Mobilisation réussie pour la CGT et SUD avec une forte mobilisation pour la grève à la SNCF: le trafic ferroviaire est très fortement perturbé ce 18 mai 2016 et il devrait le rester le 19 mai, nouvelle journée nationale d’action pour le retrait de la loi travail.
les cheminots exigent tout à la fois le retrait de la loi travail et combattent la casse de leurs conditions de travail par le saccage de la convention collective du secteur ferroviaire résultant de l’ouverture à la concurrence imposée par l’Union Européenne. Car c’est un véritable dumping social qui se prépare. Et une fois de plus la privatisation et la libéralisation sont imposée par l’Union Européenne. Comme la loi travail d’ailleurs.
Bien sûr la direction de la SNCF fanfaronne sur un taux de gréviste fantaisiste, parlant de 15% des personnels en grève. Peu crédible au regard du grand nombre de train annulés. Provocant d’ailleurs l’incrédulité des cheminots non grévistes sur les réseaux sociaux
J’ai fait passer 31 trains ce matin, par rapport aux 90 trains habituellement aiguillés en matinée de semaine. #sncf https://t.co/jyGBKHXyRB
— Lhouhi (@lhouhidottemel) 18 mai 2016
Plus d’un train sur deux annulé
- TGV : entre 1 train sur 2 (Nord, centre, pays de la Loire et sud ouest) et 2 trains sur trois (Paris Bretagne et sud est)
- intercité : 4 trains sur 10 le jour, aucun train la nuit. (et moins d’un trains sur 3 vers la Normandie ou vers le centre et le sud de la France (Bordeaux, Marseille et Nice)
- RER et transilien : 6 trains sur 10
- RER A C et D, lignes K T et T4 : 2/3
- RER B : 4/5
- RER E, ligne J et P 1/3
- Ligne L R U : 1/2
- Ligne H et N : 3/4
- TER : 1 train sur deux
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Dossier spécial : derrière la casse de la SNCF et le dumping social, l’Union Européenne du Capital.
- Grève à la SNCF : Casse des droits des cheminots, casse du code du travail, la SNCF et El Khomri appliquent les directives de l’Union Européenne
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Le gouvernement Valls met le MEDEF à la tête d’EDF et de la SNCF …
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Avant première de « Vérités et Mensonges sur la SNCF » un film de Gilles Balbastre #lille #08/09
l’appel à la mobilisation de la CGT Cheminot
LA BATAILLE EST ENGAGÉE !
Les fauves médiatiques s’acharnent sur les cheminots : mensonges, inepties, tous les coups sont permis pour nous livrer à la vindicte populaire.
C’est le patronat, et surtout la direction de la SNCF, qui refusent de négocier sur la base de propositions construites par la CGT et validées par les autres syndicats. Ce sont nos dirigeants qui contournent la loi au quotidien, qui poussent au crime nombre d’encadrants et qui ne respectent pas plus les textes réglementaires que la vie et la santé des cheminots. Mais les coupables désignés sont ceux qui n’acceptent pas de voir régresser leurs droits, qui défendent leurs « conquis » sociaux dans l’intérêt de la qualité et de la sécurité du service public ferroviaire fret et voyageurs.
Comme le suggère le projet de loi « El Khomri », il faudrait que les salariés acceptent la détérioration de leurs conditions de travail, la précarité et l’insécurité sociale, le gel des salaires et les destructions d’emploi alors, qu’en toute impunité, grands patrons et actionnaires s’emplissent les poches et pillent la Nation en cachant l’argent gagné sur notre dos au Panama. Ce gouvernement n’accepte pas la rébellion de la jeunesse. Main dans la main avec le Medef, il méprise la mobilisation des salariés. Sa seule réponse est la répression. Dans les combats engagés pour un Code du travail du XXIe siècle et une réglementation du temps de travail de haut niveau applicable à tous les cheminots, la CGT est force de propositions et à la pointe de l’action syndicale. Cette place incontournable est intolérable aux yeux des gouvernants du pays, du patronat et des médias à leur solde.
La légitimité de notre lutte de juin 2014 pour une autre réforme du système ferroviaire est aujourd’hui démontrée. Les cheminots mesurent la trahison. Le fruit de leur travail est englouti par les filiales Géodis, Kéolis et autre Ouibus. Il sert à financer une dette que les cheminots subissent. Nos dirigeants gèrent la SNCF comme une multinationale sacrifiant l’entreprise publique et ses salariés sur l’autel du business aux quatre coins du monde. Ce sont les usagers du rail et les cheminots qui payent la note de cette stratégie mortifère.
L’État se désengage de ses responsabilités sur les infrastructures ferroviaires et abandonne des pans entiers du territoire. Le gouvernement se plie aux injonctions libérales de Bruxelles en saccageant notre bien commun. Il nous appartient de nous engager, de mener la bataille des idées partout. Le moment est venu de construire et d’amplifier la mobilisation, de renforcer notre CGT. Notre victoire est à portée de main, allons la chercher !
Gilbert Garrel, secrétaire général.