Pitoyable Robert Hue ! Après avoir « muté », détruit et dénaturé ce qui s’appelle encore (pour combien de temps ?) le « PCF » (alias section hexagonale du PGE), le micro-Gorbatchev français en arrive désormais, cf l’article ci-dessous, à rallier « En Marche », c’est le cas de le dire, le TGV néolibéral de Macron ! En échange de quoi ?
D’une loi « sur la moralisation de la vie politique », le gadget pour enfants sages que, pour « rosir » son allégeance à Macron, le chouchou de la finance et des médias, Bayrou avait déjà obtenu de Macron… Comme si l’on pouvait « moraliser » le capitalisme monopoliste d’État où, sous le masque du « libéralisme », les gouvernants passent sans cesse, COMME l’a fait MACRON LUI-MÊME (ex-commis de Rothschild devenu ministre de l’économie de Hollande) des transnationales à l’appareil d’État et retour… Mais qui croira que la loi « éthique » Hue-Bayrou-Macron, ne sera pas contournée aussi vite que celles qui l’ont précédée ? Et surtout, qui croira que cette loi-gadget soit l’objet véritable du « donnant-donnant » (faut-il dire du « deal » pour être compris d’un Macron qui préfère notoirement le business-Globish à la langue d’Aragon, honteusement allégué par Hue) soit l’objet véritable de la transaction politique entre Hue et Macron ?
Car le « rénovateur communiste » Hue nous a déjà habitués à ce genre d’ « exigence forte » envers ses suzerains sociaux-libéraux. Rappelons que Hue, qui enchaîna durant cinq ans le PCF au gouvernement Jospin (privatisations massives, passage au funeste euro, guerre contre la Yougoslavie…), a fini par déserter son parti pour devenir… sénateur sur une liste PS ! Dans le but de « rénover le communisme », vraiment ? Ou dans celui, combien plus terre à terre, de vivre une retraite dorée ? Pendant ce temps, le PS au pouvoir s’acharnait avec Sarko sur celle des travailleurs ?
Hue, Braouézec, Gayssot, et avant eux Fiszbin, Elleinstein, Juquin, Sainjon, Fiterman (qui a fini à la direction du PS)… Décidément, le PCF muté n’en finit pas de secréter des dirigeants félons qui, après avoir « muté », « rénové » et « refondé » le communisme (reproduisant en petit ce que leur ami « Gorby » a fait à très grande échelle : liquider les positions communistes), finissent toujours plus à droite. Jadis ils se contentaient du PS. Mais cette boutique est en crise. Alors ils courent vers Macron quand ce n’est pas plus à droite encore (comme l’a fait Llabres à Toulouse). Voire vers l’extrême-droite en plein essor comme cet ex-dirigeant départemental du PCF devenu porte-parole du FN à Lens…
Mais où diantre sont donc passés les Cachin, Sémard, Thorez, Duclos, Croizat et autre Martha Desrumeaux que promouvait sans cesse le vrai PCF à l’époque lointaine où ce parti, aujourd’hui décommunisé, se réclamait du léninisme, de l’opposition à l’UE et de l’internationalisme prolétarien ? Telle ligne, tels dirigeants…
Camarades communistes, interrogeons-nous vraiment sur cette dérive déshonorante qui sème le désarroi chez les communistes, dans le peuple et dans ce qui subsiste de l’électorat PCF. D’autant qu’à l’heure actuelle, les dirigeants du PCF Laurent et Chassaigne qui sont censés défendre la candidature Mélenchon, ne cessent de lancer des « forums », des « pétitions » et de « appels » dont le but réel, sous le verbiage « unitaire », est de tacler la candidature insoumise pour rabattre sur Hamon… et sur les (de moins en moins) juteux accords de désistement législatifs avec le PS. Lutte des classes ou lutte des places, comme disent les militants ouvriers ?
Ensemble, défendons la candidature insoumise, qu’avait d’ailleurs décidé de soutenir une majorité de cartés PCF.
Allons aux usines avec un programme de Frexit progressiste et de lutte pour le socialisme.
Appelons les travailleurs à lutter sans attendre les élections.
Sur la base de l’unité d’action des communistes pour les quatre sorties, (euro, UE, OTAN, capitalisme), reconstruisons un vrai parti communiste pour qu’émerge une France Franchement Insoumise à la fois au FN et à l’UE du capital.
Sans rien attendre de bon, de loyal et de CLAIR des Hue, Braouézec et Cie.
Ni d’ailleurs de ceux qui leur ont succédé à la tête du parti muté et dont nul ne jurera que demain, ils ne passeront pas ouvertement comme leurs tristes prédécesseurs euro-mutés, à la social-démocratie DÉCLARÉE.
Document tiré du « Point » – Robert Hue se met En marche !
L’ancien refondateur du PC, « progressiste de gauche », a officialisé son soutien à Macron. Par peur du Front national. Mais pas seulement.
PAR LE POINT.FR
On le pressentait depuis le 2 mars, Robert Hue, ancien communiste, a officialisé son ralliement à Emmanuel Macron. Au début du mois, le fondateur de Mouvement unitaire progressiste avait publié un communiqué où il expliquait ce qui le rapprochait et ce qui le séparait du leader d’En marche !, le candidat attrape-tout. Hue se disait bien sûr effrayé par la perspective d’un second tour Fillon/Le Pen. Aussi séduit par la promesse de « renouveau démocratique » incarnée par l’ancien ministre de l’Économie que rebuté par « ses aspirations libérales ».
Condition
Il assortissait donc son éventuel ralliement d’une question : « Je demande à Emmanuel Macron s’il est prêt à introduire explicitement dans son projet une loi majeure portant sur l’éthique et la transparence des finances, et tout particulièrement sur l’évaluation et le contrôle de l’action publique, concernant l’utilisation des fonds publics accordés aux entreprises privées et publiques. »
Ce vendredi matin, Robert Hue a définitivement franchi le Rubicon. Il s’en explique dans une tribune publiée par Le Monde. C’est bien la perspective d’une victoire de la droite dure, soit sous sa forme « radicalisée », sous-entendu François Fillon, soit sa forme extrême lepéniste, qui pousse l’ancien candidat du PC à l’élection présidentielle de 1995 à rejoindre l’ancien conseiller de François Hollande. « Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat… » écrit-il, citant Louis Aragon. Mais ce n’est pas seulement cette crainte qui motive sa décision. Le candidat a accepté sa demande du 2 mars et s’engage à faire cette loi de moralisation de la vie publique, demandée aussi par François Bayrou. « L’accord d’Emmanuel Macron d’intégrer à son projet cette proposition me paraît être une contribution économique et sociale majeure au rétablissement de la confiance avec les citoyennes et citoyens français. »
Désarroi
En ce sens, le « progressiste de gauche » va plus loin que Patrick Braouezec, un autre ex-refondateur du Parti communiste, membre du Front de gauche. Il a apporté son soutien au candidat En marche ! parce qu’il ne voulait pas le 24 avril regretter un autre choix : « Comme Daniel Cohn-Bendit, je pense qu’Emmanuel Macron est le seul candidat à permettre de ne pas se retrouver devant cette situation et d’éviter que les gens subissent une politique rétrograde. »
Mais le président de la Plaine commune (communauté de communes de Seine-Saint-Denis) a appelé lors des législatives à voter pour des candidats PCF ou Front de gauche pour peser à l’Assemblée nationale et à poursuivre les luttes après le 18 juin. Un appel qui en disait long sur l’extrême désarroi de la gauche dans cette présidentielle décidément inédite.
Je suis d’accord avec vous, c’est lamentable de voir l’attitude de Robert Hue qui après avoir coulé le marxisme quand il était responsable du PCF, se soit rallié à Macron le candidat du capitalisme mondialisé. C’est comme si Robert Hue voulait soutenir les banques.