1961, 1962 : les fascistes de l’OAS multiplient les attentats terroristes et les violences. Le 7 février 1962 dix attentats terroristes à la bombe visent plusieurs personnalités dont le sénateur communiste Raymond Guyot, deux journalistes dont le communiste Vladimir Pozner, deux professeurs de droit, deux officiers. Immédiatement à l’appel de la CGT et du PCF , avec le soutien de la CFTC, une manifestation est appelée à la Bastille le 8 février.
« TOUS EN MASSE, ce soir à 18 h 30, place de la Bastille »
Les assassins de l’OAS ont redoublé d’activité. Plusieurs fois dans la journée de mercredi, l’OAS a attenté à la vie de personnalités politiques, syndicales, universitaires, de la presse et des lettres. Des blessés sont à déplorer ; l’écrivain Pozner est dans un état grave. Une fillette de 4 ans est très grièvement atteinte. Il faut en finir avec ces agissements des tueurs Fascistes. Il faut imposer leur mise hors d’état de nuire. Les complicités et l’impunité dont ils bénéficient de la part du pouvoir, malgré les discours et déclarations officielles, encouragent les actes criminels de l’OAS.
Une fois de plus, la preuve est faite que les antifascistes ne peuvent compter que sur leurs forces, sur leur union, sur leur action. Les organisations soussignées appellent les travailleurs et tous les antifascistes de la région parisienne à proclamer leur indignation, leur volonté de faire échec au fascisme et d’imposer la paix en Algérie. »
Le préfet de police de Paris de De Gaulle, Papon, interdit la manifestation et masse 2000 CRS, gendarmes mobiles et policiers. Les ordres sont donnés d’attaquer la manifestation dès 18h. Et d’être « particulièrement actif » et de « faire preuve d’énergie ». Les manifestants pacifiques sont nassés, chargés et pourchassés jusqu’aux 6e étage des immeubles.
Pourchassés dans l’entrée du métro Charonne, les manifestants y reçoivent des grilles d’arbres et d’aération jetées depuis le haut des escaliers par les policiers déchainés.
9 manifestants sont assassinés par les policiers. 250 sont blessés.
Le 12 février le ministre de l’Intérieur salue dans les locaux de la police parisienne les criminels de « sa confiance et son admiration ».
Le 13 février, une manifestation d’un million de personnes défile dans les rues de Paris, de la place de la République au cimetière du Père Lachaise.
Ce 8 février 2022, souvenons-nous 60 ans après du massacre de Charonne, un des innombrables crimes du capitalisme.
Un crime célébré avec cynisme par le régime Macron qui a osé envoyer le préfet de Paris Lallement, responsable de la sanglante répression des Gilets Jaunes, prétendre rendre un hommage au cimetière du Père Lachaise.
C’est dans la rue que les militants du PRCF ont eux rendu hommage aux camarades tombés au métro Charonne. À l’image de l’action menée à Caen par les militants du PRCF 14 -50.
Cette mémoire doit rappeler chacun à ses devoirs antifascistes, anti-impérialistes et anticapitaliste.
À lire : Police, policiers et violences policières : l’analyse du PRCF .
Hommage aux 9 de Charonne à Paris : le PRCF Ile de France présent
Hommage aux 9 de Charonne : les jeunes militants des JRCF en action à Caen
Ce mardi 08/02/2022, les militants caennais du PRCF ont réalisé plusieurs collages en mémoire des 60 ans du massacre du Métro Charonne, dans divers quartiers: Calvaire Saint-Pierre, Belles-Portes, Pierre Heuzé…
Massacre à ne pas oublier, surtout dans les temps présents avec le retour depuis quelques années, d’une police toujours plus répressive. Ce qui démontre bien le caractère sanguinaire de la bourgeoisie, quand elle se sent en danger.
CHARONNE 60 ANS ON N’OUBLIE PAS ! ON NE PARDONNE PAS !
https://twitter.com/PRCF14_50/status/1491106989304606720
Massacre à ne pas oublier, surtout dans les temps présents avec le retour depuis quelques années, d'une police toujours plus répressive.
Ce qui démontre bien le caractère sanguinaire de la bourgeoisie, quand elle se sent en danger.
2/3— PRCF 14-50 (@PRCF14_50) February 8, 2022
https://twitter.com/PRCF14_50/status/1491106994253889538