La gare de triage de Miramas, dans les Bouches-du-Rhône, est la plus grande de tout le sud-est de la France. Le syndicat local CGT des cheminots y est une force qui compte, localement et nationalement. Dans le cadre des menaces qui pèsent lourdement sur le transport ferroviaire en France, le syndicat CGT des cheminots de Miramas a organisé, le 3 décembre, dans la salle des fêtes de la ville, un meeting qui a rassemblé près de 200 personnes, en grande partie cheminots et cheminotes. A la tribune avaient pris place le secrétaire général du syndicat cheminots de Miramas ainsi que 2 invités étrangers, Jordan Croeisaerdt, représentant syndical de la CGSP Cheminots de Bruxelles, et Brian Pascoe, membre de la commission nationale du « RMT » anglais. Les trois dirigeants syndicaux ont en détails expliqué les coups portés depuis plusieurs décennies, dans leur pays respectif, au service public du transport ferroviaire, tant au point de vue du transport des voyageurs qu’au point de vue du transport de marchandises. Ils ont aussi décrit les très graves menaces qui pèsent en France sur la SNCF dans les années qui viennent avec la déréglementation en cours et l’ouverture à la concurrence en 2020.
Convergence européenne contre l’euro destruction des services publics ferroviaires
Brian Pascoe, parfois avec humour, souvent avec émotion, a décrit la situation catastrophique où en est arrivé le transport ferroviaire en Grande-Bretagne, victime au premier rang de l’inhumaine politique d’austérité de Margaret Thatcher il y a déjà 30 ans. Comme l’avait déjà un peu souligné le syndicaliste belge, il a, lui, violemment dénoncé les responsabilités de l’Union Européenne dans ces atteintes portées, en fin de compte, à travers ces dérégulations et privatisations, au bien-être des populations. Brian nous a dit son accord et son engagement pour le « Leftxit », sortie « par la gauche » de l’Angleterre de l’UE plutôt que du « Brexit », porté « officiellement » par les partis réactionnaires. Il s’est permis, mais la salle l’a chaudement applaudi, de donner quelques « conseils politiques » à ses collègues cheminots français. Instant émouvant, il leur a fait promettre de ne pas se laisse séduire par les sirènes mortelles du FN ! La parole étant donné à la salle, notre camarade JC Houseaux (4 camarades du PRCF étaient présents) a immédiatement pris le relai en confirmant le caractère complétement généralisé des attaques contre les classes populaires (transports mais aussi notamment santé et éducation), en saluant les luttes passées et en cours de la CGT et en stigmatisant l’UE dont la sortie, le « Frexit », est le seul premier pas possible efficace à faire pour « s’en sortir ». Un « Frexit » de gauche, progressiste, antifasciste, populaire et écologique. Ces prises de position ont fait mouche à en juger par les applaudissements et les débats suscités, une fois la réunion finie, avec des membres du PG, avec des jeunes communistes venus de Marseille et d’Aix-en-Provence et avec Brian Pascoe lui-même (merci aux interprètes !). Bravo et merci au syndicat CGT cheminots de Miramas pour l’organisation de cette soirée revigorante !
JCH PRCF 13 30 84 pour www.initiative-communiste.fr et L’antidote journal du PRCF 13 84 30