Les « yeux dans les yeux grâce à BFM-TV » (l’expression est de la présentatrice) Castaner est venu annoncer la vérité (alternative) des chiffres de la mobilisation du #17novembre.
Alors que les pétitions en ligne et les réseaux sociaux avaient réuni des centaines de milliers de victimes de la politique de rapines au service des plus riches menée par Macron et sa bande, voilà que « ceux qui ne sont rien », les « fainéants » et les « cyniques » sont descendus pour de vrai dans la rue pour crier leur dégoût de ce gouvernement qui en 18 mois a couvert de milliards les grandes fortunes de France comme jamais auparavant (et la concurrence était rude) : suppression de l’impôt sur la fortune pour les millionnaires, flat tax détaxant le Capital et les dividendes pour les actionnaires, CICE et cie. Gouvernement de « premiers de cordée » qui pour satisfaire les sacro-saints critères de convergence de Maastricht et à son si cher euro doit maintenant faire les poches des travailleurs, ces cyniques et fainéants comme les appelle le banquier qui occupe l’Élysée, pour compenser les cadeaux faits aux nantis. Ainsi Macron et sa clique :
- privatisent ou ferment les services publics en abandonnant banlieues et campagnes,
- entassent les élèves dans les classes et les patients dans les hôpitaux,
- augmentent la CSG des retraités,
- gèlent les pensions de retraite et se préparent à casser la retraite par répartition.
- diminuent les APL,
- gèlent les salaires des fonctionnaires et suppriment leurs postes par milliers.
- refusent d’augmenter le SMIC
- détruisent le réseau ferroviaire français et organisent la concurrence contre la SNCF par les « cars Macron » .
- …
Mais comme cela ne suffit pas pour satisfaire les Milliardaires et leurs représentants à Bruxelles , ils entendent « en même temps » faire les poches des travailleurs privés de logement dans les métropoles en surtaxant le carburant, tout en dévalorisant les voitures achetées à grand peine chez les constructeurs (truqueurs… rappelez vous du scandale Volkswagen).
Ce mouvement n’ayant reçu le soutien d’aucune grande centrale syndicale (pas même la CGT ou la FSU réticents à organiser un relais syndical progressiste à ce mouvement, on ne sait jamais cela pourrait marcher ! et puis cela nécessiterait de s’en prendre à la très Sainte Europe « sociale » et à son corset ultra-libéral.) Les équipes de TV en continu n’ont pu se livrer à leur habituel CGT-bashing ni appeler de leurs vœux la présence de black-blocks et autres casseurs.
Aussi, dans un premier temps, on a pu assister à un épisode de terreur : les éditocrates de la médiasphère ont eu du mal à dissimuler leur panique quand les milliers de « gaulois réfractaires au changement » se sont approchés de l’Élysée.
Dans un second temps les « commentateurs » ont, sous couvert d’analyse, reproché en des termes de moins en moins voilés au pouvoir macronien d’avoir« décrédibilisé les syndicats » (Sans (L.) Berger les moutons noirs échappent au troupeau…), « manqué d’écoute » et surtout mal anticipé « l’ampleur de la mobilisation », c’est-à-dire pas mis assez de matraques dans les rues.
Enfin après quelques mètres cubes de lacrymo aux visages des gilets jaunes, la France « qui clope et qui roule au diesel » ayant quitté le très chic faubourg Saint Honoré, les plateaux de télévision (France Info en tête, histoire que tout le monde voie où passe la redevance TV!) ont repris d’un bel ensemble leurs esprits et les éléments de langage de la Macronie pour permettre à Castaner de mettre en marche la machine à désinformer maintenant bien connue des participants aux manifestations (#LoiTravail #Maréehumaine #CPE #retraitesFillon etc…).
Ce dernier, le visage impassible (le poker surement! on connait bien du coté de Marseille les liens revendiqués du désormais premier flic de France avec des parrains des cercles de jeux tel « Le Grand Blanc », Christian Oraison abattu en 2008 lors d’un règlement de compte ), a pu dérouler ses éléments de langage mêlant vérités alternatives et menaces voilées face caméra:
- Désinformer et décourager « il y a eu finalement peu de monde »: Alors qu’aucun décompte public précis n’a été établi ni par les préfectures (ni par les médias) hormis celui des points de manifestations (2034 excusez du peu… et c’est le chiffre du ministère de l’Intérieur), Castaner, en bon joueur de poker, a sorti de son chapeau un nombre très précis: 287 710 gilets jaunes (et pas un de plus).
Cela correspond à 142 manifestants par point de blocage. Peu importe qu’au point de mi-journée le même Ministère ait annoncé une moyenne de 280 manifestants par manifestations ce qui porterait la mobilisation plutôt à plus de 550 000 manifestants… Près du double!
La rédaction d’initiative-communiste.fr a enquêté et doit constater l’absence quasi totale de chiffrage indépendant du ministère de l’Intérieur et des Préfectures (ce qui ne semble pas déranger nos journalistes de la Grande Presse pourtant-si-avides-de-déontologie… et prêts à s’appuyer sur les chiffres d’une officine de communication proche de la macronie aux méthodes bien discutable – lire ici). Seuls quelques médias locaux donnent des chiffres épars. Ainsi dans les grandes villes « on » (qui?) annonce jusqu’à plusieurs milliers de manifestants.
Les photos publiées sur twitter montrent néanmoins qu’en de nombreux endroit il y avait du monde.
À noter qu’avec 2034 rassemblements au moins, une fluctuation d’une centaine de participants par point de blocage conduit inévitablement à « oublier » plus de 200 000 gilets jaunes…Las, à initiative-communiste.fr nous sommes habitué aux « chiffres de la Police » et nous savons que leur but est de décourager les participants. Les gilets jaunes en auront eux aussi fait l’expérience, espérons qu’ils sauront s’en souvenir la prochaines fois qu’au soir d’une mobilisation sociale les médias se moqueront « d’un échec de la mobilisation ».
- Faire peur, « manifester c’est dangereux »: ainsi tout au long de la soirée le nombre de blessés annoncé ne fera qu’augmenter pour atteindre au dimanche matin plus de 400. Avec une indécence totale le ministre Castaner se permet même d’instrumentaliser le décès d’une gilet jaune iséroise écrasée par une automobiliste (depuis mise en examen par un juge d’instruction de Chambéry pour violences volontaires avec arme par destination ayant entraîné la mort sans intention de la donner).Ici, nous sommes dans le royaume de la Vérité Alternative. En effet, la quasi totalité des blessés y compris dans les rangs des forces de l’ordre est due à des agressions caractérisées contre les manifestants, des automobilistes voyous n’hésitant pas à foncer dans la foule, encouragés par les déclarations hargneuse du régime : il faut dire que depuis plus d’une semaine le Gouvernement, aidé par les chiens de garde médiatique, a fait monter la pression expliquant qu’il « risquait d’y avoir des accidents » et qu’il fallait « garantir la liberté de circuler » (pas celle des manifestants bien sûr). À ce titre voilà au hasard deux articles vus dans la presse régionale.
Dans le Journal d’Abeville par exemple:
« Il a été rattrapé par plusieurs manifestants. Le conducteur est alors descendu de son véhicule pour en découdre, déclenchant une bagarre. Alors que plusieurs gilets jaunes entouraient le conducteur avec des échanges de coups, un policier a tenté de s’interposer pour séparer les protagonistes.Mais une bousculade a fait tomber plusieurs personnes sur le policier qui s’est retrouvé au sol, blessé au niveau du genou. Le calme revenu, le fonctionnaire de police a été pris en charge par les sapeurs-pompiers avant d’être transporté au centre hospitalier.
Le conducteur a quant à lui été emmené par les policiers au commissariat afin qu’il s’explique sur sa conduite. »
Ou dans le Parisien: »Une infirmière brandit un laisser-passer. « Pas de problème », lance un quinquagénaire. Au même moment, un 4×4 force le barrage et manque de renverser des Gilets jaunes. La scène se reproduira ailleurs sous le regard impassible de la gendarmerie.
Cela n’empêche pas Castaner d’inverser les responsabilités « « Ceux qui prétendent organiser et qui en réalité veulent désorganiser le pays, ne veulent pas respecter la démocratie, doivent assumer leur responsabilité »
- Menacer et ordonner: pour finir le ministre de la matraque se fait menaçant, il ordonne aux manifestants de « rentrer chez eux » ceux qui ne lui obéiront pas sont décrits comme « changeant de profil » pour devenir des « casseurs ».
Il n’empêche, contraint de se réfugier à Versailles (comme beaucoup de Roi de France avant lui), le Roi Macron sort du #17novembre nu.
L’injustice de sa politique de classe au service des puissances d’argent et des lobbys est criante.
Bien que dès le 18 novembre et alors que le mouvement se poursuivait, il soit allé se réfugier dans les jupes de Merkel à Berlin (en passant par Varennes?), des centaines de milliers, peut-être plus d’un millions de citoyens déterminés sans avoir les fausses pudeurs de certaines grosses centrales syndicales euro-formatées rompues au « dialogue social » et de la fausse gauche euro-compatible lui ont jeté au visage son illégitimité aux cris de « Macron démission! ».
J’ai entendu Philippe Martinez sur Inter. C’est une nullité tant sur la forme que sur le fond. Vivement que le secrétaire Général de la CGT Cheminots prenne sa place.
Et autre nouvelle: avec l’arrestation du premier de cordée de Ben Macron Alla alias Maréchal nous voilà, le PDG de Renault/NISSAN au Japon, les Gilets jaunes vont devenir Rouges Vifs!
Enfin n’oublions pas c’est Macron qui a dit aux cheminots qu’ils n’étaient rien! Alors oui soyons tout!
Tous ces « premiers de cordée » de Ben Macron Alla, alias Maréchal nous voilà, ne sont que des brigands, comme le PDG de RENAULT. Les Gilets Jaunes vont devenir les GILETS ROUGES VIFS !
Excellent article! Prenons la rue! Prenons la rue! Dégages Macron!