À l’issue des 100 premiers jours de présidence de Macron, nous nous démarquerons de l’analyse des médias du Capital et de leurs « experts en politique » auto-proclamés qui considèrent que son bilan est satisfaisant et que ses promesses électorales sont tenues.
En vérité, les 100 jours de la présidence Macron sont la poursuite aggravée des politiques mises en œuvre par les Chirac, Sarkozy, Hollande, voulues par le MEDEF et ordonnées par l’Union Européenne, imposées sous la férule de l’Euro et de ses pactes de stabilité et autre MES écrasant les « non » répétés des travailleurs, en France comme dans toute l’Europe (Pays-Bas, Irlande, Grèce, Danemark …) .
Casse des grandes conquêtes du CNR du 12 août 1946 qui ont vu le jour sous les auspices des ministres communistes Ambroise Croizat, Marcel Paul, Maurice Thorez, Henri Wallon, (Retraite, Sécurité sociale, comités d’entreprise, CNRS, nationalisation des banques, des mines et de l’énergie, ainsi que la mise en place de la fonction publique et de la médecine du travail), et qui, en finissant de détruire le Code du travail, ouvre en grand la porte à l’aggravation de l’exploitation des travailleurs et à un esclavage version XXIe siècle si ceux-ci ne réagissent pas tous ensemble et en même temps.
Mais heureusement, la classe ouvrière résiste, soutenue et organisée avec les militant-e-s syndicaux et politiques sur des positions de luttes de classes. Et nous continuerons à résister et à lutter dans les entreprises et dans la rue pour mettre fin aux prétentions du monarque Macron et reconquérir ce qui a été volé au peuple de France.
D’ores et déjà, le 12 septembre sera un temps fort pour montrer à Macron, à son gouvernement fantoche et à ses députés godillots, que dans le pays il existe une très forte résistance à sa politique de casse. Politique eurolibérale qui sous couvert de réduction de notre dette, profite essentiellement aux grandes fortunes et satisfait les exigences de l’Union européenne et du MEDEF. Oui dès le 12 septembre dans les manifestations et les grèves lancées par le mouvement syndical et ensuite il faut se rassembler et résister tous ensemble.
Le stand du PRCF à la Fête de l’Huma sera également un point d’appui pour renforcer la convergence des luttes et apporter l’énergie nécessaire pour faire grandir la résistance et aider les travailleurs à construire les outils pour faire gagner leurs intérêts.
Les grèves en cours :
- chez Deliveroo les 27 et 28 août 2017
- au Centre Hospitalier du Val-d’Ariège dès le 1er septembre 2017
- des animateurs des écoles de Paris le 1er septembre 2017
- illimitée chez Air France dès le 1er septembre 2017
- au collège Turenne à Sedan le 4 septembre 2017
- au collège Maria-Casarès à Rillieux-la-Pape dès le 4 septembre 2017
- au collège Marie Curie – Les Lilas le 4 septembre 2017
- au lycée Jean Zay à Aulnay-sous-Bois le 4 septembre 2017
- des bus et trams TAN à Nantes le 4 septembre 2017
- des pilotes d’Air France du 9 au 12 septembre 2017
Les grèves à venir :
- des bus et trams TAN à Nantes le 4 septembre 2017
- au McDonald’s de Villefranche-de-Rouergue depuis le 23 août 2017
- chez Deliveroo les 27 et 28 août 2017
- au centre hospitalier de Muret depuis le 22 août 2017
- illimitée chez Air France dès le 1er septembre 2017
Revue de presse des luttes
Air France: préavis de grève du 9 au 12 septembre
Source : Le Point
Le Spaf, deuxième syndicat de pilotes à Air France, a indiqué lundi qu’il appelait à la grève du 9 au 12 septembre inclus, protestant contre la politique salariale de l’entreprise et la perte de jours de repos.
Le préavis de grève est déposé pour la rentrée afin de « laisser le temps » au directeur général d’Air France, Franck Terner, de donner suite aux demandes de rendez-vous laissées sans réponse, a indiqué à l’AFP le président du Spaf (21 % des voix), Grégoire Aplincourt.
« On lui a écrit en juin, il ne nous a pas répondu, on lui a réécrit le 18 juillet, il ne nous a toujours pas répondu », « on est obligé d’en arriver là », a-t-il ajouté.
Conformément au vote de ses adhérents, le premier syndicat de pilotes (SNPL) a signé le 18 juillet un accord avec la direction d’Air France lui permettant d’appliquer son plan stratégique, « Trust Together » (la confiance ensemble). Il comprend notamment la création d’une compagnie moyen et long-courrier à coûts réduits, Joon, et des mesures visant à améliorer la productivité d’Air France.
« La direction a interprété cette ligne +raisonnable+ comme de la faiblesse, se permettant d’ignorer les demandes légitimes des pilotes », écrit le Spaf dans un communiqué.
Le syndicat réclame une « revalorisation des grilles de salaires » ainsi que « l’annulation de la part la plus agressive de Trust Together, à savoir l’abandon de 12 jours de repos annuels » sur moyen-courrier.
Selon M. Aplincourt, les grilles de salaire « augmentent partout dans le monde » chez les pilotes alors que celle d’Air France est « bloquée depuis 2011 ». Les pilotes de la compagnie tricolore ont fait de nombreux « efforts » ces dernières années à travers divers plans d’économies, rappelle-t-il.
Centre hospitalier Gabriel Martin de la Réunion- Le dialogue social mis à mal entre direction et représentants du personnel
Source:IMAZPRESS
Le climat semble tendu entre les représentants du personnel et la direction du centre hospitalier Gabriel Martin de Saint-Paul. Dans un communiqué, l’intersyndicale CFDT-FO-SUD-UNSA dénonçait ce mercredi 9 août 2017 « un pseudo dialogue social ». En cause, des réunions syndicales annulées par la direction, qui selon la porte-parole, « n’entend pas les doléances » de l’intersyndicale.
« Nous sommes dans un climat social délétère, autoritaire et dégradé » assure Zohra Givran, représentante de l’intersyndicale CFDT – FO – Sud Santé UNSA. La mésentente dure maintenant depuis plusieurs semaines. En cause, un accroissement des tâches à effectuer, couplée d’une réduction du temps de travail, selon la porte-parole du personnel. Un reliquat de 20.000 heures travaillées par les équipes soignantes pour l’année 2016, n’aurait également ni été récupérées, ni rémunérées.
Un conflit, alimenté par la gestion de 60 lits supplémentaires dans le cadre de l’activité du Pôle sanitaire Ouest basé au Grand-Pourpier. « La direction souhaite réduire notre temps de travail, pour dégager du temps plein et des postes de travail » explique Zohra Givran. « Ce temps de la travail gagné sur chaque personnel actuellement en poste, servira à des postes de travail pour le futur établissement (…) Mais le directeur n’a pas l’intention de recruter, il faudra pourtant passer par là, sinon, la santé et la sécurité de nos patients seront menacées et nous nous y refusons » souligne-t-elle encore.
La direction souhaiterait ainsi que les missions des personnels soient exécutées en moins de temps qu’aujourd’hui. Un point sur lequel l’intersyndicale voudrait débattre, mais « les trois dernières réunions ont été annulées purement et simplement par la direction ». Des discussions que les délégués voudraient voir se profiler pour aborder l’avenir. « Les besoins de la pédiatrie ne sont pas les mêmes que la chirurgie ou le service de maternité. Chaque service a son organisation de travail et nous voulons pouvoir discuter d’organisation de travail adapté » termine la porte-parole.
Si aucune solution n’est trouvée entre les deux parties, un mouvement social pourrait se profiler, afin que l’intersyndicale témoigne son mécontentement. De son côté, la direction du centre hospitalier, contactée par Imaz Press, n’a pas souhaité communiquer sur les négociations en cours.
La CGT mobilisée à L’Avenue 83 de La Valette
Source : Var Matin
Une quinzaine de syndiqués de l’Union départementale CGT était mobilisée ce jeudi matin, dans le centre commercial L’Avenue 83 de La Valette
Ils sont allés à la rencontre de la population et des salariés dans le cadre de la campagne nationale d’information lancée par la CGT, en amont de la grande manifestation de rentrée prévue le 12 septembre.
Pour Olivier Masini, secrétaire général de l’UD CGT 83, ce type d’actions permet de « porter nos propositions et pas simplement de canaliser le mécontentement« .
Parmi les propositions du syndicat figure « un nouveau statut du travailleur salarié » permettant de rattacher des droits à la personne et non plus à l’emploi, afin d’assurer un salaire et une formation tout au long de la vie, depuis les études jusqu’à la retraite ».
La CGT demande par ailleurs la revalorisation du SMIC et du minimum retraite à 1800 euros brut (contre 1480 euros actuellement).
« Aujourd’hui, ce gouvernement agit dans la continuité des précédents en servant certains intérêts : la baisse annoncée des APL (allocation personnalisée au logement, Ndlr) va toucher plusieurs millions de personnes alors que dans le même temps, le gouvernement a baissé l’impôt sur la fortune », note Olivier Masini.
Le syndicaliste pointe encore des « cadeaux sans contrepartie aux multinationales » et s’inquiète des « 11 à 13 milliards d’économie annoncés sur 5 ans qui auront des conséquences graves sur les services publics ».
A noter que la CGT organisera à la rentrée, le jeudi 7 septembre, un débat public sur le thème « Quelle société demain ? » pour évoquer ces questions.
Mayotte quasi-paralysée après douze jours de grève des salariés de Total
Source : RFI
A Mayotte, une quarantaine de salariés de l’entreprise Total sont en grève depuis le 11 août 2017. Ils réclament une augmentation de 15 % des salaires ainsi qu’une amélioration de leurs conditions de travail. Ils bloquent les sorties de camions citernes au dépôt. L’île subit une pénurie de carburant. L’intersyndicale FO-GCTMA et la direction ne semblent pourtant pas trouver d’arrangement, et la situation empire.
Mercredi 23 août 2017, jour de rentrée scolaire à Mayotte. Du moins, ce devrait être le cas. Ce département français situé au large du Mozambique, dans l’océan Indien, est paralysé par la grève des salariés de l’entreprise Total depuis douze jours.
Les files d’attente devant la seule station ouverte, sur les sept que compte l’île, s’allongent, au grand dam de cet automobiliste excédé : « On est à minimum dix heures et ça peut aller jusqu’à 24 heures d’attente. Pour avoir de l’essence, les gens sont obligés de laisser leur véhicule pendant la nuit dans les files d’attente et de revenir le matin ; certains dorment même dans leur voiture. C’est du jamais vu. Enfin, moi, personnellement, je n’avais jamais vu, à ce point-là, des files d’attente aussi longues. C’est littéralement des centaines de voitures qui sont dans les files d’attente tous les jours ».
Mais l’attente n’est pas la seule conséquence de cette grève. Certains véhicules ont été déclarés prioritaires par le préfet et disposent de leur propre point de ravitaillement, comme les services de santé, par exemple, mais pas les camions poubelles ; les ordures ménagères s’accumulent donc dans les rues.
Le préfet de Mayotte a appelé en début de semaine à la poursuite du dialogue pour mettre fin au conflit. Mais il n’y a toujours pas de nouvelle rencontre prévue entre les syndicats et la direction de Total.
Grève des bagagistes de Swissport
Source : RTL
Même si un accord est conclu entre la direction de Swissport et les syndicats, les conséquences de la grève se feront encore sentir mercredi.
« Nous maintenons le conseil de voyager autant que possible avec un bagage à main« , explique Nathalie Van Impe, porte-parole de Brussels Airport.Des milliers de bagages sont restés à l’aéroport en raison de la grève. Les voyageurs en ressentiront encore mercredi les effets. « Le système est tellement perturbé que même Aviapartner, par exemple, pourrait connaître des retards dans la gestion des bagages. Tous les acteurs dépendent les uns des autres dans le système« , souligne Nathalie Van Impe.
Le conseil de voyager autant que possible avec un bagage à main et de n’emporter que les produits qui sont strictement nécessaires vaut donc encore pour mercredi.
Brussels Airport insiste encore sur le fait qu’il est important d’enregistrer ses bagages, de sorte que ceux-ci puissent arriver à la bonne destination avec le vol suivant. Le formulaire peut aussi être rempli en ligne. Le site propose aussi un aperçu des
compagnies qui travaillent avec Swissport pour le traitement des bagages.
Mouvement social au centre Cafat du Receiving
Source : France Info Nouvelle Calédonie
Le centre de soins de la Cafat est resté pour l’essentiel fermé au public, ce jeudi 24 août, dans le quartier nouméen du Receiving. La CSTNC a initié une grève dans un contexte délicat, marqué à la fois par la réduction des coûts de gestion et l’obligation de remplir de nouvelles missions.
Le centre de soins de la Cafat au Receiving de Nouméa est resté fermé au public, aujourd’hui. La raison : une grève initiée par la CSTNC, la Confédération syndicale des travailleurs de Nouvelle-Calédonie. Le mouvement a été suivi à 70%, y compris par des salariés non syndiqués. Seul le service dédié aux évacuations sanitaires est resté ouvert.
En cause selon le syndicat, des discussions avec la direction qui seraient au point mort depuis le mois de mai, et surtout un malaise au travail lié à un manque d’effectifs. Les précisions de Frédérique Pandosy, déléguée syndicale de la CSTNC à la Cafat.
«Beaucoup de services en souffrance»
Grève au Pérou: 3,5 millions d’élèves privés d’école depuis deux mois
Source : RTL INFO
Quelque 3,5 millions d’élèves sont privés d’école au Pérou depuis plus de deux mois en raison d’une grève, envenimée cette semaine par des accusations du gouvernement soupçonnant les meneurs du mouvement de liens avec la guérilla du Sentier lumineux.
Selon le ministère de l’Education, plus de 70% des écoles publiques du Pérou sont paralysées par cette grève entamée le 15 juin par le Syndicat unitaire des travailleurs de l’éducation (Sutep). L’une des principales revendications est la fin des évaluations de rendement pour les professeurs, qui craignent de perdre leur poste en cas de résultat négatif. Les grévistes exigent aussi une augmentation de leur salaire minimum à 4.050 soles (1.250 dollars).
Le gouvernement a cédé à presque toutes les demandes salariales, mais refuse d’abandonner les évaluations. Il a jeté lundi de l’huile sur le feu en accusant les meneurs du mouvement d’être liés au Mouvement pour l’amnistie et les droits fondamentaux (Movadef), le bras politique du Sentier lumineux.
(..) les déclarations ont suscité la colère des grévistes. « Je rejette catégoriquement ces accusations », a déclaré Pedro Castillo Terrones, l’un des meneurs de la grève. Le gouvernement du président Pedro Pablo Kuczynski, dont la gestion est rejetée par 64% des Péruviens selon un récent sondage, a été confronté depuis le début de l’année à plusieurs conflits sociaux importants, notamment avec les mineurs et les médecins.
Chacun pourra noter ici que ni la grève des enseignants péruviens, ni sa violente répression, violences policières et arrestations massives étant ici la politique du gouvernement de Lima, ne font la une des journaux en France. A comparer à la propagande belliqueuse déversée contre le Venezuela.