Nous publions ci-dessous deux documents atterrants : ils montrent jusqu’à l’écoeurement à quel niveau de vassalité et de félonie rampante – non seulement à l’égard du PCUS et de l’URSS – auxquels ils avaient juré fidélité – mais à l’égard des citoyens de l’ex-URSS, quels que fussent leurs opinions sur le communisme : ceux-ci ont été mis au courant de la destruction de l’URSS APRES le président des USA, les deux super-Judas « Gorby » (si soucieux du bon Noël de son bon Bwana Bush) et B. Eltsine ont fait montre.
Quant à Gorbatchev, outre que ses propos sont d’un ridicule et d’une veulerie achevés, il a en un sens trahi encore plus qu’Eltsine puisque ce dernier était partisan affiché de l’indépendance de la Russie alors que Gorbatchev, alors président de l’URSS, garant à ce titre de la Constitution en place et de l’exécution du vote des Soviétiques (qui en 1990 avaient dit OUI à 76% au maintien de l’Union soviétique !), a violé ENCORE plus grossièrement (certes, la concurrence fut rude en matière de trahison !) que son collègue Boris, ses engagements constitutionnels…
Nous avons ci-dessus comparé Gorby à Judas : mais à bien y regarder, c’est très injuste pour l’Iscariote qui eut, dit-on, la décence de se pendre après avoir vendu le Nazaréen pour trente deniers…
En 1991, L’Humanité parlait toute honte bue de « bouleversements démocratiques à l’Est » et ne bougeait pas le petit doigt pour défendre les centaines de milliers de communistes persécutés à l’Est. Les futurs fondateurs de la Coordination communiste du PCF qui participèrent ultérieurement à la fondation du PRCF parlaient au contraire de contre-révolution et de trahison.
Qui a alors trompé les communistes, non seulement en URSS, mais en France ?
Et qui, dans notre pays, a su marcher à contre-courant en les éclairant malgré l’énorme vague antisoviétique qui déferlait alors sur le monde ?
Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF
Gorbatchev suspecté de trahison (Document)
Par FortRuss le 22 décembre 2015
Un député Russe demande une enquête contre Gorbatchev pour trahison, avec des transcriptions de deux des plus importants appels téléphoniques de notre tempsUn membre de la Chambre Publique de la Fédération de Russie, Georgy Fedorov, a envoyé une requête au procureur général Iouri Tchaïka lui demandant de vérifier le contenu des conversations entre les dirigeants de l’URSS et le président des États-Unis dans le cadre des articles du Code pénal concernant la «trahison» et la «divulgation de secrets d’Etat » et, si nécessaire, d’engager des poursuites.
Cette requête a été motivée par des transcriptions déclassifiées de conversations téléphoniques dans lesquelles les chefs politiques, à savoir Mikhaïl Gorbatchev et Boris Eltsine, donnent des informations à George HW Bush à propos de la destruction de l’URSS.
Les transcriptions de conversations téléphoniques tenues les 8 Décembre et 25 Décembre 1991, ont été publiées dans les médias (en particulier, le journal Komsomolskaïa Pravda).
Selon Konsomolskaya Pravda, Boris Eltsine a appelé le président américain Bush et a eu une conversation avec lui de plus de 28 minutes, immédiatement après la signature de l’accord de Bialowieza (sur la création de la CEI), le 8 Décembre 1991
Deux semaines plus tard, le 25 Décembre, le premier (et dernier) président de l’Union Soviétique, Mikhaïl Gorbatchev a téléphoné à George W. Bush, et la conversation a duré 22 minutes.
Les détails de ces conversations pour une longue période peuvent seulement être devinés. Nos services spéciaux ne les ont pas. Les Américains les ont, mais ils ont été classés. Ils avaient été gardés dans l’état du Texas dans la bibliothèque présidentielle. Et c’est seulement en 2008, que le jeune Bush a levé la classification «secret» et des copies des documents sont maintenant dans le Centre Eltsine nouvellement ouvert à Ekaterinbourg.
« Lors de la planification préliminaire de notre musée, nous avions trouvé ces transcriptions dans le catalogue de la bibliothèque Présidentielle de George Bush. Nous avons envoyé une demande et avons reçu des copies électroniques.
« On dit souvent que Eltsine et Gorbatchev se sont « précipités » pour annoncer au président des États-Unis l’effondrement de l’Union Soviétique, mais ce n’est pas la façon dont cela s’est passé. En fait, la situation était compliquée. Lors de l’effondrement de l’URSS, il était nécessaire d’informer le Président des États-Unis que l’arsenal nucléaire de l’Union Soviétique était sous contrôle « , a déclaré Dmitri Pushmin, chef du centre d’archives Eltsine.
Georgy Fedorov estime que le contenu de ces conversations donne une preuve directe qu’Eltsine et Gorbatchev ont consciemment travaillé pour les Etats-Unis et la destruction de l’URSS, et que ces hommes sont des renégats et des traîtres. A cet égard, il a fait appel au Bureau du Procureur général pour enquêter et engager des poursuites pénales en vertu des lois sur la « haute trahison » et la » divulgation de secrets d’Etat « .
» Si il y a des personnages historiques envers lesquels je me sens une haine profonde et sincère, c’est Eltsine et Gorbatchev. J’ai toujours été convaincu que la destruction de l’URSS a été le résultat de la trahison de l’élite, dont des chefs d’Etat, directement.
« Mais jusqu’à récemment, mon opinion ne reposait simplement que sur des observations générales et des informations informelles. Mais maintenant que les transcriptions de ces conversations ont été présentées au public, tout se met en place. Ces hommes sont des traîtres, et ils devraient être jugés selon la loi « , dit-il dans une interview avec Planète russe.
Et voici les transcriptions
« Je tiens à vous informer vous personnellement, Monsieur le Président »
Conversation téléphonique avec le président de la République de Russie, Eltsine
Participants: George W. Bush, le président américain, Boris Eltsine, le Président de la République russe
8 Décembre 1991, 13.08 – Bureau ovale 13h36,
Président Bush : Bonjour, Boris. Comment allez-vous ?
Président Eltsine : Bonjour, Monsieur le Président. Je suis très heureux de vous entendre. Monsieur le Président, nous avions convenu que, en cas d’événements d’une extrême importance, nous allions nous en informer l’un et l’autre, moi à vous, et vous à moi. Aujourd’hui, dans notre pays, il y a eu un événement très important, et je tiens à vous informer personnellement, avant que vous ne l’appreniez par la presse.
Président Bush : Naturellement, je vous remercie.
Président Eltsine: Nous sommes réunis ici aujourd’hui, Monsieur le Président, les leaders de trois républiques – la Biélorussie, l’Ukraine et la Russie. Nous nous sommes réunis et après de longues discussions qui ont duré presque deux jours, nous sommes arrivés à la conclusion que le système actuel et le Traité de l’Union, qu’ils nous poussaient à signer, ne nous conviennent pas.
Donc, nous sommes réunis et, il y a seulement quelques minutes, nous avons signé un accord commun. Monsieur le Président, nous, les dirigeants des trois républiques – Biélorussie, Ukraine et Russie, – notant que les négociations sur le nouveau traité [de l’Union] sont dans l’impasse – reconnaissons qu’il existe des raisons objectives pour que la création d’Etats indépendants devienne une réalité.
En outre, notant que la politique à courte vue de la Direction Centrale nous a conduit à des crises économiques et politiques, qui ont touché toutes les sphères de la production et les diverses catégories de la population, nous, la communauté des Etats indépendants de Biélorussie, Ukraine et Russie avons signé un accord. Cet accord, composé de 16 articles, conduit, en fait, à la création de la Communauté ou groupe d’États indépendants.
Président Bush : Je comprends.
Président Eltsine : Les membres de la Communauté visent à renforcer la paix et la sécurité internationales. Ils garantissent également le respect de toutes les obligations découlant des accords et traités internationaux signés par l’ancienne Union Soviétique, y compris la dette extérieure.
Nous sommes également en faveur d’un contrôle unifié sur les armes nucléaires et de leur non-prolifération. Cet accord a été signé par les chefs de tous les Etats impliqués dans les négociations, – la Biélorussie, l’Ukraine et la Russie.Président Bush : Bien
Président Eltsine : Le président et le chef du Soviet suprême de Biélorussie est avec moi dans la pièce d’où j’appelle. Je viens aussi de terminer une conversation avec le président du Kazakhstan Nazarbayev. Je lui ai lu l’intégralité de l’accord, y compris l’ensemble des 16 articles. Il soutient pleinement toutes nos actions et est prêt à signer l’accord. Il s’envole immédiatement pour l’aéroport de Minsk pour la signature.
Président Bush : Je comprends.
Président Bush : Boris, je vous suis reconnaissant pour votre appel et votre ouverture d’esprit. Nous allons immédiatement examiner tous les 16 points. Que pensez-vous que sera la réaction de la Direction Centrale ?
Président Eltsine : J’avais, tout d’abord, discuté avec le ministre de la Défense Shaposhnikov. Je voudrais vous lire l’article 6 de l’accord. Chapochnikov est effectivement en total accord et soutiendra notre position. Et maintenant, je vous ai lu l’article 6 … […]
Président Bush : Nous, bien sûr, nous voulons les examiner tous attentivement. Nous comprenons que ces questions devraient être abordées par les participants et non par des tiers comme les États-Unis.
Président Eltsine : Ça, nous pouvons vous le garantir, Monsieur le Président.
Président Bush : Eh bien, bonne chance, et nous vous remercions de votre appel. Nous allons attendre la réaction de la Direction Centrale et des autres républiques. Je suppose que le temps nous le dira.
Président Eltsine : je suis convaincu que le reste des républiques nous comprendront et nous rejoindront très bientôt.
Président Bush : Je vous remercie encore pour votre appel après un tel événement historique.
Président Eltsine : Au revoir
——————————-
« En fin de compte, j’ai décidé de le faire aujourd’hui »
Conversation téléphonique avec Mikhaïl Gorbatchev, Président de l’Union Soviétique
Participants: George W. Bush, président des États-Unis, Mikhaïl Gorbatchev, Président de l’URSS
25 Décembre, 1991, 10:03-10h25, Camp David
Président Bush : Bonjour, Michael
Président Gorbatchev : George, mon cher ami. Heureux d’entendre votre voix.
Président Bush : Je suis heureux de vous entendre en ce grand jour, un jour historique. Merci de votre appel.
Président Gorbatchev : Permettez-moi de commencer par l’agréable: Je voudrais vous souhaiter, ainsi qu’à Barbara et à toute votre famille un Joyeux Noël. J’avais réfléchi à quand je devrais faire ma déclaration – mardi ou aujourd’hui. Et finalement j’ai décidé de la faire aujourd’hui, en fin d’après-midi. Et donc je veux d’abord vous souhaiter un Joyeux Noël et mes meilleurs vœux.
Et maintenant, je dois dire que, dans environ deux heures, je vais parler à la télévision de Moscou, avec une courte déclaration au sujet de la décision que j’ai prise. Je vous ai envoyé une lettre, George. J’espère que vous allez bientôt la recevoir. Dans la lettre, j’y ai exposé les choses les plus importantes.
Maintenant, je tiens à réaffirmer combien j’ai apprécié ce que nous avons fait pendant tout le temps que nous avons travaillé ensemble – lorsque vous étiez vice-président, et plus tard, quand vous êtes devenu président des États-Unis.
J’espère que tous les dirigeants des pays de la Communauté, et en particulier la Russie, comprendront la valeur du partage des leçons apprises par les dirigeants de nos deux pays. Je souhaite qu’ils comprennent leur responsabilité pour la préservation et l’amélioration de cette ressource importante.
Dans notre Union, les débats sur quel type d’états il faut créer, ne sont pas allés dans la bonne direction, celle que je pensais être juste. Mais je tiens à vous assurer que j’utiliserai toute mon influence politique et ma crédibilité pour faire en sorte que la nouvelle Communauté devienne efficace.
Je suis heureux que les dirigeants de la Communauté aient déjà obtenu des accords à Alma-Ata sur les questions nucléaires et stratégiques importantes. Je souhaite que, à Minsk, d’autres questions seront prises en compte pour fournir un mécanisme de coopération entre les républiques.
George, laissez-moi vous dire ce que je crois, et qui est extrêmement important.
Président Bush : Je vous écoute.
Président Gorbatchev : Bien sûr, vous devez suivre, par la reconnaissance de tous ces pays. Mais je voudrais que vous preniez en compte combien il est important, pour l’avenir de la Communauté, de prévenir toute aggravation de processus de désintégration et de destruction. C’est donc de notre devoir commun – pour aider le processus de coopération entre les républiques. Je voudrais insister sur ce point.
Maintenant, à propos de la Russie – ce qui est le deuxième sujet le plus important de nos discussions. Il y a, en face de moi sur la table, le décret du Président de l’URSS sur ma démission. J’abandonne également les responsabilités de commandant suprême et je délègue l’autorité pour l’utilisation des armes nucléaires au Président de la Fédération de Russie.
Voilà, je lance les choses jusqu’à l’achèvement du processus constitutionnel. Je peux vous assurer que tout est sous contrôle strict. Dès que j’annoncerai ma démission, le décret entrera en vigueur.
Il n’y aura pas de désaccord. Vous pouvez passer une soirée de Noël tranquille. Pour en revenir au sujet de la Russie, je tiens à dire une fois de plus que nous devons faire tout notre possible pour la soutenir. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour soutenir la Russie. Mais nos partenaires doivent également essayer, et jouer leur rôle pour prendre soin et soutenir la Russie.
Quant à moi, je ne vais pas aller me cacher dans la forêt ou dans les bois. Je vais rester politiquement actif, et maintenir une vie politique. Mon objectif principal est d’aider le processus qui a commencé avec la perestroïka et la nouvelle pensée en politique étrangère.
Les représentants de votre presse ici m’ont souvent demandé quelles étaient nos relations personnelles. En ce moment historique, je veux que vous sachiez combien j’apprécie notre coopération, notre partenariat et notre amitié. Nos rôles peuvent changer, mais je tiens à vous assurer que ce que nous avons accompli, ne changera pas. Raisa et moi vous souhaitons à vous et Barbara tout le meilleur.
Président Bush : Michael, tout d’abord je tiens à exprimer ma gratitude pour votre appel. J’ai écouté votre message avec grand intérêt. Nous allons continuer à être impliqués, en particulier en ce qui concerne la République de Russie, et ses énormes difficultés qui pourraient même empirer cet hiver.
Je suis très heureux que vous n’alliez pas vous cacher dans la forêt, et que vous continuiez l’activité politique. Je suis absolument sûr que ce sera bénéfique pour la nouvelle Communauté.
Je vous suis reconnaissant pour votre clarification sur les armes nucléaires. Ceci est une question vitale d’une importance internationale, et je vous suis reconnaissant à vous et aux dirigeants des républiques de l’excellent processus d’organisation et de mise en œuvre. J’ai pris note que la responsabilité constitutionnelle sur cette question va à Boris Eltsine. Je vous assure que nous allons continuer à coopérer étroitement sur ce plan … […]
Président Gorbatchev : Merci, George. Je suis heureux de tout ce que j’entends aujourd’hui. Je vous dis au revoir et vous serre la main. Vous m’avez dit beaucoup de choses importantes, et je vous suis reconnaissant pour cela.
Président Bush : Meilleures salutations, Michael.
Président Gorbatchev : Au revoir
Fin de la conversation
Article original: http://fortruss.blogspot.be/2015/12/russian-mp-calls-for-treason-inquiry.html
Traduction Avic
Source: Réseau International