Selon des informations syndicales, le gouvernement Valls-Medef prépare un nouvel attentat contre la Fonction Publique et au delà contre les travailleurs et les citoyens de ce pays. Après avoir poursuivi la politique inique de Nicolas Sarkozy de baisse des salaires réels des fonctionnaires (notamment par le gel du point d’indices) et de réduction des effectifs, de saccage des services publics (la RGPP ne faisant que changer de sigles pour devenir la MAP), le ministère de la Fonction Publique déclare la guerre aux statuts de la fonction publique, et au-delà aux diplômes nationaux et aux conventions collectives.
Faire sauter les protections des travailleur : le résultat des Diktats de l’UE du patronat et des marchés financiers !
C’est que pour continuer à tailler dans les effectifs et les missions, pour continuer à externaliser (on ne compte plus les agences et autres établissement « publics » poussant comme des champignons) le gouvernement Valls – UE – MEDEF veut – conformément aux Diktats de l’Union Européenne – faire sauter les protections des travailleurs en matière d’encadrement des conditions d’emplois. Dans la fonction publique est au-delà.
Vers une déqualification des fonctionnaires, une individualisation de la gestion et la fin des catégories ?
Le 22 octobre dernier, lors d’une réunion au ministère de la fonction publique le gouvernement a indiqué selon un compte-rendu diffusé par la confédération syndicale FO de la fonction publique son intention de supprimer la condition de diplôme pour se présenter aux concours de la Fonction Publique et même de supprimer le concours comme de recrutement (voir le communique FGF-FO que nous publions ci-après)
Afin de garantir l’indépendance des fonctionnaires, après un recrutement transparent sur la base des concours de la fonction publique suivi d’une formation et d’un stage permettant de juger de l’aptitude professionnelle et conditionnant la titularisation, le déroulement de carrière repose sur des grilles normalisées. Ces grilles – très similaires suivant les différents statuts de corps – sont échelonnées en prenant pour base les diplômes nationaux. C’est le fondement des différentes « catégorie » (A, B et C) qui reposent sur les différences de diplômes nationaux exigés pour pouvoir se présenter aux concours :
- catégorie A : Bac + 3
- catégorie B : Bac
- catégorie C : brevet / BEP ou CAP
Les diplômes sont aujourd’hui la base de la reconnaissance de la qualification. Ils le sont non seulement pour l’accès au concours de la fonction publique, mais également pour la construction des grilles de rémunération des différentes conventions collectives dans le privé (une conquête des grèves et luttes du Font Populaire). Supprimer la condition de diplôme c’est ouvrir immédiatement la voie à la transformation du recrutement en un bilan de compétences. Ce qui en résulterait c’est une individualisation totale des relations de travail faisant sauter l’ensemble des protections collectives. Comme le dénonce les syndicats, les fonctionnaires pourraient alors être affectés et rémunéré au profils, ou pour le dire plus clairement payés et recrutés à la tête du client et en fonction de leur servilité devant la hiérarchie (plutôt que leurs valeurs à accomplir leurs missions de services publics pour leur employeurs : les citoyens). Le retour en grand du piston, de la mise en concurrence de tous contre tous, de l’explosion des collectifs de travail et le retour de la dictature des chefs. Et leurs corolaires inévitables que sont inévitablement la hausse de la corruption et des décisions discrétionnaires ainsi que la multiplication des conflits d’intérets. La mise en concurrence de tous contre tous. Et n’en doutons pas le prélude à la fin de la garantie de l’emploi.
Comment un fonctionnaire recruté à la tête du client, payés selon le bon vouloir de son chef, dont les missions seront définis non pas selon sa formation et ses compétences suivant un cadre d’emploi pourra-t’il rester le garant de l’application de la loi?
La suppression des concours, c’est aussi la fin de l’égalité de tous devant le recrutement.
Une telle régression serait désastreuse pour l’ensemble des travailleurs, pas seulement pour les fonctionnaires. Car en employant un nombre important de travailleurs, de part la concurrence qu’il impose aux recruteurs privés – l’Etat fixe un niveau minimum de salaire suivant les diplômes, protégeant de faits les salariés du privés dans leurs négociations de conventions collectives qui ne sauraient être trop en-deça des conditions du public. On observe d’ailleurs que les cadres de la fonction publique d’Etat perçoivent une rémunération inférieure à celles des cadres du privés.
A l’heure ou l’Union Européenne -construite par les patrons et les marchés financiers pour défendre leurs intérêts de classe – exige de la France qu’elle « réforme son marché du travail » qu’elle libéralise/privatise son secteurs publics et que le banquier Macron devenu ministre de l’économie de ce gouvernement de droite complexée de moins en moins complexée prépare avec zèle la traduction allemand-français des diktats de Frau Merkel, on comprend bien que les statuts de la fonction publique sont un frein à la précarisation tout azimut de l’emploi. Pour les patrons comment continuer à attirer des travailleurs qualifiés aux moments où ils auront totalement fait sauter le CDI si les fonctionnaires conservent des protections collectives? Comment peuvent ils réussir à privatiser ce qu’il reste encore des services publics si les fonctionnaires – protéger par leurs statuts – conservent les moyens de se défendre collectivement? Faire sauter les protections collectives dans la fonction publique c’est faire sauter un des verrou qui défend ces conquètes sociale gagnés par nos parents et grand-parents et arrière-grands parents avec leur syndicats de luttes et leur parti communiste de combat. Notamment les conquêtes du programme du Conseil National de la Résistance à la Libération ou du Front Populaire peu avant.
Plus que jamais, au moment ou sur un plateau télé d’une chaîne publique durant le débat de l’émission Des Paroles et des Actes, un patron se permet d’exiger de revenir sur une des revendications historiques de la classe des travailleurs (la journée de 8 heures, qui plus est pour les enfants !) et qu’une représentante de la droite allemande vient en direct proférer ses menaces et diktats au nom de ce syndicat patronal qu’est l’Union Européenne et de son arme d’exploitation massive qu’est l’euro, tous ensemble, nous devons nous rassembler et faire front. Pour la défense et l’extension des conquètes sociales et démocratique du Conseil National de la Résistance. Faire blocs TOUS Ensemble contre la blitzkrieg de l’offensive de l’UE patronale et de ses sous prefets zélés,. Faire bloc contre la division des travailleurs oposant publics et privés, travailleurs immigrés de plus ou moins longue date que tentent d’instiller le FHaine et ses alliés xénophobes, ces forces qui pour défendre ce système capitaliste à bout de souffle poussent la fascisation de notre pays. Tous ensemble faire bloc pour sortir de l’UE et de l’euro par la porte de gauche, celle d’un nouveau CNR. Pour la souveraineté des travailleurs et pour le progrès social.
2014-10-29-FLASH-INFO-UIAFP-FO-AVENIR-DE-LA-FONCTION-PUBLIQUE