Le gilet jaune, ce n’est pas que ce bout de tissus qu’ont de façon obligatoire suite à une directive européenne les automobilistes dans leur voiture. C’est surtout un des vêtement portés par les ouvriers. Sur les chantiers dans les usines, en gilet ou en parka, il recouvre bien souvent le bleu de travail. Le gilet jaune (ou rouge, ou orange) c’est le vêtement des cheminots, des agents électriciens gaziers, des agents des routes de la DIR, des conseils départementaux ou des autoroutes, celui des personnels des aéroports, des travailleurs du BTP, des caristes et des magasiniers, des chauffeurs routiers, des dockers….
On comprend encore mieux pourquoi le régime Macron, c’est à dire le pouvoir de l’Union Européenne et ses grands patrons méprise les gilets jaunes. Il s’agit de mépris de classe. De ce mépris de la reine Marie Antoinette criant à Paris crevant de pain, si vous n’avez pas de pain mangez de la brioche. De ce mépris de classe de Macron et Philippe et de leurs cours de députés et journalistes se foutant ouvertement de la gueule des travailleurs en France, en leur disant que s’ils veulent payer moins en essence car leurs salaires sont trop faibles… ils n’ont qu’à acheter une voiture. Quand on sait que le salaire des français est pour la moitié d’entre eux inférieur à 1700 € par mois, il n’est pas pour eux question d’acheter une voiture, encore moins une voiture neuve. De ce mépris de classe de Macron disant au près de 6 millions de chômeurs qu’ils n’ont qu’à traverser la rue pour trouver un emploi alors qu’il y a dix fois moins d’offres que de chômeurs à Pôle Emploi. De ce mépris de classe de Macron éructant contre une retraitée soulignant sa pension de misère résultat d’années de blocage et de désindexation des retraites sur les prix que les « français n’ont pas le droit de se plaindre »…. Soit disant il n’y aurait pas d’argent.
Le régime Macron a des milliards pour les grands patrons et les milliardaires, du mépris, des insultes et des coups de matraques pour les travailleurs
Le régime Macron dit qu’il n’y a pas d’argent ? il y en avait bien pour
- supprimer l’ISF (4 milliards d’euros),
- établir le taux fixe d’imposition des revenus du capital à 30% – la sinistre flat tax -soit bien moins que le travail avec l’impot sur le revenu ( 10 milliards d’euros par an)
- augmenter le budget militaire au service non pas de la défense nationale mais des guerres de l’OTAN (pour atteindre 2% du PIB, soit une augmentation annuelle de 16 milliards d’euros)
- exonerer de cotisations sociales les grandes entreprises avec le CICE (21 milliards d’euros en 2018), c’est à dire en réalité baisser les salaires payés par les patrons aux salariés
- donner des milliards à l’Union Européenne (19,5 milliards d’euros chaque année dont 8,2 milliards de contribution nette).
Rien que ces seules mesures c’est près de 60 milliards d’euros chaque années données aux riches. Presque le double que la TICPE la taxe principale sur les carburants.
Lemaire insultant les ouvriers des usines Peugeot, Philippe se moquant des gilets jaunes
Ce mépris de classe, chacun a pu l’entendre dans les mots et jusque dans la posture de Macron et de son premier sinistre pérorant en terrain conquis sur le plateau servile du JT de France 2 dimanche soir.
Ce mépris de classe, chacun avait déjà pu le voir quand Lemaire en février dernier, avant même que l’on ne parle de mouvement des gilets jaunes, venu chanter les louanges du patron millionaire de PSA Peugeot à l’usine de Mulhouse, insultant les ouvriers en gilet jaune qui par la voix de leur délégué CGT osaient rappeler que plus de la moitié des ouvriers de l’usine ont été licenciés ces dernières années. Et que les 6 milliards prêtés par les français à la famille Peugeot ne se sont pas traduits par des embauches, même pas celles des milliers d’intérimaires travaillant dans la précarité la plus totale dans cette usine. Pourtant deux fois moins nombreux, les ouvriers produisent toujours autant de voitures. Ces DS7 – dans lesquelles les ministres du régime macron posent leurs derrières sensibles dans leurs costumes de riches – qui sont subventionnées par le régime Macron pour les riches qui peuvent les acheter, au nom de la transition écologique, et qu’aucun ouvrier qui les fabrique ne pourra jamais se payer avec leurs salaires de misères.
Chacun doit entendre Lemaire insulter les ouvriers de Peugeots, taper sur la classe ouvrière pour se mettre à genou et aux ordres du patron de Peugeot et de ses comparses à qui le régime macron accorde en plus de milliards d’euros de cadeaux la destruction du code du travail, en application des directives européennes.
Chacun devrait écouter et partager cette vidéo, et écouter ce que disent les ouvriers de PSA Mulhouse. Ils expliquent l’exploitation, ils montrent le mépris de classe, et ils démontrent pourquoi l’heure doit être à la révolte tous ensemble et en même temps.
Cette vidéo montre ce qu’est la colère des gilets jaunes : l’injustice, la misère, la précarité résultat de l’exploitation capitaliste, la dictature du Capital, ça suffit !
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Le ministres des Finances, Bruno Le Maire; en visite chez PSA Mulhouse, pris à partie par un ouvrier, syndicaliste CGT, Salah Keltoumi, le vendredi 23 février. Images Bernard Stemmer. France 3 (Youtube)