www.initiative-communiste.fr se fait le relais de ce communiqués des camarades isérois du PRCF.
A Grenoble, la distribution de l’électricité et du gaz, ainsi que l’éclairage public sont historiquement assurés par un service public dédié. La droite lors de son passage à la municipalité a entamé le processus de privatisation, poursuivi ensuite par le PS. Il faut dire que sous la contrainte des directives européennes et du dogme de la concurrence libre et non faussée, difficile voir impossible de conserver des services publics : libéraliser, privatiser, c’est ouvrir de nouveau marchés pour le Capital toujours plus vorace. Tant pis pour les usagers et les contribuables qui vont passer à la caisse pour les profits des actionnaires de ces multinationales.
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GEG : éclairage public ou Union européenne, il faut choisir
Publié le 24 Octobre 2014
Au conseil municipal du 20 octobre, la municipalité de Grenoble a entériné l’attribution d’un marché d’entretien et de rénovation de l’éclairage public de la ville au groupement privé Vinci Citeos constitué des multinationales Vinci et Bouygues pour les 8 prochaines années – acceptant de fait la libéralisation de ce service public – mettant en difficulté la société publique GEG qui s’occupait de cette gestion depuis 1983.
Dans quel cadre s’inscrit la crise que traverse GEG et ses salariés ?
L’ouverture à la concurrence et la réalisation d’un marché unique à l’échelle européenne s’inscrivent dans le cadre de la politique énergétique de l’UE.
Conséquence l’UE a imposé aux pays membres en toute complicité avec le grand capital de chaque pays de l’UE, les partis de droite et de la fausse gauche, de briser les services publics de l’énergie.En France, le marché de l’électricité et du gaz est ouvert à la concurrence et les conséquences sont la liquidation plus ou moins camouflé du secteur public, et la privatisation au secteur privé. Rappelons qu’en ce moment, PS et EELV en application des directives européennes sur le marché de l’énergie viennent de voter avec la loi de transition énergétique la privatisation des barrages hydroélectriques. Au delà du scandale économique digne de celui de la privatisation des autoroutes (qui menace la rocade de Grenoble !), cette privatisation intéressent directement les Isérois qui sont gravement menacés en cas d’accident sur ces ouvrages.Et le gouvernement engage la privatisation des réseaux de transport d’énergie.Dans le cas de GEG, on refile ce qui devrait être une régie publique à Vinci et Bouygues, les requins bien connus, en application des obligations européenne d’ouverture à la concurrence. Et cela contre l’engagement 23 de la liste Piolle qui parlait d’un service public de l’énergie et de la dénonciation des délégations en cours.
Bien sûr c’est le PS et ses satellites – qui devraient être un peu plus gênés aux entournures en ce moment – qui ont initié cette mise en concurrence dès 2012, achevant l’œuvre commencée dès 1986 par la droite, de privatisation du service public de l’énergie de Grenoble, dans les conditions que l’on sait… Ne parlons donc même pas de l’UMP ou du FN qui sont les « fondés de pouvoir » du MEDEF, des grands patrons et de l’UE.
Si la municipalité Piolle tournait le dos à ses engagements les Grenoblois et les partis démocratiques devront en tirer toute les conséquences.
On se souvient des liens « fraternels » qui unissaient Sarkozy à Bouygues et Antoine Zacharias l’ex-PDG de Vinci qui était le chef d’entreprise du CAC 40 le mieux payé de France, son salaire annuel était passé de 2,9 millions d’euros en 2003 à 3,3 M EUR en 2004, puis 4,2 M EUR en 2005. Mais le changement a aussi eu des répercussions en cascade sur l’indemnité de départ (12,8 M EUR) et sur la retraite complémentaire annuelle (2,1 M EUR), calculées à partir du dernier salaire annuel, lequel venait justement de flamber. Voilà le genre de ceux à qui veulent faire main basse sur l’énergie.
Le PRCF condamne donc ce projet de privatisation et exige son abandon. Il soutient les revendications des travailleurs de GEG et félicite ceux-ci pour leur combattivité et leur inventivité dans la lutte.
Nous dénonçons une fois de plus, et il est regrettable que toutes les forces progressistes et syndicales s’en abstiennent, à la fois l’Union Européenne du grand capital et toutes politiques qui mettent en œuvre sa politique de destruction des conquêtes sociales, des services publics et de la souveraineté populaire et nationale.
PRCF 38