deux frères passent aux aveux.
En revenant d’un meeting d’un groupe d’extrême droite, en octobre 2004, les deux frères ont enlevé une fillette de 12 ans, qui venait de sortir du collège, dans le but de la violer. Avec l’intention de faire porter le chapeau à des étrangers qu’ils haïssent.
L’aîné, qui fréquente assidûment depuis des années des formations ultranationalistes, et qui arbore des croix gammées et d’autres symboles néonazis comme tatouages, a avoué avoir abusé de la fillette. Un juge d’instruction de Caen l’a mis en examen pour viol et son frère pour complicité de viol. Ils seront jugés, avec deux complices, mardi prochain, par le tribunal correctionnel de Rennes pour la tentative de braquage du routier. Le viol sera jugé ultérieurement par la cour d’assises du Calvados. source
Quand un militant du FN est accusé d’avoir fourni les armes à Coulibali l’auteur des attentats de Paris en janvier
L’analyse des armes utilisées par Coulibali dans l’attentat terroriste contre l’Hyper Casher de la porte de Vincennes à Paris aurait parlé. Deux pistolets semi-automatiques Tokarev, deux pistolets-mitrailleurs, un kalachnikov et une quinzaine de bâtons d’explosifs c’est l’armement retrouvé sur Coulibali. Quatre Tokarev et le fusil d’assaut ont été transformés en Slovaquie, puis auraient été revendus à l’une des sociétés gérées par la compagne d’un certain Claude Hermant.
La Dépêche du Midi nous apprend que ce Claude Hermant est loin d’être un inconnu, puisque c’est un militant du FN dont il était membre du service d’ordre pendant plus de 16 ans. le journal Marianne en a donné un portrait édifiant :
cet ancien parachutiste raconte ainsi, toujours selon la même source, s’être porté volontaire comme instructeur dans une légion croate pendant la guerre en ex-Yougoslavie. Présenté comme un ancien barbouze par les services de renseignement, il aurait aussi affirmé avoir effectué des missions pour le compte de la DGSE en République démocratique du Congo et en Angola dans les années 1990. Proche des milieux d’extrême droite du nord de la France, il a également été membre du département protection et sécurité (DPS) du Front national de 1994 à 2000. Avant son interpellation fin janvier, il travaillait dans une friterie tenue par sa compagne à Lille et était aussi veilleur de nuit dans un centre médico-pédagogique de la région.
Pour se défendre, Claude Hermant aurait alors assuré aux enquêteurs «être un informateur de la gendarmerie et des douanes dans des affaires de trafic d’armes et de stupéfiants», leur expliquant que «sa compagne achetait des armes. Il s’en servait ensuite comme des appâts pour infiltrer certains milieux». source
Le Pen et Cahuzac ?
En pleine affaire Cahuzac, une information qui aurait du être une bombe sort dans la presse : ce serait un proche de Marine Le Pen qui aurait ouvert un compte en suisse à Cahuzac en 1992. Un certain Péninque, dont Slate nous apprend d’ailleurs que c’est un des fondateurs d’Egalité et Réconciliation
Selon les informations du Monde, le compte suisse dont l’existence a été reconnue par l’ancien ministre du budget a été ouvert par Philippe Péninque, un proche de la présidente du Front national, Marine Le Pen.
C’est lui qui, en 1992, a ouvert à la banque UBS un compte dont l’ayant droit économique était M. Jérôme Cahuzac, a-t-on appris de source proche de l’enquête. (…)
Contacté par Le Monde, M. Péninque, un ex-avocat, spécialisé à l’époque dans les montages fiscaux, a, dans un premier temps répondu qu’il était possible qu’il ait ouvert le compte de M. Cahuzac dans le cadre de son activité professionnelle d’alors. (…)
M. Péninque a reconnu avoir entretenu des relations amicales avec M. Cahuzac, qui était alors médecin. Il a affirmé ensuite : « Ce qui est illégal c’est de ne pas déclarer un compte, pas d’aider à l’ouvrir. Jérôme Cahuzac avait besoin d’un compte, je l’ai aidé à l’ouvrir. » (…)
Marine Le Pen était-elle au courant de ce scénario ? M. Péninque prétend en avoir informé la présidente du Front national : « Je lui ai dit que j’étais ami avec Cahuzac et que peut-être que dans le cadre de mon activité professionnelle, j’avais ouvert ce compte. » (…)
Philippe Péninque, 60 ans, n’est pas un inconnu pour ceux qui suivent les affaires de l’extrême droite. Cet ex-membre du GUD, un syndicat étudiant d’extrême droite radicale, connu pour sa violence, est aussi ancien membre fondateur d’Egalité et réconciliation. Il fait aujourd’hui partie des conseillers officieux de Marine Le Pen. En 2007, il avait réalisé l’audit du Front national. source
En matière de patrimoine, il faut souligner que la haute autorité pour la transparence de la vie publique HATVP dénonce une possible sous évaluation manifeste des déclarations de patrimoine de Le Pen père et Le Pen fille, l’obligeant à saisir la justice. Si l’infraction est établie par le parquet financier, Jean-Marie et Marine Le Pen risquent jusqu’à 45.000 euros d’amende, trois ans de prison et dix ans d’inéligibilité au titre de la loi pour la transparence de la vie publique adoptée après l’affaire Cahuzac.
Décisions de la Haute Autorité relatives aux déclarations de situation patrimoniale de M. Jean-Marie Le Pen et Mme Marine Le Pen
La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a procédé à l’examen des déclarations de situation patrimoniale établies en 2014 par M. Jean-Marie Le Pen et par Mme Marine Le Pen, députés français au Parlement européen.
Après instruction de chaque dossier et recueil de leurs observations respectives, la Haute Autorité estime, au regard des différents éléments dont elle a connaissance, qu’en l’état, il existe notamment un doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité de leurs déclarations, du fait de la sous-évaluation manifeste de certains actifs immobiliers détenus en commun par M. Jean-Marie Le Pen et Mme Marine Le Pen et, par ailleurs, de l’omission de biens mobiliers par M. Jean-Marie Le Pen.
En application de l’article 40 du code de procédure pénale, la Haute Autorité a jugé nécessaire de porter ces faits, susceptibles de constituer des infractions pénales, à la connaissance du procureur de la République financier et lui a transmis l’ensemble des deux dossiers.