Le 1er février 2015 débutait aux États-Unis un mouvement social provoqué par l’échec des négociations salariales au niveau de la branche du raffinage de pétrole.
La grève s’est rapidement étendue à 20 % des capacités américaines, un exploit quand on connait la législation antisyndicale du «pays de la liberté », qui interdit la grève si le syndicat ne peut démontrer qu’au moins 50 % des salariés sont grévistes, et qui autorise les patrons à remplacer les grévistes par des intérimaires.
Après 40 jours de conflit impactant 12 sites, les patrons ont concédé un accord pour les 4 prochaines années,soit un an de plus que les précédents accords. Il prévoit des hausses de salaires de 2,5 % la première année, de 3 % sur chacune des deux années suivantes et de 3,5 % la quatrième année. L’accord porte aussi sur la pénibilité et la sous-traitance. Parmi les entreprises visées par cet accord, ExxonMobil, BP et Chevron.
Il s’agit de la plus longue grève du secteur depuis 35 ans,dans un contexte de flambée des marges de raffinage, et donc des profits, compte tenu de la baisse des cours du brut.
Bravo à ces salariés qui se sont souvenus que, pour gagner, il faut commencer par lutter!
source : http://www.fnic.cgt.fr/wp-content/uploads/2015/04/VOIX-513.pdf