A peine élu, l’une des premières mesures de Macron va être d’augmenter les impôts des travailleurs. Avec une hausse de 1,7 point de la CSG, cet impôt qui frappe les salariés. Le but de cet hausse d’impôts ? permettre des baisse de cotisations sociales à hauteur 20 milliards d’euros. En pratique cela revient à nouveau à baisser les salaires pour remplir les coffres des actionnaires. Et satisfaire ainsi les ordres de la Commission Européenne de « d’augmenter la compétitivité en baissant le cout du travail », ce qui signifie baisser les salaire pour faire gonfler le taux de profit.
Cette hausse de la CSG va attaquer principalement les retraités, les indépendants et les fonctionnaires. En effet, pour camoufler cette mesure brutale d’euro austérité, le programme ni de gauche ni de gauche de En Marche consiste à supprimer les cotisations assurance maladie et assurance chômage (3,15% du salaire brut). Rendant invisible (dans un premier temps, la supercherie est démasquée plus bas) la hausse d’impôt pour de nombreux travailleurs. Sauf que retraités, indépendants et fonctionnaires ne versent pas ces cotisations. Et eux auront une hausse net de 1,7 point de leurs impôts.
Rappelons que la CSG a été imposée par l’art 49.3 par le gouvernement Rocard, un gouvernement soutenu par l’actuel premier ministre de Macron et dont le président Macron ne rechigne pas à se réclamer.
Retraités ce que Macron va vous prendre pour enrichir les riches
L’augmentation de la CSG de Macron c’est faire les poches des retraités. Et les communistes du PRCF ont fait le calcul :
Si votre retraite est de
- 1200 € mensuel, alors vous allez payer 245€ de CSG en plus par an
- 1500 € mensuel, alors vous allez payer 306€ de CSG en plus par an
- 1700 € mensuel, alors vous allez payer 346€ de CSG en plus par an
- 2000 € mensuel, alors vous allez payer 408 € de CSG en plus par an
Comme si avec une retraite de 1200 € ont été riche. Un véritable scandale, que chacun peut stopper par la mobilisation sociale la plus forte et la plus rapide possible, mais également dans les urnes aux législatives en barrant la route à Macron et ses alliés des LR/PS/EELV et son seul argument électoral, le vote FN.
- Baisse des retraites : effet des réformes des retraites imposées par l’UE MEDEF, la pauvreté frappe à nouveau les retraités.
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1 million de retraités pauvres !!
Mise en danger de la sécurité sociale et de l’assurance chômage
La supercherie c’est aussi que cette hausse d’impôt vise également à casser la sécurité sociale et l’assurance chômage. Car il s’agit de faire passer le financement de la sécurité sociale et de l’assurance chômage vers d’impôts alors qu’aujourd’hui ce financement est assuré par les salaires versés par le patronat, une cotisation exclusivement dédiées au financement de la sécu et de l’assurance chômage. Une façon donc d’assécher les ressources de la sécu, de diminuer les salaires différer et permettre demain avec la fusion de l’impôts sur le revenu et de la CSG prévu dans le cadre de la retenue à la source de l’impôts de faire supporter exclusivement aux salarier le financement de la sécu.
avec Macron, attention, c’est le même programme que Hollande Fillon, celui des LR et du PS, qui n’est que la transcription des ordres données par le MEDEF et imposés par l’Union Européenne. Baisser les salaires, casser la sécu pour enrichir les actionnaires, les banquiers, les spéculateurs, c’est à dire cette petite classe capitaliste qui se partage des milliards de milliards tandis que retraités, jeunes, familles s’enfoncent dans la précarité et la misère.
Aux origines de la CSG par la CGT
Les Etats-Généraux de la Sécurité Sociale sont convoqués en 1987 pour envisager, notamment, » le recours à l’impôt pour financer certaines prestations « .Le financement de la Sécurité Sociale par l’impôt poursuit deux objectifs:
– réduire puis supprimer complètement la part patronale des cotisations et notamment des cotisations de la branche famille payées intégralement par les employeurs, pour augmenter les profits. Le représentant du CNPF aux Etats-Généraux, Pierre Guillen, ne s’en cache d’ailleurs pas: » Les allocations familiales s’élèvent à 150 milliards. Or précisément, les entreprises ont besoin de 150 milliards ! «
– réduire les prestations pour ouvrir la voie aux assurances privées. En effet, à la veille de sa nomination comme Premier Ministre par Mitterrand, Balladur écrit: » Il a été proposé que les entreprises soient progressivement déchargées du financement de la politique familiale, qui n’est normalement pas de leur ressort. Ce financement serait transféré à l’Etat, quitte à ce que celui-ci, dans sa gestion, opère les économies qui lui permettraient de supporter cette charge nouvelle sans augmentation des impôts. »
La recherche d’économies sur les prestations sociales sera renforcée par la pression des contraintes budgétaires pesant sur l’Etat.
S’engage alors une offensive sans limite visant à fiscaliser les ressources de la Sécurité Sociale, exonérer les entreprises de leurs cotisations, réduire les dépenses de santé et favoriser le développement des établissements et des assurances privées. C’est dans ce contexte que naît la Contribution Sociale Généralisée (CSG).
Lorsque le ministre socialiste Michel Rocard fit adopter la loi instaurant la CSG le 19 novembre 1990 grâce à l’article 49-3 de la Constitution permettant au gouvernement de légiférer par ordonnance, il prit soin de préciser: » nos choix sont clairs. La CSG est un impôt « .
La CGT mobilisera contre ce projet et organisera, avec d’autres organisations syndicales, des grèves et des manifestations massives pour le retrait de la CSG. Le secrétaire général de la CGT souligna à l’époque que l’action du 14 novembre 1990 » est dirigée contre la CSG (…) Que le gouvernement retire son projet et le problème sera réglé « .
La CSG est néanmoins adoptée. Officiellement, elle présente l’avantage d’être assise sur une base plus large que les seuls revenus du travail. C’est encore aujourd’hui, comme on le verra plus loin, le principal argument des défenseurs de la CSG.
Le véritable objectif de la CSG
Le véritable objectif de la CSG
En pleine mobilisation contre la CSG, le secrétaire général de la CGT affirme : » le but de l’opération est bien de diminuer à terme les cotisations des entreprises « . Il ne croit pas si bien dire.
Entre 1991 et 2009, la part des cotisations dans le financement de la Sécurité Sociale tombe de 86,8 à 67,3%. Tandis que la part des impôts incluant la CSG grandit de 4,9 à 28,6%.
En 2009, la CSG représentait:
– 36% des ressources de la caisse nationale d’assurance maladie,- 24,5% des ressources de la caisse nationale des allocations familiales
De 1,1% à sa création, la CSG est aujourd’hui
de :
– 7,5% sur les revenus d’activité,
– 6,20% sur les revenus du chômage,
– 6,60% sur les revenus des retraites,
– 8,20% sur les revenus du patrimoine et de placement,
– 9,50% sur les revenus des jeux. »
Que représente la CSG aujourd’hui ? 21% du financement de la Sécurité Sociale. Qui paie la CSG ? Les salariés à 89,6%.
Les entreprises n’y sont pas assujetties.
Conjointement, les exonérations de charges patronales commencent en 1992. «
Ce qui donne le tableau suivant (qu’on trouve également dans le site officiel de l’URSSAF déjà cité plus haut)
CSG / CRDS
Sur l’ensemble des revenus d’activité (après abattement de 1,75% pour frais professionnels dans la limite de 4 plafonds de la sécurité sociale). Contribution sociale généralisée (CSG) Contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) 7,50 0,50