L’arme qu’est la grève est utilisée par les ouvriers, les salariés en dernière instance. Ce sont les travailleurs qui, en faisant grève, prennent les risques pour leur vie, leur paye, leur travail, leur famille.
La grève est la réponse au refus obtus et arrogant du patronat de discuter d’une amélioration de la situation des travailleurs. C’est créer un rapport de forces qui permette d’imposer dans le cadre de la lutte des classes des avancées sociales ou empêcher des reculs sociaux.
La grève est un acquis fondamental, acquis démocratique jusqu’ici affirmé par la Constitution de la République.
Et voilà que N. Sarkozy et sa clique, aux ordres du capital, se livre à une agression grossière et violente contre des grévistes. Horaires décalés, journées et amplitudes à rallonge, pas de vie de famille, conditions de travail dégradées et bas salaires, 1300 euros nets avec primes (nuits, travail le dimanche) et heures supplémentaires (JT de France2 du 20 décembre) c’est la situation des travailleurs des sociétés de sécurité qui sont en ce moment en grève et la cible du gouvernement des riches.
Honteusement les Ministres se répandent en déclarations qui sont de véritables provocations : la fameuse et médiatique « prise d’otage » est réanimée au plus haut niveau de l’Etat. Défendre son salaire c’est de « la prise d’otage », se battre pour son avenir et celui de ses enfants, « prise d’otages », l’action collective pour bâtir un rapport de force favorable aux salariés, « prise d’otage » !
Assez!
Que les milliardaires et leurs valets qui plongent les peuples dans la crise, la misère, le chômage, se taisent car les preneurs d’otage, ce sont eux ! Notre peuple est pris en otage par l’UE, le pouvoir sarkozien, le MEDEF, qui lui imposent un recul social et de civilisation sans précédent depuis le fascisme. Les mêmes qui prennent en otage tous les peuples, partout en Europe et dans le monde.
Le preneur d’otage c’est le capitalisme et ses banksters !
A l’heure où les gendarmes et les militaires sont utilisés comme jaunes pour briser la grève nous devons dire : Honte au pouvoir jaune au service des patrons. Et réfléchir à ce que fera ce pouvoir fascisant s’il obtient un second quinquennat. Et exiger des candidats de gauche ou prétendus tels qu’ils soutiennent vigoureusement la grève des travailleurs de sécurité.
Les travailleurs ont raisons de se battre et le PRCF soutient totalement cette grève juste et courageuse des travailleurs de sécurité.
AM 21 décembre 2011