6 000 manifestants !
82% des Guadeloupéens soutiennent ce mouvement !
MOBILISATION GÉNÉRALE MARDI 13 AOÛT 8H30 devant le CHU
Jeudi 1er août, des milliers de manifestants ont dénoncé l’abandon du C.H.U de Guadeloupe. Ce dernier, gravement endommagé par un incendie en 2017, n’a toujours pas été remis en état et les conditions de soins y sont déplorables (insalubrité, manque de matériel et de personnel criants).
Comme pour tous les services hospitaliers publics de France, mais avec en plus le handicap du sous-investissement endémique des territoires ultra-marins, le C.H.U de Pointe-à-Pitre est victime de l’euro-austérité et de la guerre aux services publics. Avec, pour conséquences, des patients accueillis et soignés dans des conditions déplorables, ce qui entraîne des pertes de chance dans les traitements médicaux pour les patients et des conditions de travail inacceptables pour le personnel.
Rappelons que, pendant que les grands medias et le personnel politique eurolàtre et américanocarpétisé glosent sur les coupures d’électricité au Venezuela, c’est au quotidien que les habitants de Guadeloupe doivent faire face à un reseau d’eau et d’électricité défaillant, avec à la clef des coupures quotidiennes. La ministre de la Santé a mis la machine à Com’ En Marche mais n’a absolument pas répondu aux justes revendications.
« On a besoin de brancards, tout de suite. On a besoin de chaises roulantes tout de suite. Vous avez pris des décisions pour cinq, six ans si tout va bien. Mais on a besoin de matériel tout de suite pour travailler. Travailler dans des conditions comme ça, ce n’est plus possible. On a besoin de médecins, on a besoin de seniors pour encadrer les jeunes »
Un soignant à A.Buzin en septembre 2018
La situation du C.H.U de Pointe-à-Pitre n’est donc pas un incident transitoire dû à un incendie malheureux, elle est le résultat d’une politique de casse des services publics qui frappe encore plus durement en Guadeloupe.
Solidarité et soutien au personnel et à la population en lutte pour un service public de santé digne et de qualité
initiative-communiste.fr relaie ci-dessous le communiqué édifiant de l’UGTG :
Mobilisation Générale mardi 13 août devant le CHU
Les organisations syndicales CFTC – CGTG- FAEN/SNCL – FO – FSU – SPEG – SOLIDAIRES GUADELOUPE – SUD PTT GWA – SUNICAG – UGTG – UNSA
Wi, ce Jeudi 1er août 2019, c’est avec fierté et détermination que plusieurs centaines de Travailleurs se sont mobilisés devant le Centre Hospitalier de Basse-Terre. Dans le même temps, ce sont plusieurs milliers de personnes qui défilaient dans les rues de Pointe-à-Pitre.
Ces deux rassemblements ont crié à l’unisson, à la face des autorités, de l’ARS, de la Direction du CHU : NOU SÉ MOUN – RÈSPÈKTÉ NOU !!!
Jeunes, moins jeunes, Retraités, Chômeurs, Peuple de Guadeloupe, les Travailleurs de la Santé ont raison de :
Refuser de travailler dans un service d’Urgences Adultes qui reçoit en moyenne 120 malades par jour où seuls 7 Médecins sont affectés ; où il n’y a ni chaises roulantes, ni brancards, ni scope, ni glucomètres, ni casaques, ni toilettes, ni box pour la prise en charge des usagers.
Refuser de sipòté chaque fois qu’une femme enceinte ayant une grossesse à risque frappe à la porte du service, où la salle d’accouchement ne peut être libérée, où le bloc obstétrical n’est pas disponible, où la Réanimation Adultes dont elle peut avoir besoin est située à 15 minutes en ambulance.
Refuser de pourchasser les infections, les scolopendres dans les chambres de prématurés de 500 grammes qui respirent un air vicié.
Refuser de mentir aux malades sur les causes de la déprogrammation de leur intervention chirurgicale du fait que les boîtes d’instruments sont incomplètes ou inappropriées ou que les Eaux Claires ne disposent pas de réserve d’eau en cas de coupure.
Refuser de mentir quant au contenu du plateau repas à ¾ vide, sur les causes de l’absence de papier-toilette dans les WC, de couches, de médicaments, de draps.
Refuser de cautionner, à l’approche de la période cyclonique, l’obturation des issues de secours par des centrales de traitement d’air en panne, où il fait chaud dans les chambres, où l’air n’est pas traité, où les ascenseurs sont constamment en panne.
Refuser d’être les complices des « pertes de chance », des retards de prise en charge, de pertes de vie de femmes enceintes, de bébés, de jeunes, de personnes âgées et cela à cause du manque de matériels, d’équipements ou de médicaments.
L’ARS et la Direction du CHU ont donc entrepris un véritable démantèlement du service public de santé, en réduisant les dépenses obligatoires, en supprimant des centaines de lits d’hospitalisation, en transférant le soin hospitalier au domicile du patient, en réduisant le séjour hospitalier déclaré coûteux en un passage éclair, en cédant au secteur marchand les activités rentables et surtout les activités logistiques, techniques, et médicaux-techniques (Buanderie, Cuisine, Système informatique, Radio, Labo, Transport, Entretien technique etc…).
Wi, la voilà, la vérité, au lieu de réfléchir à la reconquête des usagers, à la qualité des soins, au développement de l’offre de soins an tout banzil Gwadloup, au
développement des activités, des services et des prestations, l’ARS et la Direction du CHU ont fait le choix de privatiser nombre de services et de supprimer 1000 emplois.
Non-titularisation des CDD, non remplacement des départs à la retraite, pas d’embauche durant les 5 prochaines années ; et bien entendu, laisser perdurer ce chaos sanitaire afin de décourager les soignants qui n’auront d’autre choix que de partir tèlman yo pé pé ankò .
Le voilà, le fameux plan de réorganisation et de retour à l’équilibre budgétaire imaginé par DENUX et COTELLION.
YO PÉKÉ PASÉ – VAYAN DOUBOUT !!!!
Travailleurs, Peuple de Guadeloupe, il s’agit là d’un discours rodé voulant rendre les Travailleurs responsables des conséquences des politiques publiques mises en oeuvre par l’Etat, les élus et autres préfets aux ordres de l’union européenne.
Ainsi, au nom de la compétitivité et des restrictions budgétaires, il s’agit de détruire les services publics pou kapitalis fè lajan si do an nou.
C’est ce schéma qui a été mis en oeuvre dans la gestion de l’eau é jòdi-la, nou pa ni dlo.
C’est ce même schéma qui est appliqué à la Poste ou dans l’Education où réorganisation et réforme riment avec fermetures de classes, suppressions de postes.
Et pour y parvenir, Le Gouvernement, relayé par le Préfet, les élus, le patronat, ….., s’en prend directement aux Travailleurs, aux acquis sociaux, prétextant que ceux qui en bénéficient seraient des privilégiés. Les privilégiés, nous les connaissons.
AUSSI, NOUS, les ORGANISATIONS SYNDICALES CFTC, CGTG, FAEN-SNCL, FO, FSU, SOLIDAIRES GUADELOUPE, SPEG, SUD PTT GWA, SUNICAG, UGTG et UNSA :
APPELONS l’ensemble des Travailleurs et le PEUPLE de GUADELOUPE, l’ensemble des Organisations épris de justice et de liberté, à renforcer la lutte initiée par les Travailleurs de la Santé qui défendent SIMPLEMENT le DROIT A LA VIE et à
PARTICIPER MASSIVEMENT AUX :
⧫ MEETINGS
• MERCREDI 07 AOÛT 19H00 à Basse-Terre (Derrière la Poste)
• VENDREDI 09 AOÛT 19H00 à M à l’Eau (Place Gerty ARCHIMEDE)
Et à la
MOBILISATION GÉNÉRALE MARDI 13 AOUT 8H30 devant le CHU
CFTC – CGTG- FAEN/SNCL – FO – FSU – SPEG – SOLIDAIRES GUADELOUPE – SUD PTT GWA – SUNICAG – UGTG – UNSA
Publié par Intersyndicale, la Centrale UGTG le mercredi 7 août 2019