Grace aux ordonnances Macron Tupperware délocalise l’usine de Joué les Tours : soutenons les travailleurs qui occupent l’usine. Avec le PRCF 37, reportage et explication au coté des ouvriers qui occupent l’usine Tupperware de Joué les Tours.
Délocalisation et exploitation maximum : 235 ouvriers sur le carreau
La multinationale américaine avait prémédité son coup de longue date expliquent les salariés. De fait, c’est en utilisant les ruptures conventionnelles (issue des lois Macron et Loi Travail) plutôt qu’un vrai plan social et les garanties du code du travail que le patronat de l’entreprise avait drastiquement réduit les effectifs depuis au moins juin 2016. Bruno Carraco syndicaliste Chimie en Indre et Loire décompte 55 licenciements par ce biais sur les près de 300 ouvriers de l’usine et dénonce
« La direction de Tupperware avait préparé son coup depuis juin 2016″ Quand on regarde les comptes de l’entreprise, on voit que ça fait 2 ans que la direction a décidé de sacrifier ce site là pour des raisons de profit financier et pour conserver uniquement les structures commerciales qui rapportent de l’argent. »
Il y a dix ans, à l’usine de Joué-lès-Tours tournaient 55 machines, cette automne, il n’y en avait plus que 8 alors que Tupperware a implanté des usines au Portugal et en Grèce. Pas besoin d’être grand économiste pour comprendre que derrière cette fermeture d’usine il y a une nouvelle délocalisation vers des sites de productions à très bas salaires. Le dumping social organisé par l’Union Européenne dans toute son horreur. De fait la fermeture de l’usine, alors que la multinationale ne peut justifier de difficultés économiques est motivée par une « surcapacité au niveau européen » liée à une amélioration de la productivité. En clair en faisant trimer grecs et portugais pour des salaires de misères le patronat peut se séparer des salariés en France. Peut importe au passage le développement technologique effectué à Joué les Tours par des ouvriers jetables comme des kleenex après avoir été pressés comme des citrons.
Mais ne se laissant pas tromper, les salariés organisent la résistance et occupent leur usine.
Le PRCF de Joué les Tours, allé à la rencontre des ouvriers en lutte, est allé leur témoigner du soutien des communistes. Jean Poirier (PRCF 37) explique la situation et appelle à soutenir la lutte.
Tupperware: Une boite qui ferme mal, des ouvriers qui résistent
Depuis l’annonce, le 19 octobre, de la fermeture totale (235 emplois) de l’entreprise (U.S) tout se passait dans le plus grand secret!
Les salariés continuaient de produire, tandis que les actionnaires mettaient la main aux dernières retouches pour la délocalisation afin de spolier de manière parfaite, les ouvriers et ouvrières qui y travaillent, parfois depuis 20,25,30 ans, parfois en couple!
Et les syndicats négociaient…les indemnités de licenciement et d’éventuels reclassements! chez qui? Chez Michelin à 2 km de Tupperware ? fermé!!! chez Pimky ? trop tard !!! chez Hutchinson ?trop tard aussi bientôt…
En réalité la position du C.E CGT, ne semblait pas correspondre avec la colère des salariés, comme l’attestaient les slogans écrits sur les maillots accrochés à la grille de l’usine.
Mais depuis le 2 janvier 2018, après la discrétion, la mobilisation, le blocage des grilles et l’occupation de l’usine ont été décidés. Les fameuses petites boites ne sortent plus. Les salariés font le piquet de grève, et les syndicats négocient…les indemnités qui ne sont pas à la hauteur et les reclassements qui se font attendre.
Après le démantèlement du code du travail par les ordonnances Macron, et les syndicats jaunes ou en cours de jaunissement, c’est un boulevard, qui s’offre aux patrons et aux actionnaires. Chez Tupperware, les travailleurs ont franchit un pas, courageusement. Soutenons les fermement, car le produire en France, et par conséquent leur emploi, leur vie, ne passe que par une lutte acharnée pour la défense de leur emploi ici à Joué-lès-Tours.
Fait à Joué-lès-Tours par Jean Poirier PRCF 37-49
Reportage photo avec les ouvriers occupant l’usine